Théâtre de Victor Hugo: La Esmeralda. Ruy Blas. Les Burgraves

Cover
Charpentier, 1847
 

Ausgewählte Seiten

Häufige Begriffe und Wortgruppen

Beliebte Passagen

Seite 94 - Qijand tu me connaissais, j'étais un homme encore. Tous deux nés dans le peuple, — hélas! c'était l'aurore! Nous nous ressemblions au point qu'on nous prenait Pour frères ; nous chantions dès l'heure où l'aube naît, Et le soir devant Dieu, notre père et notre hôte, Sous le ciel étoile nous dormions côte à côte.
Seite 70 - ... jeter des passions qui développent ceux-ci et modifient ceux-là ; et enfin, du choc de ces caractères et de ces passions avec les grandes lois providentielles, faire sortir la vie humaine, c'est-à-dire des événements grands, petits, douloureux, comiques, terribles, qui contiennent pour le cœur ce plaisir qu'on appelle l'intérêt, et pour l'esprit cette leçon qu'on appelle la morale : tel est le but du drame. On le voit , le drame tient de la tragédie par la peinture des passions, et...
Seite 74 - ... ayant sur le dos les marques de la servitude et dans le cœur les préméditations du génie; le peuple, valet des grands seigneurs, et amoureux, dans sa misère et dans son abjection, de la seule figure qui, au milieu de cette société écroulée, représente pour lui, dans un divin rayonnement, l'autorité, la charité et la fécondité.! Le peuple, ce serait Ruy Blas.
Seite 198 - Oh! DON CÉSAR , qui remarque son anxiété. Que vous connaissez. — Don Salluste écoute avec un redoublement d'angoisse. Don César poursuit en riant. Qui m'envoie une duègne, affreuse compagnonne, Dont la barbe fleurit et dont le nez trognonne...
Seite 85 - Quel est donc ce brigand qui, là-bas, nez au vent, Se carre, l'œil au guet et la hanche en avant, Plus délabré que Job et plus fier que Bragance, Drapant sa gueuserie avec son arrogance, Et qui, froissant du poing sous sa manche en haillons L'épée à lourd pommeau qui lui bat les talons, Promène, d'une mine altière et magistrale, Sa cape en dents de scie et ses bas en spirale ? y DON CÉSAR, jetant un coup d'oeil sur sa toilette.
Seite 284 - De mon temps, dans nos fêtes, Quand nous buvions, chantant plus haut que vous encor, Autour d'un bœuf entier posé sur un plat d'or, S'il arrivait qu'un vieux passât devant la porte, Pauvre, en haillons, pieds nus, suppliant, une escorte L'allait chercher...
Seite 74 - C'est le peuple. Le peuple, qui a l'avenir et qui n'a pas le présent; le peuple, orphelin, pauvre, intelligent et fort; placé très bas, et aspirant très haut; ayant sur le dos les marques de la servitude et dans le cœur les préméditations du génie...
Seite 94 - Tu sais, tu m'as connu. Je jetais mes pensées Et mes vœux vers le ciel en strophes insensées. J'opposais cent raisons à ton rire moqueur. J'avais je ne sais quelle ambition au cœur. A quoi bon travailler? Vers un but invisible Je marchais , je croyais tout réel , tout possible, J'espérais tout du sort!
Seite 238 - Ainsi l'histoire, la légende, le conte, la réalité, la nature, la famille, l'amour, des mœurs naïves, des physionomies sauvages, les princes, les soldats, les aventuriers, les rois, des patriarches comme dans la Bible, des chasseurs d'hommes comme dans Homère, des titans comme dans Eschyle...
Seite 87 - Ma foi, j'ai pris la fuite et j'ai changé de nom. A présent, je ne suis qu'un joyeux compagnon, Zafari, que hors vous nul ne peut reconnaître. Vous ne me donnez pas du tout d'argent, mon maître ; Je m'en passe.

Bibliografische Informationen