Voyage aux Antilles françaises, anglaises, danoises, espagnoles, à Saint-Domingue et aux Etats-Unis d'Amérique, Band 1

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Dauvin et Fontaine, 1842 - 2 Seiten
 

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Seite 17 - Ah! berce, berce, berce encore, Berce pour la dernière fois, Berce cet enfant qui t'adore, Et qui depuis sa tendre aurore N'a rêvé que l'onde et les bois!
Seite 224 - Quatre premiers sont particulièrement dénommés, deux se dirigeant vers le blanc, deux autres vers le noir. Si la mulâtresse s'allie au noir, elle produit le...
Seite 190 - Mais on est bien obligé de les forcer au travail, puisqu'ils ne travailleraient pas de bonne volonté... La coercition est donc tout ce qu'il ya de plus rationnel et de plus moral à l'égard des récalcitrants. Quant au fouet, je crois, après avoir réfléchi, que c'est le seul moyen applicable. « Le bâton, employé dans les armées anglaises est monstrueux et peut estropier; la corde employée dans la marine française est aussi terrible que le bâton ; la prison suspend le travail et par conséquent...
Seite 189 - ... n'ya rien de ridiculement exagéré comme ce que les philanthropes disent et publient sur ce qu'ils appellent le supplice du fouet. Règle générale, sur 150 nègres, il y en a au moins 100 qui n'ont jamais reçu un coup de fouet de leur vie... Il ya sur chaque habitation un certain caput mortuum de noirs paresseux, pillards et brutaux, d'abominables garnements, comme il y en a en France et dans tous les pays du monde. En France pas un maître ne voudrait les garder un quart d'heure chez lui,...
Seite 219 - On invitait les danseuses en leur offrant des roses mousseuses ; c'était charmant. Il pouvait y avoir environ cent cavaliers et autant de dames, tous noirs comme des culs de chaudron. Les dames étaient toutes , sans exception, en robe de satin blanc, quelques-unes avec un corsage de satin cramoisi. Comme aucune d'elles n'avait de cheveux, et qu'une laine crépue d'un pouce de long eût été d'un médiocre effet , elles avaient toutes une façon de turban en satin de couleur, avec des pierreries....
Seite 219 - Toutes étaient chaussées de bas de soie blancs, à jour, avec des souliers de satin blanc. Du reste jamais de ma vie je n'ai vu autant de bijoux, de turquoises, d'émeraudes et de perles ; elles avaient des brassées de colliers et une charge de bracelets. Et tout cela de l'or le plus irréprochable, s'il vous plaît ; car le nègre est là-dessus plus fier que le blanc et il est plein de mépris pour le chrysocale1.
Seite 141 - ... qu'on lui prête. A entendre ceux qui le défendent, le nègre, dût-il échanger sa vie libre d'Afrique contre le régime des colonies, gagnerait encore en bien-être comme en morale et en religion. Sa condition en deviendrait beaucoup meilleure; car après tout, nous dit-on, quelle est-elle? « La servitude ne constitue pas pour ceux qui la subissent un état violent, c'est une manière d'organisation du travail qui garantit l'entretien du travailleur sa vie durant, moyennant la somme d'efforts...
Seite 189 - ... formeraient au bout d'un an ou deux, le noyau des prisons et des bagnes ! Aux colonies, il n'ya pas moyen de les renvoyer, comme on fait ici des ouvriers ; ils font partie de l'habitation comme tous les autres, et il faut les nourrir et les entretenir... Mais on est bien obligé de les forcer au travail, puisqu'ils ne travailleraient pas de bonne volonté... La coercition est donc tout ce qu'il ya de plus rationnel et de plus moral à l'égard des récalcitrants. Quant au fouet, je crois, après...
Seite 139 - Dans la traite il ne faut plus voir que « des nègres fort grossiers , fort ignorants , fort mal nourris, vivant sans famille et à moitié sauvages avant d'être esclaves de blancs civilisés; en un mot il faut y voir la colonisation de l'Amérique opérée avec des ouvriers africains, avec augmentation pour eux de bien-être matériel et de garantie morale. » Qui , en effet , hésiterait à les croire « vingt fois plus heureux avec leurs nouveaux maîtres qu'avec ces rois stupides, nus et dévorés...
Seite 315 - Ceux qui ont vu l'agriculture européenne et l'agriculture tropicale, et comparé les fatigues du travailleur qui récolte le blé ou le vin, à celles du travailleur qui récolte le sucre, le café et les épices, sont forcés de reconnaître que Dieu a presque tout fait pour ceux-ci et presque tout fait contre ceux-là; prenant peut-être en pitié l'insuffisance de la race noire qui amasse d'immenses richesses avec de petils efforts

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