il a fallu une Église qui eùt toutes les allures d'une puissance de ce monde : c'était pour la religion une question d'existence, et une condition sans laquelle elle n'aurait pu remplir sa mission. Mais à mesure que la civilisation se répand, l'unité extérieure devient moins nécessaire, et elle finira par être inutile. C'est donc l'unité des esprits qui constituera l'unité de l'avenir. Tout y tend: les communications merveilleuses que les inventions de la science établissent entre les peuples, et même entre les continents: les relations intellectuelles, commerciales et industrielles qui relient toutes les nations civilisées du monde et en font comme une seule nation. Mais l'unité, tout en effaçant les divisions et les haines nationales, tout en faisant même disparaître jusqu'à un certain degré l'origininalité des nations, n'absorbera jamais ce qu'il y a d'intime dans la profondeur des génies nationaux, car cette individualité vient de Dieu. De même l'unité religieuse, par cela seul qu'elle sera la communion libre des esprits, laissera aux individus l'indépendance et la liberté, sans lesquelles il n'y a point de vie. FIN DU TOME VIII. : il a fallu une Église qui eut toutes les allures d'une puissance de ce FIN DU TOME VIII. VI. Le monachisme au quinzième siècle. CHAP. II. Réaction contre la conception chrétienne. § I. Réaction contre le monachisme. No 1. Le clergé régulier et le monachisme. No 2. La vie laïque et le monachisme. CHAP. III. L'Église et l'État. SECTION I. L'idée de l'Église et de l'État. SECTION II. Lutte de l'État contre l'Église. II. Nature des biens ecclésiastiques. L'idéal. I. Le droit divin de l'Église. II. Réaction contre le droit divin de l'Église. No 2. Les priviléges des clercs. 34 |