Œuvres complètes de M. A. de Lamartine, Band 3

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C. Gosselin, 1834
 

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Seite 64 - N'est qu'un jouet de ta puissance; Que sous tes pieds il se balance Comme une lampe de vermeil. On dit que c'est toi qui fais naître Les petits oiseaux dans les champs, Et qui donne aux petits enfants Une âme aussi pour te connaître ! On dit que c'est toi qui produis Les fleurs dont le jardin se pare, Et que, sans toi, toujours avare, Le verger n'aurait point de fruits.
Seite 67 - Donne au malade la santé, Au mendiant le pain qu'il pleure, A l'orphelin une demeure. Au prisonnier la liberté. Donne une famille nombreuse Au père qui craint le Seigneur, Donne à moi sagesse et bonheur, Pour que ma mère soit heureuse ! Que je sois bon, quoique petit, Comme cet enfant dans le temple, Que chaque matin je contemple Souriant au pied de mon lit.
Seite 259 - Salut au nom des cieux , des monts et des rivages Où s'écoulèrent tes beaux jours, Voyageur fatigué qui reviens sur nos plages Demander à tes champs leurs antiques ombrages, A ton cœur ses premiers amours! Que de jours ont passé sur ces chères empreintes! Que d'adieux éternels! que de rêves déçus! Que de liens brisés ! que d'amitiés éteintes ! Que d'échos assoupis qui ne répondent plus! Moins de flots ont roulé sur les...
Seite 64 - Et qui donne aux petits enfants Une âme aussi pour te connaître ! On dit que c'est toi qui produis Les fleurs dont le jardin se pare, Et que, sans toi, toujours avare, Le verger n'aurait point de fruits. Aux dons que ta bonté mesure Tout l'univers est convié; Nul insecte n'est oublié A ce festin de la nature.
Seite 13 - Élevez-vous, voix de mon âme Avec l'aurore, avec la nuit ! Élancez-vous comme la flamme, Répandez-vous comme le bruit ! Flottez sur l'aile des nuages, Mêlez-vous aux vents, aux orages, Au tonnerre, au fracas des flots ! L'homme en vain ferme sa paupière : L'hymne éternel de la prière Trouvera partout des échos ! Ne craignez pas que le murmure De tous ces astres à la fois. Ces mille voix de la nature, Étouffent votre faible voix ! Tandis que les sphères mugissent, Et que les sept cieux...
Seite 247 - Recueillait leurs soupirs sur leur bouche oppressée, Faisait tourner vers Dieu leur dernière pensée Et, tenant par la main les plus jeunes de nous, A la veuve, à l'enfant, qui tombaient à genoux, -Disait, en essuyant les pleurs de leurs paupières: « Je vous donne un peu d'or, rendez-leur vos prières...
Seite 112 - Voilà les feuilles sans sève Qui tombent sur le gazon ; Voilà le vent qui s'élève Et gémit dans le vallon ; Voilà l'errante hirondelle Qui rase du bout de l'aile L'eau dormante des marais ; Voilà l'enfant des chaumières Qui glane sur les bruyères Le bois tombé des forêts. L'onde n'a plus le murmure Dont elle enchantait les bois ; Sous des rameaux sans verdure Les oiseaux n'ont plus de voix ; Le soir est près de l'aurore ; L'astre à peine vient d'éclore, Qu'il va terminer son tour;...
Seite 358 - ... chants quelques chants téméraires. Prends ton luth immortel : nous combattrons en frères. Pour les mêmes autels et les mêmes foyers. Montés au même char, comme un couple homérique, Nous tiendrons, pour lutter dans l'arène lyrique, Toi la lance, moi les coursiers. Puis, pour faire une part à la faiblesse humaine, Je ne sais quelle pente au combat me ramène. J'ai besoin de revoir ce que j'ai combattu, De jeter sur l'impie un dernier...
Seite 240 - J'ai vu des cieux d'azur, où la nuit est sans voiles, Dorés jusqu'au matin sous les pieds des étoiles, Arrondir sur mon front, dans leur arc infini, Leur dôme de cristal qu'aucun vent n'a terni ; J'ai vu des monts voilés de citrons et d'olives Réfléchir dans les eaux leurs ombres fugitives...
Seite 304 - Tant de soupirs brûlans vers une autre patrie, Et tant de patience à porter une vie Dont la couronne était ailleurs ! Et tout cela pourquoi? Pour qu'un creux dans le sable Absorbât pour jamais cet être intarissable ! Pour que ces vils sillons en fussent engraissés ! Pour que l'herbe des morts dont sa tombe est couverte...

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