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gundiae cum lxxxm hominum fecit mox Flandriam petere.... Qui rex frater ejusdem ducis fuit. Veniens obsedit Dam et oppugnavit ac cepit, occisis repertis aut aquis suffocatis Gandensibus. Aufugit tamen Franciscus Ackerman Gandavum, per Malen iter agens, ubi a Brugensibus multos suorum amisit. Rex illico cum exercitu suo Gandavum obsedit. Castrametatus est in Artevelde nec assultum dedit. Sed exercitus ejus incendiis et rapinis terram Quatuor Officiorum pervagavit, paucos reperiens homines ob defectum victualium. Post paucos ergo dies rex abstractis castris cum exercitu suo Franciam repetiit. Considerans tunc dux Burgundiae quod patria sua diu guerris agitata destruebatur, et quod Gandenses flecti non poterant nisi libertatibus pristinis gauderent; libenter tamen pacem cum eo postularent, sed ab exteris nationibus et capitaneis patriam depraedantibus non audebant, sed formidabant requirere pacem; divino dux potius instinctu quam humano proposito, militem quemdam Johannem de Heyle secreto cum onere destinavit in Flandriam, ut Gandensibus et communitati ducis voluntatem aperiret. Et conveniens ipse juxta Gandavum locutus est cum decano negotiationum ac capitaneo Gandensium supremo, sicut in mandatis a domino duce susceperat. Quamvis igitur capitaneus, cum esset anglicus, non curasset de pace, tamen decanus Jacobus aperuit communitati, quae de pristinis libertatibus gavisa, deputatis secreto quibusdam et cum dicto milite Parisius ad ducem pergentibus, assignatam dietam Tornaci litteris ducis reportaverunt. Quibus lectis cives, attediati guerris et de succursu Anglicorum desperantes, pacem cum domino duce facere mox curaverunt et ordinaverunt ambaciatores cum litteris deprecatoriis, tam ad regem quam ad ducem ac ducissam, eorum dominam naturalem, qui apud Trecas Campaniae venientes, gratanter recepti remissi sunt cum assignatione dietae statutae Tornaci, ubi Gandenses cum iic lta civibus honestioribus comparuere, praesentibus duce Philippo cum nobili consorte sua. Et postquam diu genibus flexis gratiam ejus postulassent, mediantibus ducissa Brabantiae et comitissa Nivernensi, omnium

indulgentiam forefactorum obtinuerunt firmata pace sigillis omnium infra scriptorum: (Suivent les noms des témoins et l'analyse du traité.)

» On a pu remarquer dans ce fragment les détails relatifs à la mort du sire de Herzelles, détails qu'Adrien de Budt a laissés de côté dans la chronique imprimée. Il est évident que ce chroniqueur avait le projet de reprendre son grand travail et de l'augmenter considérablement. Les notes du MS. 7979 en sont la preuve incontestable. Je pense donc que M. le chanoine de Smet ferait bien de faire dépouiller ce manuscrit, pour joindre les notes qui s'y trouvent à la seconde chronique de De Budt qu'il se propose de publier.

» Je reviens enfin aux manuscrits de La Haye, qui auraient dû faire exclusivement l'objet de ce rapport.

» M. Gachard m'avait recommandé d'examiner les relations de voyages des souverains. J'ai donc vu d'abord les MSS. 1585 et 1179, qui renferment une copie du voyage en Espagne fait par Philippe, archiduc d'Autriche, souverain des Pays-Bas, et par son épouse....., en 1502 et 1503. Le premier de ces volumes appartient au fonds Gérard, et c'est une copie moins ancienne et moins complète que le second. Il a ceci de particulier, que Gérard y a joint une notice préliminaire, que j'ai transcrite et que j'ai remise à M. Gachard. Voici la dernière phrase du xxviii chapitre de ce manuscrit : « Là estoit aussi madame la douagière, » femme du feu duc Charles de Bourgogne, dicte commu» nément madame la Grande, fort aggravée de maladies, » comme on vit par sa mort. Dieu luy faise mercy et à tou»tes les àmes des trespassez en la foy crestienne. Finis. »

» Dans l'autre manuscrit, le 28° chapitre se termine

les mots : Comme à son noble estat lui appartenoit, et y trouve un 29° chapitre.

Les manuscrits du voyage de Tunis ont aussi attiré n attention. Le n° 1192 est un in-4o d'une grande écrie gothique du XVIe siècle. Il s'y trouve un préambule de is pages, commençant par ces mots : « Chy-après s'ensieut le recuel en brief du voiaige faict en armes ou royaume de Thunes, etc. » Après quoi vient le Diurnal: in mil cinq cens trente-cinq prins à la Nativité, etc. Les rniers mots du Diurnal sont : « Par où l'on peut considérer la grandeur, magnificence, richesse et puissance desdits Romains au temps passé, puysque encoyres en sont restans telles relliques. » L'ouvrage n'est pourtant s terminé, puisqu'on trouve ensuite « Les triomphantes entrées faictes par l'empereur de Romme Charles, cinquiesme de che nom, en ses royaulmes de Napples et de Cecille, en l'an 1555. » Ici le récit est divisé en chatres, on y trouve les nombreuses inscriptions qui ornènt le triomphe de l'Empereur. La dernière phrase de ette seconde partie est ainsi conçue : « Il y avoit ung peu cheminans devant Sadicte Majesté deux hiéraulx avecq leurs cottes d'armes. Finis. » Pour conclusion, on lit nfin quelques paragraphes sur la naissance de l'Empeeur, sur son caractère et ses titres; plus une note sur la onfection du manuscrit. Nous en reparlerons plus loin. > Les MSS. 1528 et 1529 ne contiennent proprement que le Diurnal, sans aucun des accessoires qu'on a mis au IS. 1192. Le premier a pour titre : « Expédition et victoire Affiricane de Thunes, faicte par l'empereur Charles cincquiesme. Incipit : L'an mil cincq cens trente-cincq, prins à la Nativité Nostre Seigneur Jésus-Crist, le trèsauguste César, etc. Explicit : Pour ceste tant belle et

» saincte victoire, gloire, honneur, louange, grâce et › bénédiction, à nostre benoist saulveur et rédempteur D Jésu-Crist. Amen. » Gérard a mis à la fin de cette relation la traduction d'une inscription espagnole qui fut trouvée en 1809, sous les ruines de l'ancienne forteresse de la Goulette. La voici : « L'an de Nostre-Seigneur MDXXXV, » l'empereur Charles V, roy d'Espagne, des Deux-Siciles » et de la terre ferme d'Occéan, étant venu en personne > avec sa flotte impériale conquérir le royaume de Tunis, » que le Turc occupoit en y tenant pour capitaine-général » Barberousse, après lui avoir fait essuyer une grande » déroute, restitua le royaume à Muley Hassen, à qui Bar> berousse l'avoit enlevé, le laissa ici comme son tribu> taire et fit bâtir cette forteresse par des gens de guerre > espagnols. Ceci fut écrit par ordre de don Alonse de » la Cueva et de Benavides, commandeur de Bedmar, » capitaine et alcade de la ville de Cadix, étant alors al» cade général de Sa Majesté dans cette forteresse.»

Cette inscription était gravée en espagnol, en lettres gothiques, sur une table de marbre grisâtre, haute de 58 pouces et 4 lignes, large de 50 pouces et 8 lignes, et l'on a trouvé avec elle une autre pierre, sur laquelle étaient gravées les armes du capitaine don Alonse. Le Saapteb de Tunis, ministre des sceaux de la régence, fit graver sur le revers de ces pierres des inscriptions en arabe, et les fit servir comme pierres fondamentales de la grande mosquée qu'il a fait bâtir à Tunis.

» Le n° 1528 est du XVIIe siècle, et provient de la bibliothèque des Augustins de Bruxelles.

» Le n° 1529 est un in-fol., d'une écriture moderne. Il ne contient que le Diurnal, et se termine par les mots : « Puysque encoyres en sont restans telles relliques. »

» Vous vous rappellerez peut-être, monsieur le Présint, que je vous ai donné, il y a quelques années, une notice r l'expédition de Tunis et sur des MSS. qui la concernent. ant alors comparé le texte français du Diurnal avec les tes latins imprimés, j'avais reconnu que le français est uvrage original, et que le latin n'en est que la traducon. Quant au nom de l'auteur de la relation primitive, n'en avais rien su. Or le MS. 1192 contient à la fin la te suivante : « Ce présent livre a esté faict et receuillie par feu messire Anthoine de Pernin, en son vivant conseiller de l'Empereur et premier secrétaire d'Estat de Sa Majesté, lequel fut avecq icelle oudict voiaige de Thunes et présent à tout ledict affaire. Il estoit natif de la France-Conté de Bourgoingne; lequel depuis, au retour qu'il fist ès pays de pardechà, morut en la ville de Tournay et y est enterré au cloistre des Croisiers illecq, au milieu du choeur.... Duquel livre et receul dudict voiaige et du traictié faict par l'Empereur avecq le roy dudict Thunes, Jehan Barrat, conseiller de l'Empereur, en a obtenu la coppie: laquelle il a ainsy faict contreescripre par frère Bonaventure Meurisse, prestre et religieux de l'ordre sainct Franchois au couvent de la ville de Lille en Flandres, en l'an 1541.

la

» Cette note ne permet plus aucun doute. Pernin est bien "auteur de la relation française, et cela explique comment pu mêler à son récit tant de passages des lettres mêmes e l'Empereur. Quant aux éditions latines du Diarium Tunetanum que j'ai citées dans ma notice, je n'ai qu'une remarque à ajouter à celles que j'ai faites, c'est que l'édition de 1547 n'est pas d'Anvers, comme le dit Foppens, ou bien qu'on en a fait deux cette même année, car J'en ai vu une autre, dont voici l'indication: Commenta4

TOME II.

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