Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

TERRIBILITÉ. Gardez vous bien de l'offenser; c'est un homme terrible dans ses vengeances..... Lui! je vous assure, moi, que sa Terribilité ne m'en imposera point.

TERRIBLE. (le) Adam vient d'apprendre par un être céleste, que son dernier jour est arrivé. Son fils s'efforce à ne point croire cette funeste nouvelle. Adam lui dit.... Oh! puisse l'ange de la t'en convaincre encore sitôt ! puissent tes yeux, mon fils, ne point voir le Terrible! (Bonneville.)

mort ne pas

TESTAMENTER. Une chose remarquable, c'est que les hommes riches, les heureux du siècle ne savent point Testamenter.

TÉTHINE ou TITHINE. Nourrice. Ce mot si expressif se trouve dans tous nos vieux auteurs.

TÉTRODORE. Mauvaise odeur; opposé à bénolence, bonne odeur.

THEIE. Tante, en Picardie; d'où Theion, oncle. Mais Froissat dit Tayon, en la signification de aïeul ou grand-père. Ce sont des mots trèsfrançais, tirés du grec.

THEISME. Le déiste est celui qui croit en Dieu, mais qui nie toute révélation. Le Théiste, au contraire, est celui qui est prêt d'admettre la révélation, et qui admet déjà l'existence d'un

[ocr errors]

Dieu. Quoiqu'il soit vrai de dire que tout Théiste n'est pas encore chrétien, il n'est pas moins vrai d'assurer que pour devenir chrétien, il faut commencer par être Théiste. Le fondement de toute religion, c'est le Théisme. (Diderot.)

THEOCRATE. Dans les agapes ou repas de famille, on mettait à part une portion honorable, en mémoire des vénérables mortels qui avaient rendu des services à l'humanité; et cette portion était consumée par la famille entière, ou, dans l'occasion, consacrée à l'exercice de l'hospitalité. . . . . Par la suite elle devint la proie du Théocrate usurpateur. (Rétif.)

THEOCRATISME. Autrefois les supérieurs des maisons religieuses y tyrannisaient jusqu'à la pensée, dans ceux qui leur étaient soumis. C'était un 'Théocratisme odieux, par lequel ces genslà se mettaient à la place de Dieu, à l'égard de leurs moines; et c'est ce que le mot Théocratisme veut dire. (Idem.)

THEOPHAGE. Diseur de messes, croque-Dieu. Nous avons rencontré ce pauvre Théophage qui vivotait de l'autel; il ne sait plus où placer ses simagrées. Les Théophages font le commerce de messes, et sont très-âpres à ce genre de négoce. On a payé des milliards cette sainte piperie. Dieu de l'univers, non tu n'es pas le Dieu de la messe !

THEOPHILANTROPE. Autrefois les philosophes, qui osaient à peine enseigner, pour toute religion, la seule adoration d'un Dieu et les devoirs de la morale que la nature prescrit, étaient exilés, emprisonnés, et quelquefois suppliciés. Grâce à la révolution qui s'est faite en France dans les esprits comme dans le gouvernement, on enseigne maintenant au peuple, à haute voix, la Théophilantropie.

THEOPHILE. Ami ou aimé de Dieu. C'est le mot le plus attendrissant qui soit en notre langue. Eh! comment ne pas aimer l'être qui nous aime, le grand Être, source de tout bien, qui nous attire sans cesse à lui, et que nous retrouvons quand tout ici bas nous délaisse ou nous abandonne. Aimons! adorons!

THEORICIEN. Qui médite attentivement sur quelque matière, par opposition à celui qui réduit en pratique, ou à l'artiste qui exécute.

Un médecin qui n'est que Théoricien, est un être assez dangereux. Un jardinier – cultivateur vaut mieux, en fait d'histoire naturelle, que le plus brillant Théoricien. Pour arracher à la terre tous ses trésors, il faut inviter et réinviter la nature, vouloir et revouloir le bien. La Théorie est une sagesse inerte; la pratique est une action fécondante. Je me suis mis à révol

blement chers à l'humanité, et j'ai vu qu'en tout et par-tout, leur science avait été active et régénérative. Je ne connais rien de plus repoussable qu'une théorie sèche et purement dogmatique.

THEOS. L'Etre des Êtres, l'Être nécessaire, l'être par excellence, Dieu! nom sacré dans toutes les langues; éternel, immense, infini, bon, sachant tout, pouvant tout, gouvernant tout; créateur, plasmateur, conservateur. Le sentir dans l'enfance, est une intime volupté; l'adorer dans l'âge mûr, est un devoir sentimental; l'oublier dans l'âge des passions, est un malheur; le retrouver dans nos peines, est la plus douce des consolations.

Dieu nous aime, il faut l'aimer; il est tout amour; il appelle l'homme, il l'invite: et si nous aimons les puissances bienfesantes, le génie, la grâce, tout ce qui est beau, tout ce qui est bon, tout ce qui est grand, magnifique, il est tout cela, lui! Aimons, adorons!

THURIFÉRAIRE. Qui porte l'encensoir. La Harpe fut le Thuriféraire infatigable de Voltaire vivant; mais le lendemain même de sa mort, il le dénigra avec son fiel et son pédantisme accoutumé.

TIBIE, flûte, du latin Tibia; d'où Tibicien,

joueur de flûte. Soyons laconiques, nous enrichirons notre langue. ( Deroguiere.)

TIFER. (se) S'orner, se parer; le faire ridiculement, c'est se 'Tifer.

TIGREUX. La haute et suprême puissance aveugla Néron, l'endurcit, et rendit son caractère Tigreux. Il n'est pas le seul, hélas!

TINTAMARER. Il n'est entré dans ce café que pour Tintamarer.

TINTONINER. Les cris des mères, des femmes et des enfans; la visitation des personnes estonnées et transies; l'assistance d'un nombre de valels pasles et esplorés; une chambre sans jour; des cierges allumés; notre chevet assiégé de médecins et de prescheurs; le son mesme des noms qui nous Tintonine aux oreilles..... Mon pauvre maistre!...... ou mon grand ami!...... hélas !...... mon cher père !...... ou ma bonne fille !.....

Je crois que ce sont ces mines et appareils effroyables de quoy nous entourons la mort, qui nous font plus de peur qu'elle. (Montaigne.)

TIRASSER. Lorsque la jalousie saisit les pauvres ames des femmes, faibles et sans résistance, c'est pitié! comme elle les Tirasse et tyrannise cruelle

« ZurückWeiter »