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BIOGRAPHIE UNIVERSELLE

OU

DICTIONNAIRE HISTORIQUE

DES HOMMES QUI SE SONT FAIT UN NOM

PAR LEUR GÉNIE, LEURS TALENTS, LEURS VERTUS, LEURS ERREURS OU LEURS CRIMES;

PAR F.-X. DE FELLER.

Édition revue et continuée jusqu'en 1848,

SOUS LA DIRECTION

DE M. CH. WEISS,

CONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE DE BESANÇON, MEMBRE DE PLUSIEURS ACADÉMIES,

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UNIVERSELLE.

BIA

BIAGI (J.-Marie de ), savant grammairien et professeur d'éloquence à Roveredo, sa patrie, mort en 1777, composa la Préface d'une édition de saint Jean Chrysostome, Roveredo, 1755; quelques livres de piété, et un petit traité de Situ Austriæ subjectarumque regionum, 1772.

* BIAGI (Clément), né à Crémone dans l'état de Venise. Son nom est la traduction de celui de Blasius, dont nous faisons Blaise, en français. Il entra dans l'ordre des bénédictins, et fut nommé professeur de théologie à l'école de la Propagande. L'ouvrage qui lui a concilié le plus d'estime dans le monde savant, est intitulé: Tractatus de decretis Atheniensium, Rome, 1785, in-4. Ce volume, d'une très-belle exécution, fut tiré à deux cent cinquante exemplaires seulement. Craig avait essayé de tracer les premières lignes sur ce sujet difficile et trop peu connu ; mais son ouvrage est d'une grande faiblesse. Biagi, au contraire, a répandu la plus vive clarté sur cette matière. Il a fait preuve, dans son traité, d'une sagacité peu commune, et d'une grande connaissance de tout ce qui concerne la législation et l'administration dans les républiques de la Grèce, et particulièrement dans celle d'Athènes. Il entre mieux que Petit dans l'esprit de la législation de Solon, et il corrige ou complète en plusieurs endroits les Fastes attiques de Corsini. Quoiqu'érudit et archéologue, on peut reprocher à Biagi une grande négligence dans sa manière d'écrire le latin. On a encore du même auteur les deux ouvrages suivants: Ragionamento sopra un' antica statua singularissima, scoperta nell'agro romano, Roma, 1772, in-8; Monumenta græca et latina ex musco Jac. Nanii, Roma, 1787, in-4, fig. Biagi a traduit en italien le dictionnaire de théologie de l'abbé Bergier, et y a ajouté des notes. Il mourut à Milan, en 1804, dans un âge peu avancé.

BIAGIOLI (Nicolas-Josaphat), grammairien et littérateur, né en 1768 à Vezzano, petite ville de l'état de Gènes, termina ses études à Rome, et à 17 ans fut nommé à la chaire de littérature grecque et latine de l'université d'Urbin. Conduit à Paris par suite des événements qui changèrent pour un temps la forme du gouvernement en Italie, il se vit, après avoir occupé au Prytanée une chaire de langue italienne, dans la nécessité de se créer des ressources. Le cours qu'il ouvrit obtint un trèsTOME II.

BIA

grand succès, et divers ouvrages qu'il publia ne
firent qu'augmenter sa réputation. Au retour d'un
voyage qu'il avait fait en Angleterre, il fut attaqué
d'une fluxion de poitrine dont il mourut le 13 dé-
cembre 1830. Indépendamment de diverses éditions,
accompagnées de préfaces et de notes, telles que :
la traduction de Tacite par Davanzati; les lettres du
card. Bentivoglio; Il tesoretto della lingua Toscana;
les poésies de Dante avec un nouveau commentaire
auquel il travailla pendant 17 ans; les Rime de
Pétrarque; les poésies de Michel-Ange Buonarotti,
on lui doit Grammaire italienne élémentaire et
raisonnée. Cet ouvrage a eu un grand nombre d'é-
ditions. Néanmoins l'auteur d'un excellent ouvrage
du même genre publié à Besançon en 1833 (M. le
comte de Francolini), reproche à Biagioli d'avoir,
par l'envie de se singulariser, adopté le système le
plus erronné et de s'être beaucoup trop occupé de
puérilités, tandis qu'il laisse sans solution des dif-
ficultés réelles. (Voy. Nouv. gramm. italienne, pré-
face, VIII.) Grammatica ragionata della lingua
francese, in-8; Trattato della poesia italiana. Le
même critique accuse Biagioli d'avoir rendu la
question complétement inintelligible pour les Fran-
çais, remplaçant les explications par des chiffres et
des traits, ce qui a valu à sa Poétique le nom d'al-
gèbre. Préparation à l'étude de la langue latine, suivie
d'une nouvelle méthode d'analyse logique et d'analyse
grammaticale, etc. Cette méthode n'est autre que
celle de Dumarsais. La traduction française des
Fables de Phèdre nouvellement découvertes; des
notes sur la Napoléide de Pétroni; un poème latin
sur la mort du célèbre acteur anglais Kemble. Il a
laissé manuscrits un Commentaire historique et lit-
téraire sur le Décuméron de Bocace, un Dictionnaire
italien rédigé sur un nouveau plan et une Vie de
Dante. L'enthousiasme aveugle de Biagioli pour ce
dernier poète et pour Pétrarque, l'a rendu souvent
injuste envers les littérateurs tant italiens qu'étran-
pres-
gers qui ne partageaient pas son admiration,
que exclusive, pour ces deux objets privilégiés de
son affection. (Voir la préface de l'édit. de Dante
par Biagioli.)

* BIAMONTI (Joseph-Louis), professeur d'élo-
membre honoraire de l'institut impérial et
quence,
royal de Milan, né vers 1750, à Vintimiglia, ville
épiscopale du duché de Gênes, entra de bonne heure

dans les ordres sacrés, et dirigea l'éducation de quelques jeunes gens de famille noble. Le prince de Kewen-Huller confia plus tard la direction de sa bibliothèque à l'abbé Biamonti, qui devint successivement professeur d'éloquence à l'université de Bologne, et de littérature italienne à celle de Turin. Outre quelques discours prononcés dans diverses occasions solennelles, on a de lui: Une Grammaire italienne; un Traité sur l'art oratoire; quelques pièces de vers, deux Tragédies: Iphigénie en Tauride, dont les hellénistes font beaucoup de cas, et Sophonisbe; Des traductions en prose italienne de Sophocle, et de quelques morceaux d'Eschyle, de l'Iliade, des Olympiques de Pindare et de la Poétique d'Aristote. L'abbé Biamonti, qui connaissait bien l'hébreu ainsi que ses dialectes syriaque et chaldaïque, a laissé inachevée une traduction du livre de Job. Il est mort à Milan, le 13 octobre 1824, dans un âge avancé.

* BIANCANI (Joseph), jésuite, mathématicien et astronome italien, mort à Parme en 1624, était en outre versé dans l'histoire, la philosophie et les belles lettres. Ses ouvrages les plus importants sont: Aristotelis loca mathematica ex omnibus ejus operibus collecta, Bologne, 1615; Brevis introductio ad Geographiam; Sphæra mundi, seu Cosmographia demonstrativa, ibid., 1620.

BIANCHI (Pierre) naquit à Rome en 1694. Ce peintre réussit également dans l'histoire, les paysages, les portraits, les marines et les animaux. Ses ouvrages sont à Rome où il mourut le 12 mars 1740. Il se distingua par la correction de son dessin, et par la vigueur de son coloris. I perfectionna beaucoup les figures d'anatomie en cire coloriée.

* BIANCHI (Jean-Antoine), religieux observantin, né à Lucques, le 2 octobre 1686, mort à Rome en 1758, professeur de théologie, examinateur du clergé romain et consulteur de l'inquisition. Son principal ouvrage est une réfutation de l'histoire de Naples des Giannone, intitulée De la puissance et de la discipline de l'Eglise, en deux traités, 5 vol. in-4. Il l'écrivit, dit-on, par l'ordre du pape Clément XII. Il composa aussi diverses tragédies et un livre en faveur des théâtres, qui lui fit peu d'hon

neur.

* BIANCHI (Marc-Antoine), jurisconsulte italien, naquit à Padoue, en 1498. Il se distingua au bareau par son éloquence, et dans les consultations, par beaucoup de savoir, de justesse, d'esprit et de probité. Il fut nommé, en 1525, dans l'université de Padoue, troisième professeur de droit impérial; en 1552, deuxième professeur des décrétales; et enfin, en 1544, professeur en chef de droit criminel, place qu'il remplit jusqu'à sa mort, arrivée le 8 octobre 1548. Bianchi n'a laissé que des ouvrages de sa profession, qui sont tous écrits en latin Tractatus de indiciis homicidii ex proposito commissi, etc., Venise, 1545, in-fol.; 1549, in-8; Practica criminalis aurea, Venise, 1547, in-8; Cautelæ singulares ad reorum defensam, ordinairement imprimé à la suite de sa Practica criminalis; Tractatus de compromissis faciendis inter conjunctos, et de exceptionibus impedientibus litis ingressum, Venise, 1547, in-8, réimprimé plusieurs fois.

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* BIANCHI (François FERRARI, dit IL FRARI), peintre et sculpteur modénois, fut, suivant quelques écrivains, le maître du Corrège. On ne sait pas la date de sa naissance. Vedriani, dans ses Vite de Pittori, Scultori, ed Architetti modenesi, Modène, 1652, in-4, ne donne pas de détails à cet égard, en nous apprenant que le Corrège étudia sous Bianchi. On connaît un de ses tableaux, qui est à St.-François à Modène. Bianchi mourut en 1510, sans avoir pu pressentir à quel haut rang se placerait son élève, qui ne commença à se faire connaître qu'en 1512.

BIANCHI (Jean-Baptiste), célèbre anatomiste italien, né à Turin le 12 septembre 1681. Docteur à l'âge de 17 ans, il enseigna son art à Turin où le roi de Sardaigne fit bâtir pour lui en 1715 un amphithéâtre commode. En 1718 il professa aussi la pharmacie, la chimie et la pratique médicale; il fut nommé membre de l'académie des curieux de la nature. Il mourut le 20 janvier 1761. Ses principaux ouvrages sont : Ductus lacrymales novi, eorum anatome, usus, morbi, curationes, Turin, 1715, in-4, Leyde, 1723. De lacteorum vasorum positionibus et fabrica, Turin, 1743, in-4; Storia del Mostro di due corpi, Turin, 1749, in-8. Lettera sull insensibilita, Turin, 1755, in-8. C'est une réfutation de Haller; Historia hepatica, seu de hepatis structura, usibus et morbis, Turin, 1710, in-4, 1716, in-4; Genève, 1725, 2 vol. in-4. Bianchi a écrit des dissertations curieuses dont quelquesunes sont insérées dans le Théâtre anatomique de Manget.

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BIANCHI (Antoine), vénitien, et simple gondolier au milieu du xvure siècle, composa deux poèmes où il y a de l'imagination, de la verve, en un mot de la poésie; ce sont : Il Davide, re d'Israele, poema - eroico - sagro, canti XII, Venise, 1751, in-fol., reimprimé la même année avec un oratorio dramatique intitulé: Elia sul Carmelo, ib., in-8. Il Tempio, owero il Salomone, canti X, Venise, 1755, in-4. Il publia aussi un ouvrage de critique, intitulé: Osservazioni controcritichè di Antonio Bianchi, sovra un trattato della commedia italiana, etc., Venise, 1752, in-8. Joseph-Antoine Costantini, auteur de ce traité sur la comédie italienne, répondit aux Observations, et dans sa réponse, avança qu'elles n'étaient pas du gondolier Bianchi, et que le poème de David n'en était pas non plus. Bianchi se fàcha, et déclara dans la préface de son second poème, qu'il était prêt à prouver, de la manière qu'on l'exigerait, que le David et les Observations étaient de lui.

BIANCHINI (François), né à Vérone le 13 décembre 1662, d'une famille distinguée, s'illustra dès sa jeunesse par l'établissement de l'académie des Aletofili, c'est-à-dire, des amateurs de la vérité. Cette compagnie, spécialement consacrée aux matières de mathématiques et de physique, recevait des lumières de son fondateur. Le cardinal Ottoboni, depuis pape sous le nom d'Alexandre VIII, le fit son bibliothécaire. Il eut ensuite un canonicat dans l'église de Ste-Marie de la Rotonde, et puis dans celle de Saint-Laurent in Damaso. Il fut secrétaire des conférences sur la réforme du calendrier.

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