Corinne: ou, L'Italie

Cover
F. Didot frères, 1844 - 495 Seiten
 

Ausgewählte Seiten

Andere Ausgaben - Alle anzeigen

Häufige Begriffe und Wortgruppen

Beliebte Passagen

Seite 29 - ... ces siècles qui virent la renaissance des arts ! Le Dante, l'Homère des temps modernes, poète sacré de nos mystères religieux, héros de la pensée, plongea son génie dans le Styx pour aborder à l'enfer, et son âme fut profonde comme les abîmes qu'il a décrits.
Seite 213 - Oswald, laissez -nous donc tout confondre , amour , religion, génie , et le soleil et les parfums , et la musique et la poésie ; il n'ya d'athéisme que dans la froideur, l'égoïsme, la bassesse.
Seite 199 - Nous espérons seulement , disait un de ces religieux , qu'à l'instant de la mort nos péchés n'auront pas excédé nos pénitences. » Lord Nelvil , en entrant dans ce couvent , heurta contre une trappe , et il en demanda l'usage : « C'est par là qu'on nous enterre , » dit l'un des plus jeunes religieux, que la maladie du mauvais air avait déjà frappé.
Seite 73 - Les souvenirs de l'esprit sont acquis par l'étude ; les souvenirs de l'imagination naissent d'une impression plus immédiate et plus intime, qui donne de la vie à la pensée, et nous rend pour ainsi dire témoins de ce que nous avons appris. Sans doute on est importuné de tous ces...
Seite 150 - Corinne s'était trouvée mal d'émotion et de fatigue. Oswald entra le premier dans sa chambre, et la vit seule avec ses femmes, encore revêtue du costume de Juliette, et, comme elle, presque évanouie entre leurs bras. Dans l'excès de son trouble, il ne savait pas distinguer si c'était la vérité ou la fiction : et, se jetant aux pieds de Corinne, il lui dit en anglais ces paroles de Roméo : « O mes yeux, regardez-la pour la dernière fois ! ô mes bras, serrez-la pour la dernière fois contre...
Seite 68 - Placez-vous ici, dit Corinne à lord Nelvil, près de l'autel, au milieu de la coupole, vous apercevrez à travers les grilles de fer l'église des morts qui est sous nos pieds, et, en relevant les yeux, vos regards atteindront à peine au sommet de la voûte. Ce dôme , en le considérant même d'en bas , fait éprouver un sentiment de terreur. On croit voir des abîmes suspendus sur sa tête. Tout ce qui est au-delà d'une certaine proportion cause à l'homme , à la créature bornée, un invincible...
Seite 268 - Voilà, reprit Corinne, les paroles que votre père vous adresse du haut du ciel, voilà celles qui sont pour vous. - Cela est vrai, dit Oswald ; oui, Corinne, vous êtes l'ange des consolations, vous me faites du bien ; mais si j'avais pu le voir un moment avant sa mort, s'il avait su de moi que je n'étais pas indigne de lui, s'il m'avait dit qu'il le croyait, je ne serais pas agité par les remords comme le plus criminel des hommes ; je n'aurais pas cette conduite vacillante, cette âme troublée...
Seite 134 - ... à tous les temps comme à tous les pays, c'est en Italie qu'elle a été inventée. Les personnages d'Arlequin , de Brighella, de Pantalon , etc. , se trouvent dans toutes les pièces avec le même caractère. Ils ont, sous tous les rapports, des masques, et non pas des visages : c'est-à-dire, que leur physionomie est celle de tel genre de personnes, et non pas de tel individu.
Seite 180 - Il tient le glaive d'une main désespérée ; il sait qu'il va mourir, mais il veut essayer si la force humaine ne pourrait pas triompher du destin.
Seite 69 - ... ils passent si rapidement, et ne se survivent que par le génie ! Ce temple est une image de l'infini ; il n'ya point de terme aux sentiments qu'il fait naître, aux idées qu'il retrace, à l'immense quantité d'années qu'il rappelle à la réflexion, soit dans le passé, soit dans l'avenir, et quand on sort de son enceinte, il semble qu'on passe des pensées célestes aux intérêts du monde, et de l'éternité religieuse à l'air léger du temps. Corinne...

Bibliografische Informationen