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une division, et plus tard (1798), fait, en qualité de général en chef, la conquête du royaume de

le Serviteur; de Schlegel, l'Histoire des rois de Danemarck; et de l'anglais, quelq. brochures politiques. On lui doit encore: Réflexions sur le gou-Naples, où le général Mack et tout son état-major vernement des femmes, 1770, in-8, dédiées à l'im- tombèrent entre ses mains, il se vit injustement pératrice Catherine II. Hist. abrégée de Suède, accusé, mis en jugement et destitué, par suite de 1776, in-4. Nouv. Histoire d'Angleterre, 1777, son opposition à Faypoult, commissaire du direc2 vol. in-4. Cet ouvrage était annoncé en 15 vol. toire. Envoyé l'année suiv. à l'armée des Alpes, il CHAMPION (PIERRE), jésuite, né à Avranches battit les Autrichiens à Fenestrelles: bientôt après en 1631, mort en 1701, a écrit: Vie du P. Rigou-il remplaça Moreau à l'armée d'Italie, et remporta leuc, Paris, 1686, in-12. Vie du P. Lallemand, de nouveaux avantages; mais un échec l'attendait Paris, 1694. — Vie des fondateurs des maisons de à Gérola son armée, attaquée alors d'une épiretraite, Nantes, 1698, in-8 (sous le nom ana-démie, fut battue par les Austro-Russes supér. en grammatique de Phonamic). Il avait composé une nombre. Il mourut lui-même à Nice le 9 janvier Vie de Palafox, évêque d'Osma, dont l'impress. fut 1800, des suites de la contagion. arrêtée à la 7° feuille. Le doct. Arnaud se servit de ces sept feuilles dans son Histoire de Palafox; et l'abbé Dinouart, qui eut communication du MS. entier, employa ces matériaux pour la Vie de Palafox, qu'il donna en 1767. CHAMPION (Franç.), jésuite, est auteur d'un poème latin intit. Stagna, publié à Paris en 1689, inséré dans le t. II des Poemata didascalica.

CHAMPION (JOSEPH), professeur d'écriture et de calcul, né à Chatam en 1709, tint une école à Londres, et mourut vers 1760. Il a laissé : Arithmétique pratique ; Écriture comparative, avec 24 planc.; Nouvel Alphabet complet, etc.-CHAMPION (Antoine), né à Croyden en 1725, mort en 1801, a publié des Mélanges en prose et en vers (en anglais et en latin).

CHAMPLAIN (SAMUEL), navigateur franç., fondateur de la ville de Québec, né en Saintonge, fit, vers l'an 1600, un voyage aux Indes-Orientales. A son retour en France, il fut envoyé en Amérique, chargé de continuer les recherches de Cartier (v. ce nom), dans le Canada. Champlain remonta le fleuve St-Laurent jusqu'à l'endroit déjà visité par Cartier en 1535, et rapporta ses observations; il remit à la voile en 1604, visita cette fois les côtes de l'Acadie, dont il a donné une description, et revint en France en 1607. Le projet d'un établissem. dans le fleuve St-Laurent ayant été adopté par le conseil du roi, il repartit en 1608 pour le mettre à exécution. Ce fut à l'endroit où le fleuve se rétrécit tout à coup, et qui, par cette raison était nommé Québec (détroit) par les naturels du pays, CHAMPION DE CICÉ (JÉRÔME-MARIE), né à Rennes que Champlain jeta, en juillet 1608, les fondeen 1735, fut ordonné prêtre en 1761, appelé la ments de la ville destiné à devenir la capitale du même année, par l'évêque d'Auxerre, son frère, Canada. Tout le temps qu'il ne donnait pas à son pour le seconder dans l'administr. de son évêché, établissement, il l'employait à reconnaître le pays et nommé en 1765 agent du clergé. A l'expirat. de et à former des relations avec les Sauvages voises cinq années d'exercice, il obtint l'évêché de sins, et presque chaque année il faisait un voyage Rodez, et en 1781 passa sur le siége de Bordeaux. en France; il en revint en 1620 avec toute sa faMembre de l'assemblée constituante, il y manifesta mille et le titre de gouverneur. Lorsque les Andes opinions populaires, et fut un des premiers de glais déclarèrent la guerre à la France, en 1627, son ordre à se réunir aux représent. des communes. Champlain, privé de vivres et des secours qu'il Le roi, voulant composer le ministère d'hommes attendait, fut obligé de livrer Québec par capituagréables à la nation, nomma de Cicé garde-des-lation; mais dès que cette ville eut été restituée sceaux, et celui-ci n'hésita point à contresigner les différents décrets de l'assemblée. Mais, dès les premières secousses de la tourmente révolutionn., il quitta le ministère et la France, et ne reparut qu'au bout de 10 années. Il se démit alors du siége de Bordeaux, et fut nommé à celui d'Aix en 1802. Surpris par une maladie cruelle au milieu de ses fonctions pastor., il mourut en 1810, après avoir fondé plusieurs séminaires et autres établissem. de religion et de charité dans son diocèse.

CHAMPIONNET (JEAN-ÉTIENNE), général franç., né en 1762 à Valence, fils naturel d'un conseiller à l'élection, qui depuis épousa sa mère, reçut le nom de Championnet d'un domaine de son père. Soldat à 14 ans dans le régiment de Bretagne, il servit comme volontaire au siége de Gibraltar. Les premières guerres de la révolution lui fournirent l'occasion de signaler sa bravoure de la manière la plus éclatante. Après avoir, en 1794, décidé le succès de la journée de Fleurus, où il commandait

à la France, il s'empressa d'y retourner avec tout ce qui était nécessaire pour donner de la consistance à cette colonie long-temps négligée, et que sans lui la France eût perdue peut-être irrévocablement. C'est à dater de cette époque que la colonie reçut un notable accroissement; mais Champlain n'eut point la satisfact. de voir le succès de ses nouv. efforts; il mourut à la fin de 1635. Il avait publié la relation de son premier voyage sous ce titre : Des Sauvages, ou Voyages de Sam. Champlain, faits à la France nouvelle en 1603, Paris, S. D., petit in-8, avec un privilége de novembre 1606. La collection en fut imprimée, Paris, 1632, in-4; l'édition de Paris, 1640, in-4, avec une carte, citée comme la meilleure dans la Biographie universelle, paraît douteuse (v. le Manuel de M. Brunet). Ce recueil comprend les navigations et les découvertes par terre de Champlain depuis 1603, époque du 1er voyage, jusqu'à la prise de Québec, en 1629. Les faits y sont racontés avec

simplicité, et l'on y trouve tout ce qui caractérise | parcourir. Champollion n'avait pas 20 ans, lorsun homme capable et de bonne foi. Les Voyages de Champlain ont été réimprimés Paris, aoùt 1830, 2 vol. in-8, aux frais de l'état, pour procurer de l'ouvrage aux ouvriers typographes.

CHAMPMESLÉ (MARIE DESMARES), actrice célèbre, née en 1644 à Rouen, d'une famille honorable, fut forcée par la misère d'embrasser la profession de comédienne. Marie joua d'abord dans sa ville natale, où elle épousa le sieur Champmeslé, avec lequel elle se rendit à Paris. Ils y débutèrent en 1669 au théâtre du Marais, et la Champmeslé, qui n'avait du son admission dans cette troupe qu'aux talents de son mari, ne tarda pas à y jouer les premiers rôles tragiques de manière à contenter les amateurs les plus exigeants. S'étant engagée en 1670 dans la troupe de l'Hôtel-de-Bourgogne, elle y débuta par le rôle d'Hermione, qui lui valut des suffrages unanimes; enfin, lorsqu'en 1680 les diverses troupes furent réunies, elle se trouva à la tête de l'emploi des premiers rôles, et le conserva jusqu'à sa mort, en 1698. Cette actrice fut en relation avec les gens de lettres les plus distingués de son temps, surtout avec La Fontaine, qui lui dédia son Belphegor; mais plus particulièrem. avec J. Racine, dont elle avait reçu des leçons de déclamation.

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qu'il fut nommé en 1809 profess. d'histoire à la faculté de Grenoble. Mais la pensée de l'Égypte le poursuivait toujours au milieu de ses nouvelles fonctions. H se procura des caractères grecs et coptes, et imprima l'Introduct., puis les deux prem. vol. d'un ouvr. intit. : l'Égypte sous les Pharaons. Ce trav. gigantesque devait embrasser l'antique Égypte tout entière, sa géographie et son histoire, sa religion, son commerce et ses mœurs, Les événements politiq. interrompirent quelq. temps ses travaux. S'étant prononcé en faveur de Bonaparte pendant les cent-jours, les deux Champollion furent exilés à Figeac, d'où bientôt ils obtinrent la permission de revenir à Paris. Dix-huit mois après son retour, Champollion le jeune écrivit à M. Dacier une Lettre dans laquelle il lui faisait part du prem. résultat de ses découvertes. La publicat, de cette Lettre, dans le Journal des savants d'oct. 1822, eut pour effet principal de donner une base historique certaine à la fondat, des princip. monum. de l'Égypte. Les zodiaques publiés par la commission d'Égypte appartenant aux monum. de l'époque grecque et romaine, la question, si débattue alors, de l'antiquité du zodiaque de Denderah brilla d'un nouveau jour. Le célèbre Fourier se préparait à donner sur ce sujet des mémoires dans lesq. il reproduisait diverses opinions avancées par Dupuis. Mais déjà MM. Biot et Letronne avaient, par des raisons astronom. et historiq., commencé à prouver l'origine récente de ce monument. Les trav, de Champollion vinrent confirmer leurs aperçus. La démonstrat. parut évidente, lorsqu'il fit remarquer le nom d'un emper. romain sur le zodiaque même de Denderah, En 1824, Champollion fit paraître son Précis du système hieroglyphique, dans leq. il présente les bases de sa méthode, Ce n'était qu'une ébauche imparfaite : mais on était convaincu que son auteur n'arrêterait pas là ses travaux. Paris ne possédait encore qu'un petit nombre de monuments égyptiens. Une heureuse circonstance ayant mis Champollion en relat. avec le duc de Blacas, celui-ci apprit de sa bouche le vif désir qu'il avait d'aller étudier en Italie la riche collect. de M. Drovetti, acquise par le roi de Sardaigne. Il présenta le jeune savant à Louis XVIII, et lui procura les fonds nécessaires à son voyage, qu'il commença au printemps de 1824. De retour, en 1826, de ce voyage d'Italie, Champollion brûlait du désir d'explorer enfin de ses propres yeux cette terre

CHAMPMESLÉ (CHARLES CHEVILLET, sieur de), mari de la précédente, né à Paris, mort en 1701, réussissait surtout dans les rôles comiques, et jouait passablement les rois dans la tragédie; mais il n'égala point sa femme, qu'il suivit dans les différentes troupes où elle s'engagea successivem. On dit, mais sans vraisemblance, que Champmeslé aida La Fontaine dans la composition de plusieurs pièces de théâtre. Il en a donné quelq.-unes qui lui appartiennent en propre, entre autres: les Grisettes, ou Crispin chevalier, son meilleur ouvr.; l'Heure du berger ; la Rue St-Denis; et les Fragm. de Molière. On a impr. son Théâtre en 1742, 2 vol. in-12, et ses Chefs-d'œuvre dramat. en 1789, in-12. CHAMPOLLION (JEAN-FRANÇOIs), dit le Jeune, né à Figeac (Lot) en déc. 1790, quitta de bonne heure son pays natal. Champollion - Figeac, ou Vainé, son frère, auteur de l'Histoire des Lagides, établi à Grenoble, l'appela près de lui, et lui fit suivre sous ses yeux les cours du collège de cette ville. Le jeune Champollion, rendant visite avec son frère au préfet de l'Isère (v. FOURIER), aperçut dans son appartement trois ou quatre figurines égyptiennes. Une sorte de vocation se déclara sou-d'Égypte à laquelle il avait consacré toutes ses dain en lui. Dès-lors, c'est-à-dire avant l'âge de 12 ans, on le surprenait souvent à tracer sur les marges de ses cahiers des figures bizarres, auxquelles il donnait le nom de caractères hiérogly-treprise en ce genre. Outre ses MSs., ses rephiques. En 1807, Champollion vint à Paris suivre marques particulières, il rapporta 2,400 dessins le cours d'arabe de M. de Sacy. Conduit un jour à de monum. Toutes les peintures, tous les bas-rel'Abbaye-aux-Bois, chez l'abbé de Tersan, il put liefs, ainsi que leurs légendes, qu'il put découcontempler à loisir sa riche collection d'antiquités vrir dans la Nubie, dans la Haute-Égypte et dans orientales. Il se livra dès-lors à l'étude de la langue la ville de Thèbes, furent figurés ou décrits avec copte, que l'abbé de Tersan lui fit envisager comme détail. Les tombes roy., leurs vastes galeries n'éle premier pas à faire dans la route qu'il désirait | chappèrent pas à ses recherches. Craignant de

pensées. L'expédition scientifique de 1828, dont Champollion fut le guide et le soutien, est sans contredit la plus féconde en résultats qu'on ait en

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lasser la patience des jeunes dessinateurs ses | 1701. Il avait acquis quelq. réputat. par ses écrits compagnons de voyage, il traça lui-même une contre le jansénisme; et, député à Rome pour les gr. partie des dessins qu'il rapporta en France. intérêts de sa société, il avait reçu du pape et des Ces fruits préc. des travaux de Champollion ont la cardinaux de grands témoignages d'estime, On a de forme d'un ouvr. complet, écrit avec clarté, et lui: Disputatio theolog. de libero arbitrio ( sous dont pas une seule idée ne sera perdue. Le jeune le nom d'Antoine Ricard), Paris, 1642, in-12, 1646, conquérant de la science hieroglyphique put dire : in-4, avec des augmentations. De hæresi janse• Quoi qu'il arrive, j'aurai toujours laissé ma carte niacâ, etc., Paris, 1654, in-fol. : nouvelle édition de visite à la postérité. » De retour à Paris, au publ. par le P. Souciet, Paris, 1728, 2 part, in-fol., mois de mars 1850, Champollion s'occupa de la avec une Vie de l'auteur. Quæstio facti, Paris, composit. d'une Gramm. égyptienne. Elle venait 1660. — Lettres sur la grâce, Cologne (Hollande), d'être terminée, sauf un chapitre, quand les at- 1689, in-12, Responsio ad theriacam Vincenti teintes du mal qui l'enleva arrachèrent la plume Lenis, Paris, 1648, Cologne, 1650, in-4. — Le de ses mains. Depuis le 24 janv. 1852, jusqu'au secret du jansenisme découvert, Paris, 1651, in-fol. 4 mars, jour de sa mort, il ne traîna plus qu'une CHAMROBERT (FÉLIX PIERRE ou plutôt P'ETRI yie languissante. On connait le noble désintéres- de), rédacteur sténographe du Moniteur, né en sement, la délicatesse, l'extrême obligeance, le 1795 à La Charité-sur-Loire, d'une ancienne facaractère aimant et généreux de Champollion. I mille originaire de Venise, établie dans le Bournous reste à indiquer ses principaux ouvr.: Obser- bonnais dès le 13o S., était fils aîné d'un avocat vations sur le catalogue des manuscrits copiés au qui eut quelque célébrité dans le Nivernais. Admis musée Borgia, à l ́elletri, par Geo. Zoega, extrait | gratuitem. au lycée de Bourges, il fut nommé, à du Magasin encyclopédique, Paris, 1811, in-8.- 16 ans, régent de mathématiques au collège de sa L'Égypte sous les Pharaons, ou Recherches sur la ville natale. La nouv. organisat, des établissem, géographie, la religion, la langue et l'histoire de universitaires, en 1814, l'ayant privé de cet emEgyple avant l'invasion de Cambyse, Grenoble et ploi, il s'enrôla dans un régiment dont un de ses Paris, 1814, 2 vol. in-8, avec une carte. - Lettres oncles était major, et servit jusqu'au licenciement adressées à Grégoire sur les ades gnostiques attri- de l'armée. Ayant obtenu son congé, il séjourna buées à Salomon, extraites du Magasin encyclop., quelque temps à Bourges, où un officier portug., Paris, 1815, in-8. Observat, sur les fragments homme de mérite, lui apprit sa langue, Chamro coples (en dialecte baschmourique ) de l'Ancien bert, quoique jeune encore, possédait déjà leş et du Nouv.-Testament, publ, par W.-F. Engel- | langues angl., ital, et espagnole, qui, avec l'état breth, à Copenhague, extrait des Annales ency- de typographe qu'il voulut apprendre à la même clopédignes, Paris, 1818, in-8, — Lettre à M. Dacier, époque, devaient lui servir de ressource, lorsqu'il relative à l'alphabet des Hieroglyphes phonétiques vint, bientôt après, se fixer à Paris. Il fut accueilli employés par les Égyptiens pour inscrire sur leurs facilem, dans les journaux de la capitale, à raison monuments les noms des souverains grecs et ro- | de l'habileté qu'il avait acquise, d'abord comme mains, Paris, 1822, in-8, avec 4 pl.- Panthéon compositeur (typographe), puis comme correcteur. égyptien, collection de personnages mythologiques | Malgré son excessive modestie, on devina sa cade l'ane. Egypte, d'après les monuments, avec un pacité, et il devint à son tour journaliste. A force texte explicatif, 1823, 30 livraisons formant 2 vol. d'énergie, F, de Chamrobert avait vaincu l'adverin-4, avec 200 pl,—Lettres à M. Letronne sur l'ex-sité; mais aussi sa vie s'était consumée prématur.; plication phonétique des noms de Pétémenon et il continuait de mettre, même dans les trav, ende Cléopâtre, dans les hieroglyphes de la momie trepris comme délassem., une activité dévorante, rapportée par M. Calliaud, 1824, in-8. Deux symptôme du mal auquel il devait succomber dans Lettres à M. le duc de Blacas d'Aulps, relatives au sa 52° année, II mourut à La Charité, d'une phthisie Musée royal égyptien de Turin, 1824-26, 2 parties pulmonaire, le 4 nov. 1827. Qutre sa coopération in-8, avec allas, Précis du système hierogly-à divers journaux (notamm. celui des villes et phique des anciens Égyptiens, ou Recherches sur campagnes, l'Indépendant et le Moniteur, dont il Les éléments premiers de cette écriture sacrée, sur a rédigé plus, vol, de Tables), on lui doit un pelit leurs diverses combinaisons, et sur les rapports roman, 1818, 2 vol. in-12, annoncé comme trad. de ce système avec les autres méthodes graphiques de l'angl., et des Trad. égalem, anonymes de 5 ou égyptiennes, 1824, avec pl., réimpr, en 1828. - 6 ouvr. en cette langue, notamment le roman de Catalogue des papiers égyptiens du Musée du Va- Redwood, dont son frère a publ, la 2o édit. tican, 1826, in-4. Explication de la principale scène peinte des papyrus funéraires égyptiens, 1826, in-8. — Aperçu de la découverte de l'alphabet hieroglyphique égyptien, 1827, in-8.

CHAMPS (ÉTIENNE AGARD DE), jésuite, né à Bourges en 1613, professa la théologie à Reims et à Paris, donna des leçons au jeune prince de Conti, que son père destinait à l'état ecclés., fut trois fois provincial de son ordre, et mourut à La Flèche en

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CHANCEL (JEAN-NESTOR), général, né à Angoulême en 1754, simple soldat, s'éleva successivem. aux grades supér, par son intelligence, sa bonne conduite et sa bravoure. Nommé général de brigade en 1793, il servit sous les ordres de Dumouriez (v, ce nom), défendit avec résolution la place de Condé, assiégée par les Autrichiens, mais se vit contraint de capituler. Ayant eu depuis le con-mandement de Maubeuge, il fut destitué par les

commissaires de la convention près de l'armée du | Il a composé entre autres ouvrages: Discours Nord, envoyé à Paris, et condamné à mort le 3 mars 1794. On lui faisait un crime d'être resté dans 'inaction pendant l'engagement des troupes franç. avec les alliés, qui étaient venus attaquer le camp | retranché de Maubeuge.

CHANCELLOR (RICHARD), navig. angl., fut nommé command. en second de l'expéd. que la compagnie formée d'après les conseils de Sébast. Cabot, envoya en 1553, sous le command. en chef de Willoughby, pour explorer la mer du nord-est et y découvrir un passage aux Indes. Le vaisseau qu'il montait ayant été séparé de la flotte par une tempête, il fut poussé sur un parage inconnu (la mer Blanche), et mouilla près d'un monastère dédié à St Nicolas. Peu de temps après qu'il en eut déterminé les passages et la situation, la Russie y fit jeter les fondem. de la ville et du port d'Archangel. C'est de l'époque de la découverte de Chancellor que datent les relations commerciales de la Moscovie avec l'Angleterre. Ce navigateur périt dans une tempête qui l'assaillit à la vue des côtes d'Écosse, où deux des vaisseaux de son expédition. firent naufrage. On trouve la relation de son voyage dans la nouvelle Collect. des voyages en Europe, de Pinkerton, Londres, 1808-14, 17 vol. in-4.

CHANDIEU (ANTOINE LA ROCHE DE), ministre protestant, né vers 1534, dans le Mâconais, d'une ancienne famille du Forez, présida au premier synode des églises réformées qui se tint à Paris, et où l'on dressa la confess. de foi, qui fut présentée au roi Henri II par l'amiral de Coligny; attaché ensuite au roi Henri IV, qui le considérait beaucoup, il assista comme ministre à la bataille de Coutras, et fut chargé d'une mission auprès des princes protestants d'Allemagne. S'étant retiré à Genève en 1589, il y continua ses fonctions de pasteur et y professa la langue hébraïque jusqu'à sa mort, en 1591. Il a composé un gr. nombre d'écrits, publ. sous les noms hébr. de Sadeel et Zamariel, qui signifient Chant et Champ de Dieu. Tous ces ouvr. ont été réunis sous ce titre : Ant. Sadeelis | Chandæi, nobilissimi viri, opera theologica, Genève, 1892, in-fol. Il en a été publ. successivem. 5 autres éditions dans la même ville, de 1593 à 1613. Chandieu a publié aussi l'Histoire des per- | sécutions et des martyrs de l'Église (protestante) de Paris, etc., (sous le nom d'Ant. Zamariel), Lyon, 1863, in-8: ouvrage non compris dans le recueil précité. Sa Vie, écrite par Jacques Lectius, se trouve dans les dernières éditions de ce même recueil, mais elle a été aussi imprimée séparément, Genève, 1593, in-8.

CHANDLER (SAMUEL), théologien anglais non conformiste, né dans le Berkshire en 1693, fut, en 1716, nommé pasteur d'une congrégation presbytérienne à Peckham, ouvrit ensuite un magasin de librairie à Londres, sans abandonner toutefois ses fontions pastorales, puisqu'il devint en 1726 ministre de l'une des congrégations presbytériennes de cette ville. Il mourut en 1766, après avoir exercé jusqu'au dernier moment son ministère.

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contre Antoine Collins, etc., 1725, in-8. - Réflexions sur la conduite des déistes modernes, 1727, in-8. La trad. (en anglais) de l'Hist. de l'inquisition, par Limborch, 1731, 2 vol. in-4. Hist. des persécutions, 1736, in-8.-Preuves de la résurrection de J.-C., 1744, in-8. – Histoire critique de la vie de David, 2 vol. in-8, très estimés. ·Paraphrase et notes sur les Épitres de St Paul aux Galates et aux Éphésiens, etc., publ. en 1777 par le docteur Amory.

CHANDLER (MARIE), dame anglaise poète, née en 1687 à Malmesbury, au comté de Wilt, morte en 1745, a laissé, entre autres ouvrages, un poème sur le Bain, dont le célèbre Pope fait l'éloge.

CHANDLER (ÉDOUARD), savant prélat anglais, né vers 1670, mort en 1750, évêque de Durham, a laissé, outre plus. discours : Défense du christianisme par les prophéties de l'Anc.-Testam..., dont il a paru trois éditions; une Dissertation chronolog. placée en tête du comment. d'Arnold sur l'Ecclésiaste, et une Préface biogr. très curieuse en tête du Tr. de morale du docteur Cudvorth.

CHANDLER (RICHARD), savant helléniste angl., membre, de la société des antiq. de Londres, né en 1738, publia en 1763 une magnifique édition des Marbres d'Arundel ou d'Oxford (Marmora Oxoniensia), plus exacte et plus complète que celles qu'en avaient précédemm. données Selden, Prideaux et Maittaire. Choisi par la société des Dilettanti, conjointement avec le docteur Revett et Pars, pour aller en Orient faire des recherches sur les monuments d'antiquités, et chargé spécialem. de la direction du voyage, il parcourut pendant les années 1764, 1765 et 1766, l'Ionie, l'Attique, l'Argolide, l'Élide, et y recueillit une ample moisson de matériaux qu'il apporta en Angleterre. On lui doit les Antiquités ioniennes, Londres, 2 vol. in-fol. : le 1er parut en 1769, et le 2o ne fut impr. qu'en 1797; la nouvelle édition de la 2e partie, Londres, 1821, gr. in-fol., n'est point une réimpr. textuelle: les changem. considérables et les addit. en font un ouvrage nouveau. — Inscript. antiquæ in Asiâ minori et Græciâ, præsertim Athenis, collectæ, Oxford, 1774, in-fol. Voyages en AsieMineure et en Grèce, publ. en 1775-76 à Oxford, 2 vol. in-4, réimpr., Londres, 1817, 2 t. in-4, et Oxford, 1825, 2 vol. in-8. Ces savantes relations ont été trad. en franç. par MM. Servois et Barbié du Boccage, Riom, 1806, 3 vol. in-8. - Histoire d'Ilium ou de Troie, Londres, 1802, in-4, etc. Chandler mourut en 1810, recteur à Tilchurst, au comté de Berck.

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CHANDLER (THOMAS BRADBURY), ministre américain, docteur de l'univ. d'Oxford, né vers 1740 à Voodstock dans le Connecticut, mort en 1790, recteur de l'église de St-Jean à ÉlisabethTown, a publié quelq. écrits en faveur de l'Église épiscopale, dont il fut l'un des plus zélés défens., tels que des sermons; Appel en faveur de l'Église d'Angleterre en Amérique, Boston, 1767; et une Vie du doct. Johnson, New-York, 1815.

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CHANDOS (JEAN), célèbre capitaine anglais au | tion de l'église calviniste de Blois, d'où il passa, 14o S., fut nommé par Édouard III, lieuten.-gén. en 1559, à Orléans, est auteur d'un ouvrage satides provinces cédées à l'Angleterre par le fu- rique intitulé la Légende dorée des prêtres et des neste traité de Bretigny. Il décida la victoire à moines, découvrant leurs impiétés secrètes, comla bataille d'Auray, en 1564, où il eut la gloire de posée en rimes et divisée en chapitres, Genève, vaincre Duguesclin qui lui rendit les armes. Lors- 1556, in-16; 1560, in-8. qu'Édouard III érigea l'Aquitaine en principauté, en faveur du prince de Galles, son fils, Chandos devint son connétable. Il fut tué au combat de Leu-| sac, près de Poitiers, en 1369. Les Anglais le considéraient comme le plus habile de leurs généraux après le prince Noir (Édouard); et il s'était concilié l'estime des Français par ses vertus chevaleresq. CHANET, médecin français établi à La Rochelle vers le milieu du 17° S., est aut. d'un écrit intit. De intérêt et de la connaissance des animaux, contre La Chambre (v. ce nom), et de Considérat. (critiques) sur le livre de la Sagesse, par Charron. CHANFARY, poète arabe du 6o S., antérieur à Mahomet, était si léger à la course, s'il faut en croire les biographes arabes, que sa célérité est passée en proverbe. Il reste de lui un poème intitulé Lamyat-él-arab, publ. par Sylvestre de Sacy, avec la trad. franç., dans sa Chrestomatie arabe, Paris, 1806, 3 vol. in-8.

CHANGEUX (Pierre-Nicolas), grammairien et mathémat., né en 1740 à Orléans, mort en 1800, a laissé, entre autres écrits, dont le fond vaut mieux que le style: Traité des extrêmes, etc., Amsterd., 1762, 2 vol. in-12. — Biblioth. gram- | maticale abrégée, etc., 1773, in-8, recueil composé de 9 mémoires relatifs à la Grammaire générale; plus. lettres et dissert. insérées dans le Journal de Physique de l'abbé Rosier : on lui doit l'invention du Barométrographe, et de quelq. autres instrum. que les physiciens n'ont point adoptés : il a fourni des articles de métaphysique à l'ancienne encyclopédie, et a laissé en MS. une volumineuse collect. de Fables, et de nombreuses addit. pour son Traité des extrèmes.

CHANG-CO (myth.), divinité chinoise, honorée surtout par les célibataires, ainsi que par les lettrés qui la regardent comme leur protectrice.

CHANG-TI (myth.), Roi d'en haut, nom sous lequel les Chinois désignent quelquefois le Dieu créateur, ou souverain principe (v. TIEN).

CHANLAIRE (P.-G.), géographe, né en 1758 à Vassy, Champagne, entra jeune dans l'administr.gén. des forêts, où il devint chef de divis., fut ensuite direct. du bureau topographique du cadastre, et mourut en 1817. On lui doit un gr. nombre de cartes et d'atlas, parmi lesq. on distingue l'Atlas de la partie méridionale de l'Europe, en 54 feuilles, et celui de la France, en 108 cartes, qui sera toujours utile à consulter pour connaître les agrandissem. successifs de la France depuis 1793 jusqu'à la chute de l'empire. Chanlaire a concouru à plus. ouvr. de Mentelle et d'autres géographes. M. Querard a, dans la France littér., donné de curieux détails sur les trav. de Chanlaire.

CHANORRIER (ANTOINE), ministre protest. du 16* S., pasteur en Suisse, puis chargé de la direc

CHANTAL (JEANNE-FRANÇOISE FRÉMIOT, dame de), fondatrice de l'ordre de la Visitation-SainteMarie, naquit à Dijon en 1572. Son père, présid. à mortier, avait refusé la charge de prem. présid. du parlem. de Bourgogne que lui offrait Henri IV. Mariée à Christophe de Rabutin, baron de Chantal, elle fut pendant huit ans le modèle des épouses; mais ayant eu le malheur de perdre son mari tué par accident à la chasse, elle fit vœu de ne point contracter une nouvelle union. Mme de Chantal n'avait alors que 28 ans. L'éducat. de ses enfants, la pratique des vertus chrétiennes, le soin des pauvres et des malades, devinrent les seules occupations de sa vie. Elle se mit en 1604 sous la direct. de St François de Sales, alors év. de Genève, qui était venu prêcher à Dijon. Ce fut d'après les vues et les conseils de ce prélat, qu'elle jeta les prem. fondements de l'ordre de la Visitation, à Annecy, en 1610. Elle étendit ensuite le nombre des maisons de cet ordre, les édifia par ses vertus et son zèle, et mourut en 1641, à Moulins, où ses religieuses et la voix du peuple la proclamèrent une sainte. Le pape Benoît XIV confirma ce jugement en la béatifiant en 1751, et Clément XII en la canonisant dans l'année 1767. Mme de Chantal fut l'aïeule de Mme de Sévigné. Elle a laissé des lettres, 1660, in-8; une nouv. édition augmentée de lettres inédites et précédée de sa Vie, a été publ. par le libraire Blaise, Paris, 1823, 2 vol. in-8. La Vie de cette sainte fondatrice a été écrite par le P. Fichet, jés., par Maupas de la Tour, par le P. Beaufils, et par les abbés Marsollier et Cordier.

CHANTELOU (CLAUDE), bénédictin de la congrégation de St-Maur, né à 1617 à Vion en Anjou, acquit de grandes connaissances dans l'histoire ecclésiast. et la chronologie, et mourut à l'abbaye de St-Germain en 1664. D. Mabillon parle de ce relig. avec éloge. Il est l'éditeur de la Bibliotheca Patrum ascetica, Paris, 1661-64, 5 vol. in-4; de la première partie des Sermons de St Bernard, de tempore et de sanctis, 1662, in-4, et des Règles de St Basile, 1664, in-8. Il eut part au Spicilège de D. d'Achery, au Recueil des actes des saints, de l'ordre de St-Benoît, et au Bréviaire bénédictin qu'il fit imprimer. Il a laissé plus. ouvrages MSs., entre autres la Carte géographique de la France bénédictine, qu'un frère convers, François Lechevalier, publia sous son nom en 1726.

CHANTELOUVE (FRANÇOIS GROSSOMBRE dc), poète bordelais, chevalier de Malte, né vers le milieu du 16e S., est auteur de la tragédie de feu Gaspard de Coligny, jadis admiral de France, conten. ce qui advint à Paris le 27 aoust 1572, Lyon, 1575, in -8, édition très rare, mais réimpr. dep. On la trouve aussi dans le t. Ier du Journal de Henri III, édit. de 1744. On a du même auteur

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