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c'est le dernier usage qu'il ait fait de sa main bienfaisante.

DELAMBRE (JEAN -Baptiste - JosePH), célèbre astronome, né en 1749 à Amiens, fit d'excellentes études au collège de cette ville, où l'abbé Delille, alors profess., devinant l'aptitude de son élève, conçut pour lui une amitié qu'il a consacrée dans quelques vers du poème des Trois règnes. Il avait plus de 30 ans quand il se fit inscrire pour suivre les leçons d'astronomie au collège de France. L'éléve de Lalande devint bientôt son collaborat. Ses débuts dans la carrière furent marqués par les tables de Jupiter et de Saturne, et par celles de la planète d'Uranus, récemment découverte par Herschell. Les tables des satellites de Jupiter et de Saturne lui valurent un prix en 1792. Quelq. mois auparav. il avait été reçu à l'acad. des sciences, et la même année il fut adjoint à Méchain pour mesurer la méridienne de la France, travail qu'il ne termina qu'en 1798. A la réorganisation de l'instruct. publ., il fut nommé l'un des inspect.-gén. des études; mais il abandonna cette place en 1805 pour celle de secrétaire-perpétuel de la classe des sciences de l'Institut. Success. de Lalande au collége de France en 1807, il fut nommé successivem. trésorier de l'univ. (1808), et membre du conseil royal de l'instruct. publ. (1814): privé de cette dern. place l'année suiv., Delambre fut admis à la retraite, et mourut le 18 août 1822. Ses princip. ouvrages sont : Abrégé d'astronomie, etc., Paris, 1813, in-8, fig. - Traité complet d'astron. théorique et pratique, Paris, 1814, 5 vol. in-4, fig. Hist. de l'astron. ancienne, du moyen-âge et moderne, Paris, 1817-19-21, 5 vol. in-4. Hist. de l'astronomie au 18 S., 1827, in-4, publiée par M. Mathieu, son élève. On a publ. plus. Éloges de

Delambre.

DELANGLARD, membre de la société de géographie de Paris, inventeur et constructeur du Géorama, composa un Traité sur les projections géographiques et sur la construction des cartes. Son invention lui mérita l'approbation des savants les plus distingués de France et d'Angleterre, mais elle contribua à sa ruine. Il mourut pauvre à Londres, le 29 août 1832, à l'âge de 64 ans.

DELANDINE (Antoine-François), bibliographe, né en 1756 à Lyon, quitta la profess. d'avocat pour se livrer à la culture des lettres, et reçut en 1780 le titre de correspond. de l'acad. des inscriptions. Député du Forez à l'assemblée constituante, il y vota constamm. avec les défenseurs de la monarchie, et, refusant les emplois qui lui furent offerts, revint après la session dans sa famille. Il y fut arrêté comme suspect en 1793, et ne sortit de prison qu'après le 9 thermidor. Nommé profess. à l'école centrale du Rhône, il fut en 1803 mis à la tête de la biblioth.de Lyon, et mourut en 1820. Outre un Supplément au Dictionn. histor. de Chaudon, refondu dans l'édit. de Lyon, 1804, 13 vol. in-8, on doit à Delandine une foule d'ouvr. Les plus importants sont : l'Enfer des peuples anciens, 1784, 2 vol. in-12.- Couronnes académiq., 1787, 2 vol.

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in-8. Bibliothèque historique et raisonnée des historiens de Lyon, 1787, in-8. — Tableau des prisons de Lyon, 1799, in-12, réimpr. plus. fois. Catalogue de la bibliothèque de Lyon, in-8; Manuscrits, 3 vol.; Belles-Lettres, 2 vol.; Ouvrages dramat., un vol., Histoire, 2 vol. Ce catalogue n'est pas terminé; M. Péricaud, success. de Delandine, en rédige un nouveau sur un plan moins étendu.

DELAPLACE (GUISLAIN-FRANÇOIS-MARIE-JOSEPH), littérat., né en 1757 à Arras, termina ses études à Paris, fut nommé profess. au collège de Louis-leGrand, où il remplissait en 1790 la chaire d'humanités, et ne cessa pas, dans les temps les plus malheur., de se consacrer à l'instruct. de la jeunesse. En 1810 il remplaça Gueroult comme profess. d'éloquence lat. à la faculté des lettres, et mourut en 1823. Il a publié un assez gr. nombre de discours et de pièces fugitives lat. et franç.; mais il est bien plus connu par sa participat. aux ouvr. élément. de M. Noël: Conciones poeticæ, Leçons de littérat. franç., lat., grecque; Manuel du rhétoricien. Il a laissé des trad. MSS. de Quintilien et du traité de Cicéron de Oratore.

DELARAM (FRANÇOIS), graveur au burin, né à Londres en 1590, mort dans cette ville en 1627, se distingua comme tous les artistes de son temps, plutôt par la netteté que par le goût. Il a donné une suite de portraits des principaux personnages du 16° S. Le plus curieux est celui de John, évêque de Lincoln, entouré d'anges et de bedeaux qui jouent de divers instruments.

DELARBRE (ANTOINE), médec., botaniste, né à Clermont en 1724, y établit à ses frais un jardin botanique et un cours d'hist. naturelle, et mourut en 1807. Il a publ. : la Flore d'Auvergne, 2o édit., 1800, 2 vol. in-8. Essai zoologique de l'Auvergne, Paris, 1798, in-8.

DELARUE (ISIDORE-ETIENNE, chevalier), conservateur des archives du royaume, né à La Charitésur-Loire, fut, en 1795, député de la Nièvre au conseil des cinq-cents, membre de la commission dite des inspecteurs avec Pichegru et Willot, puis proscrit avec eux au 18 fruct. Déporté à la Guyane, il rentra en France après le 18 brumaire. Ses relations avec Pichegru, et surtout avec M. Hyde de Neuville, dont il avait épousé la sœur, le firent mettre en surveillance dans le départem. de la Nièvre. A la restauration, il devint maître des requêtes et garde-général des archives du royaume, à la place de M. Daunou. Delarue mourut le 12 août 1850, à l'âge de 67 ans, laissant une Histoire du 18 fructidor, 1821, in-8.

in-18.

DELATOUR (LOUIS-FRANÇOIS), imprimeur, né à Paris en 1727, mort en 1807, a publ. les ouvrages suiv.: Petites nouvelles parisiennes, Paris, 1750, Suite et arrangement des vol. d'estampes du cabinet du roi, impr. sur l'édit. du Louvre, 1727, in fol., et réduite au format in-8, Paris, in-8 (tiré à 6 exempl. ). · Essais sur l'architect, des Chinois, Paris, 1803, 2 part. in-8 (tiré à 36 exempl.). DELATOUR.-V. LATOUR.

DELAUDUN (PIERRE), sieur d'Aigalliers, poète, | à l'usage de l'Infant, qui n'a jamais été impr. De né à Uzès en 1575, mort au château d'Aigalliers retour à Paris peu de temps avant la révolution, il en 1629, est auteur d'un Art poétique franç., en en adopta les principes avec chaleur, fut député de 5 livres, 1597; de deux tragédies, le Martyre de la Gironde à la convention, où il vota la mort de St Sébastien, et les Horaces; d'un poème intit. : Louis XVI et contre l'appel au peuple. Membre de la Diane, et d'un autre intit. la Franciade, en l'Institut à sa création, il passa au conseil des 9 liv., Paris, 1604, in-12. anciens, et mourut en 1797. De tous ses ouvr. le plus connu est l'Analyse de la philos. de Bacon, 1755, 2 vol. in-12. Il a laissé MSS.: Traduction en vers de Lucrèce; les Héliades, roman politique.

DELAULNE (ÉTIENNE), graveur, né à Orléans en 1520, travaillait à Strasbourg en 1590; mais on ignore la date de sa mort. L'abbé de Marolles possède 318 pièces de cet artiste, le plus gr. nomb. pet. format. Il a copié plus. morceaux de MarcAntoine, mais la plupart sont d'après ses propres dessins. Ses compositions, signées d'un S init., de Stephanus, sont agréables; mais le dessin n'en est pas toujours correct. Huber indique les princip., Manuel des curieux, VII, 54.

DELAUNAY. - V. LAUNAY.

DELBÈNE (ALPHONSE), év. d'Alby, né à Lyon dans le 16o S., étudia le droit sous Cujas, fut abbé de Hautecombe en Savoie, historiographe du duc Charles-Emmanuel Ier, puis obtint l'évêché d'Alby, où il mourut en 1608. Il avait publ. De principatu Sabaudia, Hautecombe, 1581, in-4. De gente ac familiæ Hugonis Capeti origine, Lyon, 1595 et 1605, in-8. De regno Burgundiæ libri tres, Lyon, 1602, in-4. Tractatus de gente et familiâ Marchionum Gothic, Lyon, 1592, 1607, in-8. Alphonse DELBENE, neveu du précéd., lui succéda au siége d'Alby, fut exilé en Italie, puis rétabli dans son diocèse, et mourut à Paris, conseillerd'état en 1651. Alphonse DELBÈNE, son neveu, évêque d'Orléans en 1647, publia en 1664 des Statuts synodaux de son diocèse qui passent pour un modèle en ce genre, et mourut à Paris en 1665. DELCOURT (JEAN), sculpteur, mort à Liége en 1707, a exécuté plusieurs statues pour diverses églises de cette ville, et la belle fontaine que l'on voit sur la place dite de St-Paul. Son frère, peintre, mort dans la même ville, a laissé quelq. tabl. estimés.

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DELEYRE (ALEXANDRE), littérateur, né en 1726, aux Portrets près de Bordeaux, entra chez les jésuites, et se livra d'abord aux pratiques d'une dévotion méticuleuse; mais bientôt, passant d'un excès à l'autre, il prof. publiquem. l'athéisme. Après l'expulsion de la société des jésuites, Deleyre vint à Paris, travailla au Journal des savants et au Journal des étrangers, et concourut à l'Encyclopédie. Nommé par le crédit du duc de Nivernais bibliothécaire du duc de Parme, il rédigea, sur l'invitation de Condillac, un Cours d'histoire

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DELFAU (D. FRANC.), bénédictin de St-Maur, né à Montet en Auvergne en 1637, travaillait à une édit. de St-Augustin, dont il avait fait paraître le prospectus en 1671, lorque l'Abbé commandalaire, qu'il publ. cette même année, sous le faux nom de des Bois-Franc, le fit exiler en Basse-Bretagne. Delfau mourut en mer l'an 1676, allant à Brest, où il devait prêcher. On lui doit une belle édition latine de l'Imitation de J.-C., Paris, 1674, in-8. Dans sa préface, il attribue cet ouvrage à Jean Gersen, personnage dont l'existence est problématique.

DELFINO, nom d'une famille patricienne de Venise qui a produit plus. personnages remarq.Jean DELFINO, doge de Venise, élu en 1556, mort en 1561, vit sous son règne Louis de Hongrie fondre avec 50,000 chevaux sur la Dalmatie et Trévise, et fut obligé, après une résistance inutile, de signer le traité de 1558, par lequel la république cédait au vainqueur toute l'Illyrie, la Dalmatie et la Croatie. - DELFINO (Joseph), de la famille du précéd., capitaine-général de la flotte vénitienne, s'immortalisa par le combat qu'il livra en 1654, au sortir des Dardanelles, à la flotte turke trois fois plus nombreuse que la sienne, et dans lequel il déploya le plus grand courage. — DELFINO (Jérôme), provéditeur-général, commandait en Dalmatie, obtint sur les Turks des avantages considérables dep. 1694 à 1699, et leur prit l'Albanie et la Bosnie. Mais la guerre s'étant rallumée en 1714, la répulique ne conserva pas ses conquêtes.

DELFINO (Pierre), général des camaldules, né à Venise en 1444, mort en 1525, abbé de St-Michel de Murano, a laissé: Recueil de lettres, Venise, 1524, in-fol. Ce vol. est très rare. D. Martenne a publ. dans le t. III de l'Amplissim. collect. 242 lettres inédites de Delfino, que les cur. réunissent aux premières. — DELFINO (Jean), cardin. et poète ital., né à Venise en 1617, mort à Udine en 1699, avait composé dans sa jeunesse, Cléopâtre, Lucrèce, Crésus et Médor, 4 tragéd. Elles couraient en MSS, et ce fut sur une de ces copies fautives qu'il s'en fit une édit., Utrecht, 1750, in-8. Alors un de ses neveux en donna une meill., Padoue, 1733, gr. in-4. On doit encore au cardin. Delfino : Miscellanee di varie opere, Venise, 1740.

DELFT (JACQUES-WILLEMSZ, ou fils de Guillaume), bon peintre de portraits, mourut en 1601 à Delft, s'acquit une certaine réputation par son tableau représentant les portraits d'une compagnie d'arquebusiers. Les fils et petits-fils de Jacques Delft, suivirent avec succès la même carrière.

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DELILLE (JACQUES), célèbre poète français, né | les Géorgiques aient jamais trouvé dans aucune des littératures modernes. Les OEuvres de Delille ont été impr. dans tous les formats; la meill. édit. et la plus complète est celle qu'a publ. M. Michaud, 1824, 16 vol. in-8, avec fig. - DELILLE (Madame), née à St-Diex, a donné une édition magnifique du poème de l'Imagination, ouvrage de prédilection de l'auteur. Elle mourut à Paris en 1831. Son cercueil fut déposé à côté de celui de Delille, dans le monument qu'elle lui avait consacré.

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à Aigue-Perse dans la Limagne en 1758, était fils naturel d'Ant. Montanier, avocat au parlem., qui lui laissa en mourant une pension viagère de cent écus. Élève du collège de Lisieux, il obtint au concours général de l'univers. des succès qui pouvaient faire présager ceux qui l'attendaient dans une plus vaste carrière. Il se vit contraint au sortir de ses études d'enseigner à des enfants à balbutier les prem. règles de la syntaxe. Appelé successiv. à professer les humanités au collège d'Amiens, et DELISLE (CLAUDE), géographe et historien, né à de retour à Paris à celui de la Marche, après avoir Vaucouleurs en 1644, suivit d'abord la carrière du préludé par quelq. pièces fugitives, il donna, en barreau, se livra ensuite tout entier à l'étude de 1769, sa Traduction des Géorgiques, dont le grand | l'histoire et de la géographie, et vint plus tard en Frédéric a dit que c'était le seul ouvrage original donner des leçons à Paris, où il mourut en 1720. qu'il eût vu depuis long-temps, et qui lui ouvrit On a de lui: Relation historique du roy. de Siam, les portes de l'Accad. franç. Le poème des Jardins 1684, in-12. — Abrégé de l'histoire universelle, | parut en 1782, et n'obtint pas moins de succès. Paris, 1731, 7 vol. in-12. - Atlas histor. généalog., Deux ans après, Delille accompagna Choiseul- Paris, 1718, in-4. - Traité de chronologie, avec Gouffier dans son ambassade à Constantinople; l'Abrégé chronolog. de Pétau, trad. par Maucroix, tout Paris s'arracha la gracieuse description de ibid., 1750, 3 vol. in-8. · Introduction à la géoson voyage en Grèce, qu'il adressa en forme de graphie et Traité de la sphère, ibid., 1746, 2 vol. lettre à Mme de Vaines. A son retour Delille obtint in-12, publ. sous le nom de G. Delisle, dont l'art. la chaire de poésie latine au collège de France, et suit. DELISLE (Guillaume), son fils aîné, né à tel était son admirable talent pour lire les vers, Paris en 1675, s'appliqua dès son jeune âge à qu'on a dit de lui que les poètes lat. étaient expli- l'étude de la géographie, et y fit en peu de temps qués dès qu'il les avait lus. Ruiné par la révolut., de grands progrès. En 1699, il publ. une mappeil s'en consola en faisant des vers charmants sur la monde, deux globes, l'un céleste et l'autre terpauvreté; contraint de travailler pour la Fête de restre, avec de nouv. cartes. Ces ouvr., supér. à l'Étresuprême, il composa son fameux dithyrambe; tous ceux du même genre qui les avaient prêcédés, mais ceux qui le lui avaient commandé recu- lui ouvrirent les portes de l'acad. des sciences en lèrent devant la terrible immortalité qu'il leur 1702. Ses succès éveillèrent l'envie, mais il lui répromettait, et ses vers ne furent point chantés. pondit par de nouv. efforts. Choisi pour enseigner Delille quitta le sol de la patrie, teint du sang de la géographie à Louis XV, il sut inspirer le goût de ses amis les plus chers; il y revint (en 1801), rap- cette science à ce prince, qui le récompensa de portant l'Énéide, l'Imagination, l'Homme des ses leçons en créant pour lui la place de premier Champs, les Trois Règnes, la Pitié et le Paradis géographe du roi. Sa réputation était telle, qu'il ne perdu. Admiré pour son rare talent, chéri pour paraissait point de relations histor. ou de voyages son caractère, il se vit entouré jusqu'à ses dern. qui ne fussent enrichis de ses cartes. Il travaillait moments d'un cercle d'hommes distingués, qui à celle de Malte pour l'histoire de l'abbé de Vertot, concouraient à lui faire supporter les infirmités de lorsqu'il mourut en 1726. Outre ses cartes, que les la vieillesse, et la privation du plus précieux de découvertes nombreuses faites depuis et les pronos sens; car Delille était aveugle lorsqu'il tra- grès de la science géographique ont rendues moins duisait Milton. La France perdit son Virgile le importantes, on lui doit plusieurs Mémoires dans 1er mai 1813, et par les honneurs qu'elle rendit à le recueil de l'acad. des sc., entre autres sur la sa cendre se montra digne de l'avoir produit. De- longitude du détroit de Magellan (ann. 1720). On lille, le premier de nos versificateurs, manque, il a l'Éloge de ce grand géographe par Fontenelle. faut bien l'avouer, de cet enthousiasme, de ce mens DELISLE (Simon-Claude), frère puîné du précéd., divina qui fait seul un poète. Il partage avec Vol- né à Paris en 1675, mort en 1726, s'était livré plus taire la gloire d'avoir plié notre langue orgueilleuse spécialement à l'étude de l'histoire qu'il professa aux détails, aux descript. qui semblaient le moins comme son père. Il a donné une édition des Tables poétiques. Admirable quand il revêt des formes de chronologiq. du P. Pétau, 1708; et on lui attribue sa versification magique les grandes idées de Vir- une très grande part à la Défense de l'antiquité de gile et de Milton, il ne fut pas doué du génie né- la ville et du siége épiscopal de Toul, ibid., 1702, cessaire pour créer lui-même une épopée. Un goût in-8. DELISLE (Joseph-Nicolas), frère cadet des sévère peut même lui reprocher, comme écrivain, précédents, né à Paris en 1688, se consacra à d'avoir quelquefois substitué le joli au beau, le l'étude des mathématiq. et de l'astronomie, que maniéré au sublime; mais malgré ses défauts, l'éclipse totale de soleil du 12 mars 1706 lui fournit rachetés amplem. par des mérites plus nombr., l'occasion d'approfondir plus spécialement. L'acad. Delille n'en demeure pas moins un des hommes des sciences l'admit en 1714 au nombre de ses dont les productions ont fait le plus d'honneur à la membres, et cette distinction fut pour lui un enFrance, et le seul interprète digne de Virgile que couragement à de nouv, observ., dont plus. sont

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in-8.

Histoire des hommes, 2o édition, 1781, 53 vol. in-8. Un littérat. peu connu, du même nom de Delisle, mort en 1784, a composé dans le temps des Noëls satiriq., qui eurent quelq. vogue à la cour et dans les salons de Paris.

DELISLE DE LA DREVETIÈRE (LOUIS-FRANÇOIS), littérateur, né en Dauphiné, mort à Paris en 1756, fit représenter au Théâtre-Italien plusieurs comédies, parmi lesquelles on distingue Arlequin sauvage et Timon le misanthrope. Quelques-unes de ces pièces ont été réunies en un vol. in-12. On lui doit encore un poème intitulé: Essai sur l'amourpropre, 1738, in-8. Il avait donné en 1732 une tragédie: Danaüs, et en 1758 une comédie : Caprices du cœur et de l'esprit, qui n'eurent aucun succès.

consignées dans les Mémoires de cette compagnie. | philos. du monde primitif, 4o édit., 1793, 7 vol. Il fit en 1724 le voyage d'Angleterre, et fut très bien accueilli par Newton et Halley. Appelé en Russie par l'impératrice Catherine en 1727, pour y former une école d'astronomie, il établit un bel observatoire, se livra à de grands travaux tant en astronomie qu'en géographie, les continua à son retour à Paris, où il était lecteur au collége roy., et où il eut entre autres élèves disting. Lalande et Messier. Delisle mourut en 1768. On a de lui: Mém. pour servir à l'histoire de l'astronomie, Paris, 1738, in-4. Mém. sur les nouv. découv. au nord de la mer du Sud, 1752, in-4. Il a laissé des portefeuilles remplis d'observ., de notes, etc., et qui, achetés par le roi, ont été placés dans le dépôt de la marine. DELISLE (Louis), autre frère des précéd., astron., membre de l'acad. des sc., en 1725, fit le voyage de Russie avec Joseph-Nicolas, et accompagna le capitaine Béring dans son voyage de découvertes. Forcé par le mauvais état de sa santé de débarquer au Kamtschatka, il mourut à Avatcha en 1741. On a de lui: Recherches du mouvement propre des étoiles fixes par des observat. d'Arcturus, faites par Picard, etc., insérées dans les Mém. de l'acad. des sciences; et des Observat. astronom., insérées dans les Mém. de l'académie de St-Pétersbourg. L. Delisle avait pris le nom de La Croyère, qui était celui de sa mère.

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Delisle de SALES (J.-B.-CL. ISOARD, plus connu sous le nom de ), l'un des plus féconds écriv. du 18o S., né à Lyon en 1745, entra jeune dans la congrég. de l'Orat., où il professa quelq. temps les human. et la rhétor. Séduit par les doctrines de l'époque, il en sortit, publia la Philosophie de la nature, ouvrage superficiel, plein de déclamat. oiseuses, et qui serait oublié depuis long-temps, s'il n'eût donné lieu à des poursuites contre l'aut. Il fut décrété d'accusation par le Châtelet, et mis en prison. Le public prit parti pour un jeune homme que l'on traitait d'une manière si rigoureuse, et le parlement cassa la sentence qui le condamnait au bannissement. Il courut à Ferney remercier Voltaire de l'intérêt qu'il lui avait montré, puis alla passer quelques mois à Berlin, où il fut froidement accueilli par Frédéric, qui n'aimait les philosophes que lorsqu'ils étaient amusants. Mécontent, il revint à Paris, où il eut la liberté de faire de nouvelles utopies, jusqu'au moment où le pouvoir passa dans les mains des philosophes qui composaient le comité de salut public. Mis alors en prison comme suspect, il n'en sortit qu'après le 9 thermidor. Il fut nommé membre de l'Institut à la créat. de ce corps sav. Au 18 fructidor, il prit la défense de Carnot, proscrit comme royaliste. Plus tard il combattit la doctrine déplorable des athées dans un livre singulier, nommé Mémoire en faveur de Dieu. Quoiqu'il ne négligeât aucune occasion de se rappeler au public, il mourut oublié en 1816. Parmi ses nombreux ouvrages les principaux sont: Dictionnaire historique de chasse et de pêche, 1769, 2 vol. in-12. Philosophie de la nature, 7o édition, 1804, 10 vol. in-8. - Histoire

DELIUS (QUINTUS), tribun militaire, envoyé par Antoine à Cléopâtre, pour la citer devant le tribunal du triumvir, fut tellement frappé de la beauté de cette princessc, qu'il lui conseilla de faire usage de ses charmes pour fléchir et désarmer son juge. Délius changea plus. fois de parti dans les guerres civiles, et finit par s'attacher à Auguste. Il paraît qu'il avait écrit l'histoire de son temps.

DELIUS (CHRISTOPHE-TRAUGOTT), minéralogiste allemand, né en Saxe l'an 1730, mort à Florence en 1779, conseiller au dép. gén. des mines et monnaies d'Autriche, a publié : Dissert. sur l'origine des montagnes, etc., Leipsig, 1770, in-8 (allem ). -Anleitung zur Bergbaukunst, Vienne, 1773, in-4, avec 24 pl.., trad. en français par Schreiber, sous ce titre : Traité sur la science de l'exploitat. des mines, Paris, 1778, 2 tom. in-4.

DELLA-MARIA (DOMINIQUE), né à Marseille en 1778, de parents italiens, fit représenter dès l'àge de 18 ans un grand opéra sur le théâtre de cette ville. Après un séjour de 10 années en Italie, pendant lequel il profita des leçons de plus. maîtres célèbres, notamment de Paesiello, il vint à Paris en 1796, et s'y fit connaitre par l'opéra du Prisonnier (1798), auquel succédèrent bientôt l'Opéra comique, l'Oncle valet et le Vieux château. DellaMaria préparait de nouv. ouvr., lorsqu'il mourut subitement à Paris en 1800.

DELLARD (le baron JEAN-PIERRE), maréchalde-camp, commandeur de la Lég.-d'Honn., né à Cahors en 1775, mort à Bourg le 12 juillet 1832, était entré au service en 1792. Colonel du 16o léger en 1807, général de brigade en 1815, lieutenant de roi à Cherbourg en 1818, puis à Besançon en 1823, il avait reçu, peu de temps avant sa mort, le commandem. du départem. de l'Ain.

DELLON (C.), médecin, né en 1649, s'embarqua au Port-Louis en 1668, sur un vaisseau de la compagnie roy., parcourut les îles de Bourbon, de Madagascar, la côte de Malabar jusqu'à Cananor, et se rendit enfin par terre à Daman, où il se fixa. Il y exerçait la médec. avec distinction, lorsqu'en 1674 il fut arrêté par ordre du St-office, transporté à Goa et condamné à servir 5 ans sur les galères de Portugal. Conduit à Lisbonne pour y subir sa sentence, il trouva moyen de la faire revoir par le

grand-inquisiteur, qui reconnut l'injustice dont on | époque 100,000 écus. Delorme rendit de très gr. avait usé à son égard et lui rendit la liberté. Dellon, services lors de la peste de Paris en 1619, ainsi rentré en France en 1677, continua d'y exercer son qu'au siége de La Rochelle, où l'armée était ravaart. On ignore la date de sa mort, mais il vivait gée par une dyssenterie accompagnée d'un flux de encore en 1709, et avait publié : Relat. d'un voy. sang. Ce célèbre médec. exerçait son art avec tant fait aux Indes-Orient., Paris, 1685, 2 vol. in-12. de désintéressement, que Henri IV dit un jour que Relation de l'inquisition de Goa, Leyde, 1687, le jeune Delorme gentilhommait la médecine. On in-12; Paris (Hollande), 1688, in-12. Ces deux a de lui: Lauri apollinares, ou Recueil de thèses, ouvrages ont été réunis dans l'édit. des Voyages Paris, 1608, in-8. L'abbé St-Martin a publ.: Moyens de Dellon, 1709 ou 1711, 3 vol. in-12. faciles et éprouvés dont M. Delorme s'est servi pour vivre près de cent ans, Paris, 1682 et 1683, in-12.

V. CAMILLO.

DELORME (MARION), célèbre courtisane, citée comme un exemple extraordinaire de longévité, naquit en 1611 à Châlons en Champagne, d'une famille bourgeoise. Rivale de Ninon, avec laquelle on ne l'a mise si souv. en parallèle que pour mieux faire ressortir la supériorité de l'amie de SaintÉvremont, elle eut un grand nombre d'amants,

DELMACE (FLAVIUS-JULIUS DELMATIUS), petitfils de Constantin-Chlore, né dans les Gaules, fut nommé consul en 333, et césar en 335 par Constantin, son oncle, qui, à sa mort (537), lui laissa une part de son vaste empire; mais il n'en put prendre possess., ayant été assassiné peu de temps après par ses soldats. DELMINIO. DELMONT (DÉODAT), peintre, né en 1581 à St-parmi lesquels on comptait Cinq-Mars et Richelieu Tron, mort à Anvers en 1634, fut l'élève et l'ami de Rubens, qu'il accompagna dans son voyage d'Italie. Les principaux ouvrages de cet artiste peu connu en France sont: 3 Adorations des mages, pour trois couvents d'Anvers, et un Christ portant sa croix, pour les jésuites de la même ville.

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DELOEUVRE (Étienne-Xavier), comédien, né vers 1765, assassiné en 1817 dans le département de Maine-et-Loire, où il avait fixé sa résidence, a donné les deux Épouses, comédie en trois actes, 1805; le Jeune homme enlevé, comédie en un acte, 1806; le Mari incognito et Sophronie d'Alphonse, comédies en trois actes.

DELONGCHAMPS, auteur dramat., mort à Louviers en août 1852, est connu par divers ouvr., tels que Ma tante Aurore, le Séducteur amoureux, etc.

DELORME (PHILIBERT), célèbre architecte, né à Lyon au 16o S., alla très jeune étudier en Italie la belle antiquité. De retour à Lyon en 1556, il y construisit le portail de St-Nizier; le cardinal du Bellay l'attira à Paris, et le fit connaître à Henri II ainsi qu'à ses fils. Le fer à cheval de Fontainebleau fut son premier ouvrage. Il donna ensuite les plans des châteaux d'Anet, de Meudon et de St-Maur. | Nommé intendant des bâtiments de Catherine de Médicis, il construisit la tour des Valois à St-Denis et le château des Tuileries, édifice qui seul eût suffit pour immortaliser son nom. Delorme mourut à Paris en 1577. Il a laissé : OEuvres d'architect., 1567, in-fol., réimpr. plus. fois. Toutes les éditions sont également recherchées. Le Xe livre, intitulé: Nouv. invention pour bien bâtir et à petits frais, manque assez souvent dans les exemplaires.

DELORME (JEAN), médecin, né à Moulins en 1547, fut premier médecin de la reine, femme de Henri III, de Marie de Médicis, de Henri IX et de Louis XIII, céda cette place en 1626 à son fils, et revint dans sa ville natale, où il mourut en 1637. -Charles DELORME, son fils, né à Moulins en 1584, voyagea en Italie, et s'y fit tellement admirer que le sénat de Venise lui conféra gratuitement le titre de noble, que la république faisait payer à cette

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lui-même. Elle mourut en 1659, à 39 ans, pour avoir pris de l'antimoine. Le bruit courut que Marion, compromise dans les troubles de la Fronde, avait passé en Angleterre; et cette fable, qui n'avait nul fondement, s'est perpétuée jusqu'ici dans les dictionn. et les biographies, où l'on suppose qu'elle revint à Paris en 1706, et qu'elle y mourut de douleur en apprenant que Ninon, le seul ètre dont elle pût espérer quelques secours, avait ellemême cessé d'exister.

DELPECH (FRANÇOIS-SERAPHIN), imprimeur lithographe, né en 1778 à Chaillot, mort en 1825, joignit le goût des lettres à un vif sentim. des beauxarts, et fut l'un des premiers à perfectionner l'art de la lithographie, dès qu'il fut importé en France. L'Iconographie des contemporains, son dernier ouvrage en ce genre, lui fait le plus grand honn. On doit à Delpech: Examen raisonné des ouvr. de peinture, de sculpture et de grav., exposés au salon en 1814, in-8: il y fait preuve d'un jugem. sain; mais la sévérité de sa critique lui attira quelq. désagréments. Le Mercure de 1812 contient de lui plus. articles sur le salon de la même année.

DELPECH (J.), professeur de clinique chirurgicale à la faculté de Montpellier, chirurgien en chef de l'hôpital de cette ville, membre de la Légiond'Honn., et correspondant de l'Institut de France, a publié : Précis élémentaire des maladies réputées chirurgicales, 3 vol. in-8. — Pathologie chirurgicale sur l'anévrisme, traduites de l'italien de Scarpa, avec deux Mémoires et un Allas, un vol. in-8, Paris, 1813. Chirurgie clinique de la faculté de médec. de Monpellier, un vol. in-4, 1824. Jean Demptos, négoc. de Bordeaux, que Delpech avait guéri d'une maladie locale, s'étant rendu à Montpellier en octobre 1852, le rencontra lorsqu'il allait à sa maison de santé pour la visiter, et lui tira un coup de pistolet à bout portant. Delpech expira peu d'instants après. L'assassin se tua aussitòt d'un deuxième coup de feu. La mème année vit ainsi disparaître deux célébrités chirurg. : l'une, Scarpa, succomba sous le poids des ans; l'autre, Delpech, traducteur de Scarpa, périt assassiné.

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