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deux batailles, ne pouvaient plus leur opposer | de Jaffa; enfin Antioche avait succombé sous l'effort des forces égales; le courageux Louis ne persista des armes victorieuses du sulthan, et l'étendart de pas moins à rester devant l'Aschmoum, et bientôt son zèle fut mis aux plus cruelles épreuves une maladie contagieuse se déclara dans son armée, et il en fut atteint lui-même, après avoir long-temps bravé le péril en soignant de ses royales mains les tristes victimes de la contagion, et en les assistant à leur chevet empesté. La famine était venue ajouter ses ravages aux cruelles souffrances des croisés; Louis fait alors offrir des conditions de paix au sulthan; mais l'exigence de celui-ci révolte le saint roi, qui, préférant la mort à un traité honteux, donne enfin le signal de la retraite sur Damiette, et parvient, malgré la résistance des Sarrasins, à repasser sur l'autre rive de l'Aschmtoum, où bientôt il est fait prisonnier. D'abord chargé de chaînes, St Louis imposa par sa fermeté et sa noble résignation aux farouches musulmans, qui finirent par lui rendre la liberté en acceptant les conditions qu'il avait proposées devant Mansourah. Mais la reine Blanche, sa mère, venait de mourir, et le soin de ses états le rappelait en Europe : laissant dans la Terre - Sainte 100 chevaliers sous le commandement de Geoffroi de Sargines, il s'embarqua à Ptolémaïs avec le reste de son armée, le 14 avril 1254, et fut rendu aux vœux ardents de ses sujets, après deux mois d'une navigation très périlleuse.

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la croix ne flottait plus en Asie que sur les tours de Tripoli et de Ptolémaïs. Quand la nouvelle de ces désastres parvint en Italie, les troubles venaient d'y être comprimés: Charles d'Anjou, frère de Louis IX, était couronné roi de Sicile, et Clément IV pouvait enfin s'occuper des affaires des chrétiens d'Asie. Le nouveau roi engagé à leur envoyer des secours, avait, en attendant, député une ambassade à Bibars pour lui demander la paix; mais le sulthan du Kaire avait éludé sa demande. Sur ces entrefaites, le roi de France, qui dep. long-temps nourrissait dans son cœur le projet d'une nouvelle expédition en Palestine, demande l'adhésion du pape à sa dévote entreprise, puis, ayant convoqué une assemblée extraordin. des barons, seigneurs et prélats de son roy., il y paraît, tenant dans ses mains la couronne d'épines de J.-C. Après avoir exhorté les assistants à s'armer, il reçoit lui-même la croix des mains du légat, dont les disc. achèvent d'entraîner l'assemblée déjà émue par ceux du pieux souverain. La France, heureuse sous l'administration paternelle d'un roi qu'elle chérissait, et pleine encore du souvenir des périls auxquels il avait été exposé pendant la dernière croisade, ne vit point sans douleur les apprêts de cette nouv. expédition. Cepend. l'époque du départ est fixée; la république de Gênes doit fournir une flotte; et, Pontificat de Clément IV. pour subvenir aux frais de la guerre sainte, le St

1268-1270.

En proie à l'anarchie et envahi par une armée de Mongols, l'empire des Sarrasins allait expier ses sanglants triomphes sur les chrétiens d'Asie; déjà ceux-ci souriaient à l'espoir de mettre à profit les revers d'un ennemi cruel pour relever leurs états: vain espoir! le Mongol ne doit être pour eux qu'un nouvel agresseur, et Ptolémaïs le théâtre des combats de deux ennemis du nom chrétien. Cependant le sulthan du Kaire, Koulouz, après avoir complétement défait les Mongols, dont le chef a trouvé la mort en voulant rallier ses phalanges, renouvelle la trêve avec les chrétiens, au gr. mécontentem. de ses turbulentes milices; bientôt il est assassiné par Bibars, le plus terrible ennemi de la croix, et celui-ci jure, en montant sur le trône, qu'il ne posera point les armes avant d'avoir anéanti leurs états. Tel était l'orage qui menaçait la Palestine, quand une députation partie de Ptolémaïs vint implorer le secours de l'Occident. Les ambassadeurs recurent à la cour de Rome un accueil empressé; mais l'état de l'Europe ne permettait point que les promesses du St-siége pussent être sitôt réalisées: la guerre ou les divisions intestines embrasaient l'Italie, l'Allemagne et l'Angleterre. Quelq. guerriers franç. s'étaient seuls embarqués pour la TerreSainte, sous la conduite d'Eudes, comte de Nevers, fils du duc de Bourgogne, et, avant que ce faible renfort eût atteint la Syrie, Bibars, portant le fer et la flamme au sein des possessions chrétiennes, s'était emparé de Césarée et d'Arzouf, de Safed et

siége ordonne la levée d'une dîme sur les revenus du clergé pend. trois années. A l'exemple du roi de France, celui de Portugal, ainsi que Jacques, roi d'Aragon, jurèrent de prendre les armes pour la délivr. de Jérusalem, et les prédications ordonnées par le pape avaient amené sous l'étendard du Christ un gr. nombre d'Anglais, d'Écossais, de Catalans, de Portugais et de Castillans. Enfin, St Louis, après avoir pris de sages mesures pour l'administration de son royaume, s'embarque à Aigues-Mortes le 14 juillet avec son armée, et touche à la rade de Cagliari au bout de quelq. jours de navigation. Là les chefs assemblés décident qu'on commencera l'expédit. par la conquête de Tunis, afin d'ouvrir à l'armée le chemin del'Égypte, et en même temps pour diviser les forces du sulthan du Kaire qui menace Ptolémaïs, où toutefois vient d'aborder la flotte fournie par le roi d'Aragón. Quarante-huit jours étaient à peine écoulés que les croisés occupaient un camp retranché devant Tunis et Carthage. A l'aspect des phalages chrétiennes, les Maures avaient d'abord pris la fuite; cependant le roi de Tunis ne tarda pas à se montrer dans la plaine à la tête de son armée, semblant attendre le combat, tandis que Bibars, son allié, lui préparait des renforts. Mais St Louis ne voulait commencer l'attaque qu'après l'arrivée de son frère, Charles d'Anjou, qui ne pouvait long-temps se faire attendre. Sur ces entrefaites une maladie contagieuse produite par la chaleur vint assaillir les croisés dans leur camp, et bientôt la soif, la famine et la peste y exercèrent les plus affreux ravages. Après avoir eu

la douleur de perdre son fils, le duc de Nevers, | tenterons d'indiquer les plus récents et les plus St Louis succomba lui-même à la contagion, qu'il estimés: De l'influence des croisades sur l'état des n'avait pas craint d'affronter pour porter à ses mal- peuples de l'Europe, par Maxime de Choiseulheureux compagnons d'armes des consolations et Daillecourt, ouvrage qui a partagé le prix décerné des secours le même jour (15 août 1270) le duc par l'Institut en 1808, Paris, 1809, in-8.- Essai d'Anjou rejoignait les croisés. La mort de St Louis sur l'influence des croisades, par Heeren, traduit répandit une consternation profonde dans l'armée en français par Charles Villers, Paris, 1809, in-8 : des chrétiens; toutefois le courage ne les aban- cet ouvrage a égalem. partagé le prix décerné par donna point: Charles d'Anjou en prit le comman- l'Institut.-Discours qui a obtenu la prem. mention dement; et, après avoir vaincu le roi de Tunis en honorable sur cette question: Quelle a été l'inplusieurs rencontres, il lui accorda la paix. Une fluence des croisades sur la liberté civile des peuples trêve de 10 ans venait d'être conclue lorsque le de l'Europe, sur leur civilisat., et sur les progrès prince Édouard débarqua sur les côtes d'Afrique des lumières, du commerce et de l'industrie? par avec des troupes d'Ecosse et d'Angleterre. Ainsi J.-J. Lemoine, Paris, 1808, in-8. L'ouvr. le plus que les autres croisés qui retournaient en Sicile, estimé, le plus complet et le plus curieux, est ce prince se rembarqua le 18 novembre; mais il celui que M. Michaud, de l'Académie française, a n'avait pas abandonné le projet de secourir les publié de 1811 à 1822, sous le titre d'Histoire des chrétiens qui, en butte aux fréquentes attaques croisades, 4e édition, 1829, 10 vol. in-8. Elle a du sulthan du Kaire, pouvaient à peine lui faire été trad. en russe, Pétersbourg, 1825; en italien, face. Les hospitaliers et les templiers s'unirent aux 1830. Les Anglais possèdent : Hist. des croisades guerriers d'Édouard, et formèrent une armée d'en- et des entreprises pour la délivrance de la Terreviron 7,000 hommes, à la tête desquels le prince Sainte, par Charles Mills; traduit de l'anglais par anglais remporta quelq. avantages sur les Sarasins; Paul Tiby, Paris, 1825, 3 vol. in-8. Il existe plus. cepend., appelé bientôt en Europe par Henri III, | Résumés de l'histoire des croisades ; le meilleur est il fut forcé d'abandonner les chrét. de la Palestine, celui de M. Saint-Maurice, Paris, 1825, in-18. qui, livrés à eux-mêmes, allaient bientôt essuyer les plus grands revers. Le sulthan Kéloun avait succédé à Bibars sur le trône d'Égypte; et, non moins acharné que lui contre les chrétiens, il devait accomplir le cruel serment de son prédécess., La prise de Margrat, de Torlose et de Laodicée, signale son avénement au trône; Tripoli, ruiné de fond en comble, a disparu sous ses coups; enfin, Ptolémaïs, seule ville qui reste aux chrét., devient le but de ses efforts mais tandis que ses émyrs mettent le siége devant le dernier rempart d'Asie sur lequel flotte encore la croix, il succombe à une courte maladie, et son fils Chail, qui lui succède, fait le serment solennel d'anéantir l'empire des Francs en Asie. A peine le nouveau sulthan a-t-il enseveli son père, qu'il se rend devant Ptolémaïs, déjà assiégé par 200,000 Sarrasins: il ordonne un assaut général, et après un combat acharné, la nuit seule vient suspendre le carnage en imposant aux musulm. la retraite dans leurs tentes. Bientôt la désert du roi de Chypre, qui s'embarque pour Limisso avec ses chevaliers et 3,000 soldats, vient mettre le comble à la détresse des chrétiens ; indignés de cette félonie, ceux-ci ne perdent point courage; mais après des prodiges de valeur de la part des chevaliers du Temple et de l'Hôpital, Ptolémaïs succombe à l'effort des Sarrasins qui y sément le massacre et l'incendie. Pendant que le cruel sulthan faisait égorger sans pitié 10,000 habitants qui invoquaient sa clémence, le château du Temple tenait encore tout à coup les murailles de cette forteresse s'écroulent, et en ensevelissant sous leurs ruines ses vaillants défenseurs, elles les dérobent du moins à la furie d'un vainqueur dont l'atroce joie eût blessé leurs derniers regards.

La liste des ouvrages relatifs aux croisades serait trop étendue pour la donner ici; nous nous con

CROIX (St JEAN DE LA), fondat. de l'ordre des carmes déchaussés, né en 1542 à Ontiveros, dans la Castille-Vieille, mort à Ubeda en 1591, fut canonisé en 1726 par Benoît XIII, qui fixa sa fête au 24 novembre. Ce saint personnage est auteur d'un grand nombre d'ouvr. mystiq. écrits en espagnol, d'un style obscur et diffus, recueillis et publiés à Barcelone, 1619, in-4; traduits en français par le P. Cyprien, Paris, 1641; par le P. Louis de SainteThérèse, ibid., 1665; par le P. Maillard, ibid., 1694, in-4. Le P. André de Jésus, Polonais, en a donné une version latine, Cologne, 1639, in-4. Sa Vie a été écrite en espagn. par le P.Joseph de JésusMaria, Bruxelles, 1632, in-4, et en franç. par le P. Dosithée de Saint-Alexis, Paris, 1727, 2 vol. in-4.

CROLL (OSWALD), alchimiste, né à Wetter dans la Hesse au 16° S., étudia la médecine et surtout la chimie avec beaucoup d'ardeur, visita les principaux états de l'Europe pour accroître ses connaissances, fut, à son retour dans la Hesse, nommé médecin de Pierre d'Anhalt, et mourut en 1609. Supérieur à la plupart des chimistes de son temps, il aurait fait faire des progrès à la science, s'il n'eût été imbu des idées extravagantes de Paracelse, auquel il attribuait, entre autres secrets merveilleux, celui de prolonger indéfiniment la vie humaine. Croll est auteur de : Basilica chimica, etc., impr. plus. fois, dont les meilleures éditions sont celles de Genève, 1635, 1645 et 1658, in-8; traduit en français par J. Marcel, sous ce titre : la Royalle chimie de Crollius, Lyon, 1624, in-8.

CROMER (MARTIN), histor. polonais, né en 1512, fut chargé successivement de diverses missions diplomatiques par le roi Sigismond-Auguste, qui le fit sénateur. Il obtint l'évêché de Warmie du roi Étienne Bathori, et mourut en 1589. Cromer tient un rang distingué parmi les écriv. polonais pour

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la pureté de son style, son exactitude et l'étendue | glais, dit-il, connaissent les bornes de l'autorité de ses connaiss. géograph., rares à cette époque. d'un roi, ils ne savent pas jusqu'où s'étend celle L'édit. la plus complète et la plus estimée de ses d'un protecteur. » C'était le titre que lui avait conervres in stir, est ell རྩིས་ སྒོ་མཟེཟླ་ཆ་Lf

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Dubos intitale, les Inter Sai entendus. Pute, peront en a publié dze iradiction séparée, 17 in-12.

CROMWELL (R-CHARD), fils du precedent, né à hæc adón en 1675, svecela en 1658 à son père, dont il n'eut ni les vices ni ies grands talents. D'un caractere doux, paisible et même indolent, Richard e parlement, ali reçu le pouvoir sans le rechercher : il le laissa

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