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CHAMFORT (SÉBASTIEN-ROCH-NICOL.), littérat., | nouvelles faveurs. Nommé secrétaire des comman

né en 1741 près de Clermont en Auvergne, d'un père inconnu et d'une paysanne, dut à la bienveillance de quelq. protect. une place de boursier au collége des Grassins, y fit de brillantes études, et terinina sa rhétorique en remportant les cinq gr. prix de l'université. Ses premiers succès en promettaient d'autres et décidèrent sa vocation pour les lettres. Obligé de se faire une ressource de sa plume, il concourut d'abord à la rédact. de quelq. journaux et du grand vocabulaire franç. Il fut couronné par l'Académie française en 1764, pour une pièce de vers, Epitre d'un père à son fils sur la naissance d'un petit-fils, où l'on trouve, avec des idées justes et des beautés de diction, des traces de la haine qu'il nourrissait contre les institutions sociales. Sa première comédie, la Jeune Indienne, fut applaudie la même année au ThéâtreFrançais. Le prix d'éloquence lui fut décerné par P'acad. de Marseille en 1767. Deux ans après l'Acad. franç. couronna son Éloge de Molière, un de ses meilleurs ouvrages. En 1770 il fit jouer le Mar

dements du prince de Condé, véritable sinécure, il s'ennuya bientôt du séjour de Chantilly qu'il abandonna pour venir habiter Auteuil, où il trouva dans la société de Mme Helvétius des personnes plus disposées à flatter ses idées dominantes. Admis à l'Acad. française en 1781, à la place de Sainte-Palaye, dans sa mauvaise humeur il n'épargna point ses nouv. confrères qui venaient de lui donner une preuve de leur estime; et dès que la révol. qu'il avait appelée de tous ses vœux, lui permit de manifester son opinion sur les sociétés littéraires, il s'empressa de fournir à Mirabeau, avec lequel il était lié depuis quelq. temps, le fameux Discours contre les académ., qui, plus tard motiva leur suppression. Mais s'il avait applaudi dans le principe au triomphe de la cause du peuple, il ne put supporter la vue des excès, et n'épargna pas les sanglantes épigrammes aux chefs des Jacobins; mais ceux-ci n'avaient pas l'indulgence des anciens gentilshommes : dénoncé par un certain Tobiesen - Duby, employé subalterne à la

chand de Smyrne, petite comédie restée au ré- | biblioth. nationale, il fut conduit avec les autres

pertoire, et qui dut son succès uniquement aux épigrammes dont elle est semée contre les nobles que Chamfort haïssait sans prendre la peine de cacher ce sentiment, quoiqu'il vécût dans leur intimité. Son Éloge de La Fontaine fut couronné par l'acad. de Marseille en 1774. Dans cette lutte, il l'emporta sur La Harpe déjà célèbre, et cette circonstance contribua beaucoup au succès de l'ouvr., d'ailleurs très recommandable, de Chamfort. Quoique jeune encore, il expiait déjà les succès d'un autre genre qu'il avait obtenus à son entrée dans le monde; et cet état presque continuel de souffrance influait sur son caract. d'une manière fâcheuse. Dans les intervalles que lui laissait la maladie, il travaillait pour les libraires ou pour la gloire qu'il n'avait pas encore appris à dédaigner. La tragédie de Mustapha et Zeangir, jouée en 1776, annonçait un progrès étonnant pour | la versificat.; le fond de la pièce appartient presque entièrement à Belin (v. ce nom), poète médiocre, qui, près de cent ans auparavant, avait traité le même sujet. Mais le style est celui d'un élève de Racine. Le succès de cette tragédie, le dernier ouvr. littéraire de Chamfort, lui valut de TOME II.

conservateurs aux Madelonnettes; en sortant de prison il jura de n'y plus rentrer. Un mois après on voulut l'y reconduire, ce fut alors qu'il essaya de se tuer en se tirant uncoup de pistolet, puis en se portant plus. coups de rasoirs. Il survécut quelq. temps à ses blessures, pour souffrir d'atroces douleurs, et mourut enfin le 13 avril 1794. Ses OEuvres ont été recueillies par Ginguené, son ami, Paris, 1795, 4 vol. in-8, précédées d'une notice qui se ressent de l'époque, et qui depuis a dú subir différentes modifications. Les OEuvres de Chamfort ont été réimpr. plus. fois. L'édition la plus complète est celle que l'on doit à M. Auguis, Paris, 1824, 5 vol. in-8.

CHAMIER (DANIEL), théologien protestant, né à Montélimart, y remplit d'abord les fonctions de pasteur, et fut en 1612 nommé profess. de théol. à Montauban. Il contribua beaucoup à soulever cette ville, dans laq. il se trouvait renfermé lorsqu'elle fut assiégée par Louis XIII en 1621, et fut tué d'un coup de canon, le 16 oct., au moment où il montait sur un bastion. Ona de lui plusieurs écrits de controverse dont les plus remarq. sont: Panstratie catholique, ou Guerre de l'Éternel, Genève, 1610,

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4 vol. in-fol., abrégé par Frédéric Spanheim sous | gieuse portugaise, il n'y en a réellement que cinq

le titre de Chamierus Contractus, 1642, in-fol. Epistolæ jesuiticæ, ib., 1599, in-8, ouvrage assez curieux pour l'histoire du temps.

CHAMILLARD (ÉTIENNE), jésuite et antiq., né à Bourges en 1656, enseigna les humanités et la philosophie avec succès, et se fit un nom comme prédicat. Mais chargé par ses supérieurs de préparer l'édit. de Prudence pour la collect. ad usum, ce travail le fit connaître comme un sav. philologue. Il avait le goût des médailles, et s'en était fait une collection précieuse, qu'il accrut encore dans un voyage d'Italie. Des Dissertat. qu'il publia dans les Mémoires de Trévoux ajoutèrent à sa réputation. Il mourut en 1730. Outre l'édition de Prudence, Paris, 1687, in-4, rare, on a du P. Chamillard deux lettres à Baudlot sur des médailles rares, franç. et lat., Amsterdam, 1701, in-8. - Dissertat. sur plusieurs médailles, pierres gravées, et autres monum. d'antiquité, ib., 1711, in-4.

CHAMILLART (MICHEL de), contrôleur des finances, né en 1651, fut d'abord conseiller au parlement de Paris, puis successivement maître des requêtes, conseiller-d'état, contrôleur-général des finances en 1699, et secrétaire-d'état au départ. de la guerre en 1707. C'était un homme modéré et doux, connu par son extrême probité; il ne voulut se charger des finances et de la guerre qu'après que l ouis XIV lui eut dit : « Je serai votre second. » Obligé de recourir à tous les expédients que nécessitent les temps malheureux, il mécontenta l'opinion publique, et fut obligé de se démettre de ces deux emplois: des finances en 1708, de la guerre en 1709. Il mourut en 1721. Peu de ministres ont été aussi mal appréciés que Chamillart. Voltaire lui a rendu justice dans son Siècle de Louis XIV. - CHAMILLART (Gaston), doct. de Sorbonne, mort en 1690 dans un âge assez avancé, joua un rôle dans les querelles du jansénisme. On a de lui de Corona, tonsura et habitu clericorum, Paris, 1659, in-8.

qui soient d'elle, et que les autres sont supposées. Hérard BOUTON, comte de CHAMILLY, frère du précédent, fut attaché au prince de Condé, qu'il accompagna dans toutes ses guerres en France et à l'étranger. Nommé gouv. de Dijon par Louis XIV, il suivit ce monarque en qualité d'aide-de-camp dans la campagne de Franche-Comté en 1668, et commanda l'armée comme lieutenant-général. II mourut en 1673. - CHAMILLY (Cl.-Christophe LORMIER D'ETOGE de), fer valet-de-chambre du roi Louis XVI, partagea quelq. temps la captivité de son infortuné maître à la tour du Temple, puis transféré successivem. dans la prison de la Force et dans celle du Luxembourg, il périt sur l'échafaud révolutionnaire en 1794, à l'âge de 62 ans. L'honorable mention qu'a faite de Chamilly le rol martyr dans son testament suffit seule à l'éloge de ce loyal serviteur.

CHAMIR (ÉLÉAZAR), savant arménien, né près d'Ispahan vers 1720, suivit la carrière du commerce, sans négliger l'étude des sciences et des lettres, et principalement celle de l'hist. de son pays. Après la mort de Nadir-Chah, voulant se soustraire à l'anarchie qui désolait la Perse, Chamir vint s'établir à Madras, où son mérite et ses richesses lui acquirent à la fois l'estime des habitants et la protection des Anglais. Il établit dans cette ville pour ses compatr., une imprimer. une école, un hospice, un hopital, et mourut vers 1790. Il a laissé l'Hortorag ou Exhortation aux Arméniens, Madras, 1772, in-8 (il les engage à secouer le joug des Turks). Histoire de ce qui reste d'Arméniens et de Géorgiens, ibid., 1775, in-4. - Une grande Carte d'Arménie, qui parut à Venise en 1770, par les soins des religieux mekhitaristes.

CHAMOUSSET (CLAUDE-HUMBERT PIARRON de), maître des comptes, né à Paris en 1717, mort en 1775, consacra sa fortune au soulagement de l'humanité. Il avait fait de sa maison un hôpital, où tous les jours une centaine de malades de tout sexe et de tout age recevaient tous les secours désirables. Tous ses moments étaient consacrés aux malheureux; il pourvoyait à leurs besoins en santé, comme il les traitait dans leurs maladies. Non content de faire par lui-même tout le bien qu'il pouvait, il sollicita du gouvernement, dans des mémoires remplis d'excellentes vues, la création d'établissem. utiles que sa fortune ne lui permettait pas d'entreprendre. C'est à lui que l'on doit la petite poste pour la distribut, des lettres dans Paris. Ses Mémoires et projets ont été recueillis et publ. par l'abbé des Houssayes, sous le titre d'Oeuvres complètes de M. de Chamousset, Paris, 1783, 2 vol. in-8.

CHAMILLY (NOEL BOUTON, marquis de), maréchal de France, né en Bourgogne en 1636, entra de bonne heure au sérvice, passa successivem.par tous les grades, se signala en 1675 par la belle défense de la place de Grave, obtint le bâton de maréchal en 1703, le cordon bleu en 1705, et mourut en 1715. Ce fut pendant la campagne de 1663 en Portugal, que Chamilly, alors capitaine de cavalerie, devint amoureux d'une jeune relig., qui partagea ses sentiments, et lui adressa les lettres connues sous le nom de Lettres portugaises. Elles ont été traduites en franç. par Guilleragues, et cette trad., impr. pour la fre fois, Paris, Barbin, 1669, in-12, a été reprod. très souvent. La jolie édit. du libraire Delance, Paris, 1806, est précédée d'une notice historique et bibliographique de Mercier de Saint-Léger, avec des notes de Barbier; mais la meill. comme la plus belle de toutes, est celle qu'a donnée M. de Souza, Paris, 1824. Dans une notice dont elle est ornée, le sav. édit. prouve que des douze lettres attribuées à la reli- | Poussin aux travaux du Luxembourg, il fut chargé

CHAMPAGNE (PHILIPPE de), l'un des plus habiles peintres de l'école flamande, né à Bruxelles en 1602, apprit de deux artistes de peu de réputat. les premiers éléments de la peinture, puis à 19 ans, se rendit à Paris, où il reçut de Poussin des conseils qui lui furent très utiles. Employé avec des tableaux de l'appartement de la reine-mère, et cette princesse témoigna qu'elle en était satisfaite. Duchesne, artiste médiocre, chargé de la direction des travaux, fut jaloux de Champagne qui s'enfuit; mais à peine de retour à Bruxelles, il y reçut la nouvelle de la mort de Duchesne, qu'il remplaça comme peintre de la reine, et dont plus tard il épousa la fille. Plus. beaux ouvr. avaient établi sa réputation. A la formation de l'acad. de peinture, il y entra des premiers, puis en fut successivement profess. et recteur. Lebrun, revenu d'Italie, obtint sur lui la place de premier peintre du roi; mais Champagne ne fut point blessé de cette préférence. Très laborieux, il avait acquis par son assíduité au trav. une prodigieuse facilité d'exécut.; aussi serait-il difficile d'énumérer tous ses ouvr. La décence la plus sévère préside à ses compositions, dont l'ordonnance est sage, le dessin ferme et correct, le coloris d'un beau ton, d'une grande fraîcheur et surtout d'une vérité frappante. Sur la fin de sa vie, il se retira dans le monastère de Port-Royal, où sa fille était religieuse, et c'est là qu'il mourut en 1674. Le musée royal possède seize tableaux de ce maître : la Madeleine aux pieds de J.-C. chez Simon le pharisien; la Cène; le Christ mort, étendu sur son linceul; l'Apparition de St Gervais et de St Protais à St Ambroise; la Translation des corps de ces Sts martyrs dans la cathédrale de Milan; l'Apôtre St Philippe; les Religieuses, celui de ses tableaux dans leq. il s'est surpassé lui-même et qu'il fit à 60 ans; il représente sa fille aînée, religieuse à Port-Royal, qui, réduite à l'extrémité par l'effet d'une fièvre continue, se met en prières avec la mère CatherineAgnès et recouvre la santé; deux paysages et sept portraits, deux en pied, de Louis XIII et du cardinal de Richelieu; celui de Robert Arnaud d'Andilly, le sien qu'il peignit à 66 ans, et trois de personnages inconnus.

CHAMPAGNE (JEAN-BAPTISTE), neveu et élève du précédent, né à Bruxelles en 1643, mort en 1688, profess. de l'académie, avait fait le voyage d'Italie, mais sans y rectifier le genre lourd de l'école flamande. Quoique très infér. à son oncle, il s'était néanmoins assez approché de sa manière pour qu'à la mort de celui-ci on le chargeât de terminer les ouvr. qu'il laissait imparfaits. La plupart de ses tableaux furent placés dans les différentes églises de Paris, ainsi qu'à Vincennes et aux appartements des Tuileries.

des Vues sur l'organisat. de l'instruct. publique dans les écoles destinées à l'enseignem. de la jeunesse, 1800.

CHAMPAGNY (JEAN-BAPT. NOMPÈRE de), duc de GADORE, homme d'état, né en 1756 à Roanne, était major dans la marine roy., lorsqu'en 1789 il fut nommé député de la noblesse du Forez aux états-généraux. L'un des prem. de son ordre il se réunit au tiers-état; mais d'ailleurs il ne se fit remarquer, pendant la session de l'assemblée constituante, que par la part qu'il prít à la discussion du code maritime. Arrêté comme suspect en 1795, il eut le bonheur d'échapper à la hache du bourreau, et continua de vivre dans la retraite, attendant des jours plus calmes. Appelé par le 1er consul au conseil-d'état dès son organisation, il y entra dans la section de la marine, et fut, deux ans après, nommé ambassad. à Vienne, où il se concilia l'affection de la cour d'Autriche, qui ne le vit s'éloigner qu'à regret. Chargé du portefeuille de l'intérieur en 1804, il assista l'année suiv. au couronnem. de Napoléon comme roi d'Italie. De re-tour à Paris, il y fit un rapport à l'empereur sur la nécessité d'une nouvelle levée d'hommes pour s'opposer aux projets de l'Autriche. En 1806 il provoqua le décret qui rendit au culte l'église de Ste-Geneviève. Ayant en 1807 remplacé M. de Talleyrand au ministère des relat. extér., il se trouva dès-lors chargé de justifier aux yeux de l'Europe les plans d'agrandissem. de l'empereur, et sut colorer de raisons assez spécieuses l'occupation du Portugal, et plus tard l'envahissem. de l'Espagne. Une nouv. guerre avec l'Autriche était imminente. Après avoir fait tout ce qui dépendait de lui pour assurer le triomphe de nos armées en Allemagne, il suivit Napoléon dans cette campagne, que couronna la victoire de Wagram, et prit ensuite part au traité de paix dont la conséquence fut le mariage du vainqueur avec l'archiduchesse Marie-Louise. Il fit en 1810 div. rapports tendant à justifier la réunion au gr. empire de la Hollande, puis des villes anséatiques, puis enfin d'une portion de l'Allemagne. Malgré le zèle et le dévouément dont il n'avait cessé de donner des preuves, le duc de Cadore perdit en 1811 son portefeuille; mais il obtint en dédommagem. la place d'intend. de la couronne. En 1814 il donna son adhésion à la déchéance de l'emper., et fut nommé par le roi membre de la chambre des pairs. Ayant dans les cent-jours accepté la pairie impériale, il cessa de siéger au second retour du roi; mais sa disgrâce ne fut pas de longue durée. Rappelé à la chambre des pairs en 1819, il y vota constamment avec les hommes les plus modérés, fut chargé de différ. rapports, fit partie des commissions, etc., et mourut en 1834.

CHAMPAGNE (JEAN-FRANÇOIS), membre de l'Institut, né à Semur en 1751, entra de bonne heure chez les bénédict. de St-Maur, congrégation consacrée à l'étude et à l'enseignement, où il fut successivement élève, maître et supérieur. Chargé en 1795 de la réorganisation du collége de Louis-leGrand, qui prit alors le nom de Prytanée franç., il le dirigea pendant 15 ans, et mourut en 1813. et chansonnier, né en 1759, fils du gouvern. des

CHAMPCENETZ (Louis de), écrivain salirique

Outre plus. Discours composés pour des solennités relatives à l'instruction publique, on lui doit une traduction estimée de la Politique d'Aristote; une autre du Mare clausum et apertum de Grotius, et

Tuileries, était offic. dans les gardes franç. à l'époque de la révol. Déjà connu par des chansons qui lui avaient attiré duels et lettres de cachet, mais sans le rendre plus prudent, il ne fit que

changer de matière, et devint avec Rivarol, le | collége de médecine; mais il est certain du moins

vicomte de Mirabeau et Peltier, tous trois distingués par la gaîté de leurs saillies, l'un des auteurs des Actes des Apôtres, ouvr. périodique en vers et en prose, et le plus piquant des pamphlets dirigés contre l'assemblée nation. L'un des rédacteurs du Petit almanach de nos gr. hommes (v. RIVAROL), Champcenetz avait publié seul Réponse aux Lettres de Mad. de Staël sur le caractère et les œuvres de J.-J. Rousseau, Genève (Paris), 1789, in-8, et quelq. autres productions du même genre, telles que les Gobe-Mouches au Palais-Royal, 1788, in-8, dans lequel il se peint lui-même à l'article Gobe-Mouche sans souci. Échappé au 10 août et réfugié à Meaux, il céda au désir de retourner à Paris; mais il y fut arrêté peu de temps après, et conduit à l'échafaud le 23 juillet 1794.

CHAMPCOUR (ANDRÉ de), amat., né vers 1770, fut militaire, cultiva les lettres par délassement, et mourut à Paris en 1823. On a de lui: Pièces fugitives et légères ou Mélange d'historiettes et d'anecdotes récentes, Paris, 1820, in-18. Histoire morale de l'éléphant, etc., Paris, 1821, in-18. Poésies légères, 1822, in-18. Ces trois vol., impr. à petit nombre aux frais de l'auteur, n'ont jamais été mis dans le commerce.

CHAMPDIVERS (ODETTE de), fille d'un marchand de chevaux, fut choisie, à cause des agrém. de sa figure et de son esprit, pour récréer le roi Charles VI pend. sa maladie mentale; elle parvint à prendre sur lui assez d'ascendant pour lui faire exécuter les ordonnances des médecins, et eut de ce prince une fille qui fut reconnue par Charles VII, et mariée au seigneur de Belleville.

CHAMPEAUX (GUILLAUME de), archidiacre de Paris, était fils d'un laboureur de la Brie, et s'éleva par son mérite aux premières dignités ecclésiast. Il professa d'abord à l'école de Notre-Dame, puis à celle de St-Victor, la rhétorique, la dialectique et la théologie, compta parmi ses disciples le célèbre Abeilard, qui devint son rival, le força d'abandonner une chaire qu'il avait remplie plus. années avec une grande réputation, et ne cessa de se montrer l'ennemi le plus implacable de son anc. maître. Champeaux, nommé évêque de Châlonssur-Marne en 1113, se démit de son siége en 1119, et mourut religieux de l'ordre de Citeaux en 1121. Il a laissé un traité de l'Origine de l'âme; un Livre des Sentences, et quelq. autres ouvr. théologiques MSS. L'Histoire littéraire de la France, t. X, contient une notice détaillée sur cet écrivain.

De

qu'il contribua à l'établissement du collége de la Trinité, aujourd'hui collége royal. Il mourut en 1539. On a de lui un gr. nombre d'ouvr. dont nous ne citerons queles principaux : les grans Chroniq. des princes de Savoye et de Piedmont, ensemble les généalogies et antiquités de Gaule, Lyon, 1516, in-fol., ouvr. mal écrit, mais plein de recherches, et devenu rare. La vie du capitaine Bayard, Paris, 1525, in-4; ibid., 1526, in-8; Lyon, 1528, in-4; traduit en latin, Båle, 1550, in-8. origine et commendatione civitatis Lugdunensis, Lyon, 1507 et 1537, in-fol., ouvrage dont il donna une traduction intitulé: Traité de l'ancienneté et noblesse de l'antique ville de Lyon, etc., sous le nom de Théoph. du Mas, Lyon, 1529, in-8: une autre édit., revue et corrigée par Léon de la Ville, a été publiée sous le titre d'Histoire des Antiquités de la ville de Lyon, etc., Lyon, 1648. La Nef des dames vertueuses, etc., etc., Lyon, 1503, in-4, rare; Paris, 1515, in-4: ouvrage écrit en prose mêlée de vers. La Nef des princes et des batailles de noblesse, etc., Lyon, 1502, in-4; Paris, 1525, in-8: comme le précédent, mêlé de prose et de vers. -Rosa gallica, etc., Paris, 1514, in-8. Castigationes pharmacopolarum, 1532, in-8. Hortus gallicus, etc., Lyon, 1553, in-8. - Campus elysius Galliæ, etc., ibid., 1533, in-8. - De dialecticâ, rhetorica, geometria, Bale, 1537, in-8.Petit livre du royaume des Allobroges, S. D., in-8. - Chroniq. de Lorraine, Lyon, 1509, in-4, etc., etc. On a soupçonné Champier d'être l'aut. du fameux livre de tribus Impostoribus. Les nouv. Mélanges de M. Breghot du Luth contiennent une curieuse notice sur Champier, 83-89. C'est dans les Mém. du P. Nicéron, t. XXXII, que l'on trouvela liste la plus exacte de ses ouvrages. M. Brunet en a décrit plus. dans son Manuel et dans ses nouvelles Recherches. Claude CHAMPIER, fils du précédent, né à Lyon en 1520, n'avait que 18 ans quand il composa un ouvrage sur la Singularité des Gaules, imprimé à la suite du Catalogue des villes et cités assises ès trois Gaules, de Gilles Corroset, Paris, 1540, in-16. Ce volume contient en outre un petit Traité des fleuves et fontaines admirables des Gaules, traduit du latin de Symphorien Champier, par son fils, et un Traité des lieux saints des Gaules, N.-S., par l'intercession des saints, a fait plus. miracles : cet écrit est de Claude Champier. Ce recueil, dont on a une 2a édition, Lyon, 1556, in-16, a été trad. en ital., Venise, 1558, in-8.

CHAMPIGNY (le chevalier de), colonel, frère d'un personnage du même nom, l'un des princip. agens qu'employa Frédéric, prince de Galles, pour opérer une révolution en Angleterre, entra jeune dans l'état milit., et mit successivem. son épée au service de différ. puissances. Il avait fait plusieurs voyages, dont un à la Louisiane; il habita quelque temps la Russie, puis l'Angleterre, l'Allemagne, et s'établit, pour y faire imprimer ses ouvrages, à Amsterdam, où l'on conjecture qu'il mourut en

CHAMPIER (SYMPHORIEN), médecin et histor., né dans le Lyonnais en 1472, fit ses études à Paris, puis à Montpellier, et vint s'établir à Lyon. Le duc de Lorraine, Antoine, qui se rendait en Italie avec le roi Louis XII, en 1509, le choisit pour son médecin. Il accompagna ce prince dans plus. campagnes, combattit à ses côtés, et reçut de lui le titre de chevalier. De retour à Lyon, il fut nommé échevin, et rendit de grands services à cette ville, ce qui n'empêcha pas la populace, en 1529, de piller sa maison. On lui attribue la fondation du | 1786. Il a traduit de l'allem. de Moser, le Maître et

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