vant', à l'occafion du déplacement du fluide, ayant été calculé, l'effort fur le maître couple étoit à l'effort fur la proue, comme 3 eft à 1: ce vaiffeau étoit donc un trèsmauvais voilier; ce qui fe trouve confirmé les devis par des Capitaines que nous avons tirés des contrôles.

L'effort de l'eau fur la proue du Tigre étoit à l'effort fur le maître couple, comme 1 eft à 5 : ce bâtiment étoit donc au plus un vaiffeau de compagnie; ce qui eft conforme aux devis des Officiers qui l'ont commandé.

Ayant calculé le plan d'un vaiffeau de so canons, envoyé par M. Boyer, mais qui n'a point été construit, l'effort du fluide fur l'aire du maître couple étoit à l'effort fur proue, comme 8 eft à 1.

la

Le Monarque, de 74 canons, construit par M. Ollivier en 1745, la résistance sur la proue eft à celle du maître couple, comme 1 eft à 9.

L'Alcide, de 64 canons, conftruit à Brest par M. Ollivier en 1741; la résistance sur la proue eft à celle sur le maître gabari, comme 1 eft à 6.

La Renommée, conftruite à Breft en 1744 par M. Def lauriers; la résistance fur la proue eft à celle fur le maître couple, comme 1 eft à 10: par les rapports des Capitaines, elle s'eft trouvée très-fine voiliere.

La Palme, de 12 canons de 4 livres, livres, conftruite par M. Ollivier en 1744; la résistance fur la proue eft à celle fur le maître couple, comme 1 eft à 13.

La Badine, corvette qui porte 6 canons de 3 livres ; l'effort du fluide fur fa proue eft à l'effort sur le maître couple, comme 1 eft à 74.

La Panthere, qui porte 20 canons de 6 livres; l'effort du fluide fur l'aire du maître couple est à l'effort sur la proue, comme 1 eft à 10.

L'Amazone, de 44 canons, conftruite par M. Blaise Pengalot; la réfiftance du fluide eft comme 1 eft à 8.

Le Superbe, construit

par M. Helie, comme 1 eft às 7. construite M. Geffroi par

La Mutine, de 24 canons l'aîné, comme 1 eft à 103.

Nous avons comparé l'effort du fluide fur la proue de chaque vaiffeau avec l'effort du même fluide qui tomberoit perpendiculairement fur un plan qui auroit pour dimension l'aire du maître couple : il conviendroit d'examiner de plus fi la proue du vaiffeau qu'on projette, éprouve moins de résistance que celle d'un vaiffeau qu'on connoîtroit être bon voilier; car il pourroit arriver qu'un vaisfeau dont le maître gabari auroit peu de furface, éprouveroit peu de résistance de la part du fluide, quoique la proue parût la diminuer peu, par comparaison à son maître couple. Ainfi il ne faut pas s'en tenir à cette feule confidération, pour s'affurer fi le vaiffeau qu'on projette, fera fin voilier; il faut de plus comparer la furface des maîtres couples, à moins qu'on ne fe contentât de comparer l'effort du fluide fur la proue du vaiffeau projetté, avec l'effort fur la proue d'un vaiffeau de réputation & de même rang.

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Premier exemple de comparaison.

rang,

Nous fçavons que la surface du maître couple du vaiffeau de 70 canons que nous projettons, eft de 606 pieds pouces 2 lignes, & que l'effort du fluide sur la proue de ce vaiffeau, eft à l'effort du fluide fur l'aire du maître couple, comme I eft à 97. Un vaisseau de même qui donneroit l'effort du fluide dans le même rapport, mais dont l'aire du maître couple feroit, fi l'on veut, de 7 à 800 pieds de fuperficie (les circonftances qui contribuent à la marche, & particuliérement la voilure, étant les mêmes), il est évident que ce dernier vaiffeau ne feroit pas auffi bon voilier que le nôtre; & cet exemple fait appercevoir très-clairement que, quand on veut examiner, par le calcul, lequel des deux vaiffeaux fera le meilleur voilier, il faut, après s'être affuré de combien cha que vaiffeau diminue, par la forme de fa proue, de l'effort que le fluide feroit fur l'aire du maître gabari, en venir à comparer l'aire des deux maîtres gabaris, pour reconnoître fi l'un des deux n'a pas une plus grande maffe d'eau

à