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CHAPITRE SIXIEME.

Autre Méthode pour faire les plans de projection & horizontaux d'un Vaisseau.

LES Conftructeurs qui font fort verfés dans l'art de faire des plans, fuivent une toute autre route pour faire les plans d'un vaiffeau; car en conduifant à la fois leur plan de réduction & leur plan horizontal des liffes, ils s'épargnent bien de la peine, & leurs plans n'en font que plus exacts.

Nous avons cru devoir décrire cette méthode dans un chapitre particulier, parce qu'il feroit impoffible de la comprendre, fi on n'avoit pas acquis des connoiffances. préliminaires: c'eft pourquoi nous exhortons ceux qui veulent apprendre à faire des plans, à fe rendre très-familieres les méthodes décrites dans le quatrieme & le cinquieme chapitre, avant que d'entreprendre de fuivre celle que nous allons décrire.

Quand on a fait le plan d'élévation, Pl. XVIII, & au deffous le parallelogramme ABCD, & marqué les couples, ainfi qu'on le voit, fig. 2, on opere comme il fuit.

Nn

I.

Tracer la Liffe du fort fur le plan horizontal dans le parallélogramme ABCD. Fig. 2.

Il faut, 1°. prendre fur le plan de projection, la moitié de l'épaiffeur de l'étambot, & la porter, de A en E, fur le plan horizontal, & tirer la ligne E, parallele à AB, qu'on prolongera jufqu'au neuvieme couple.

2°. Soustraire de l'intervalle AE, la profondeur de la rablure qui eft exprimée par la ligne ponctuée E, parallele & égale à la précédente..

3. Porter de même à l'avant du plan horizontal, de B en F, la demi-épaiffeur de l'étrave prife fur le plan de projection, & tirer la ligne F parallelé à AB, qui s'étende jufqu'au feptieme couple de l'avant.

4°. Il faut, comme à l'arriere, foustraire de BF la profondeur de la rablure, & tirer la ligne ponctuée F, paralle & égale à la précédente.

5°. Prendre fur le plan d'élévation, la diftance de la perpendiculaire de l'étambot au-dedans de la liffe de hourdi, vers le milieu de fa hauteur, la porter fur le plan horizontal, de A en G, & tirer la droite ponctuée G, parallele à AC: cette ligne repréfente la position des eftains fur la liffe de hourdi..

6o. Il faut marquer fur cette ligne G, la moitié de la longueur de la liffe de hourdi, qui répond au point H : ainfi GH eft la moitié de la liffe de hourdi.

On peut remarquer que, fuivant cette méthode, le deffous de la feconde préceinte eft regardé comme la liffe du fort; & cela peut fe faire fans inconvenient, parce qu'elle eft très-près de la ligne du creux où eft la plus grande largeur du vaiffeau:. ainfi la ligne b c d du plan d'élévation, fera confidéré comme la liffe du fort.

7°. Pour avoir l'endroit où aboutit la liffe du fort au milicu de la rablure de l'étrave fur le plan horizontal, il faut : prendre fur le plan d'élévation, là distance du milieu de

la rablure à la perpendiculaire de l'étrave, & la porter fur la ligne ponctuée du plan horizontal, de F en I.

8°. Il faut marquer fur les lignes qui défignent les couples du balancement de l'avant & de l'arriere, les points par lefquels doit paffer la liffe du fort: pour cela, confidérant la moitié de la plus grande largeur ou du maître bau, comme étant divifée en deux cens parties égales, on en prendra, avec l'aide du compas de proportion cent quatre-vingt-treize, qu'on portera fur la ligne ponctuée qui marque le couple du balancement de l'avant,

de K en L.

Pour avoir l'ouverture du couple de balancement de l'arriere, on prendra cent quatre-vingt-quatre de ces parties, qu'on portera fur la ligne du plan horizontal qui défigne ce couple, de M en N : il eft bon d'avoir encore en avant un point, par lequel doit paffer la liffe du fort, non feulement parce que la grande rondeur de cette lisse la rend difficile à tracer, mais encore parce qu'elle aboutit précisément à la rablure de l'étrave, au lieu qu'à l'arriere la liffe de hourdi pouvant être plus ou moins longue, la précision n'est pas fi nécessaire.

Pour trouver ce point, il faut divifer l'efpace compris entre le couple du balancement K, & la rablure de l'étrave vers I, en deux parties égales au point O, & tirer la ligne OP, fur laquelle on marquera cent foixante parties du maître bau; ce qui indiquera encore un point par lequel doit paffer la liffe du fort.

Les longueurs que nous avons déterminées pour les trois points que nous venons d'indiquer, ne doivent point être regardées comme des regles dont il ne faut jamais s'écarter; au contraire, on feroit obligé de faire les lignes GH, MN, KL, OP, plus courtes, fi l'on conftruifoit des frégates, & plus longues, fi l'on faifoit des vaiffeaux à trois ponts.

9°. Maintenant pour tracer fur le plan horizontal la liffe du fort, il ne s'agit que de faire paffer une courbe par les points H, N, Q, L, P, I: on pourroit pour cela fe fervir des arcs dont nous avons parlé dans les articles

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