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Nous venons de trouver tout le contour de la ligne d'eau, à l'exception du plat de l'écuffon g N : pour cela foit pris, fur le plan d'élévation, la distance k u, qui eft celle de la perpendiculaire de l'étambot à la rablure de l'étambot; portez cette distance k u dans le parallelogramme, fur la demi-épaiffeur de l'étambot, de a eng, & tirez la droite N g, qui donnera le plat de l'écuffon à la troifieme ligne d'eau.

Les ordonnées de cette ligne d'eau fe trouvent comme nous avons expliqué pour la premiere, & fe terminent en avant au point P.

Pour la quatrieme ligne d'eau, il faut, du point y (plan d'élévation), où la ligne de l'eftain rencontre & coupe la ligne d'eau en charge, tirer une parallele à la perpendiculaire de l'étambot, & la prolonger au-delà de la ligne A B du parallelogramme AB c D. Prenez enfuite, fur le plan de projection, la diftance du point t, milieu du vaiffeau, au point Z, où l'eftain coupe la ligne d'eau en charge, & portez cette ouverture de compas dans le parallélogramme, det en Q, fur la parallele à la perpendiculaire de l'étambot qu'on vient de tracer; ce qui indique fur cette parallele le point où doit commencer la courbure de la ligne d'eau en charge. Enfin il faut prendre fur le plan d'élévation, la distance TV de la rablure de l'étambot à fa perpendiculaire, & la porter dans le parallelogramme du point a, pris fur cette perpendiculaire, au point x éloigné de AB de la demi-épaiffeur de l'étambot; & on tirera la droite x Q, qui ira joindre l'extrêmité de la quatrieme ligne d'eau: cette ligne x Q représente le plat de

l'écuffon ou de l'arcaffe.

REMARQUE.

Ce que nous venons de dire, a rapport à un écuffon plat, comme on le faifoit autrefois : maintenant que les écuffons font arrondis, il faut opérer différemment, comme nous l'expliquerons dans la fuite.

I V.

Des Liffes.

Nous avons déja eu occafion de parler des liffes, & nous avons dit, 1°. que les liffes font des regles de bois minces, que les conftructeurs clouent fur les couples dont ils ont tracé le contour par les méthodes que nous avons détaillées dans le quatrième chapitre : ces regles se prolongent de l'étrave à l'étambot, formant des efpeces de ceintures qui enveloppent tout le vaisseau.

2°. Que la liffe qui répond à la partie la plus renflée du vaiffeau, telle que m n P du plan d'élévation (Pl. XVI.) fe nomme la Liffe du fort; que la liffe la plus baffe K fg, qui fe termine fur l'étrave & fur l'étambot, à la hauteur des façons, & vis-à-vis le maître couple, au relevement de la maîtreffe varangue, fe nomme la Liffe des façons. Entre ces deux liffes, on en place trois, quatre, ou un plus grand nombre, telles que hal, qu'on nomme les liffes intermédiaires.

3o. Nous avons remarqué que, quand ces liffes font bien conduites, elles font toutes enfemble une efpece de moule, dont le contour intérieur indique la figure qu'on doit donner aux membres qu'on nomme de Rempliffage, & qui doivent être placés entre les membres gabariés, dont le contour a été tracé méthodiquement.

4°. Il eft bon de remarquer que, fi les vaiffeaux n'avoient de courbure que dans le fens horizontal, s'ils étoient figurés comme deux coins oppofés par leur base, les liffes n'auroient, ainsi que les lignes d'eau, qu'une courbure horizontale: mais comme la figure de la carene des vaisseaux approche d'un conoïde; & les liffes ayant une certaine largeur, on ne peut pas les appliquer exactement fur cette furface conoïdale, fans leur faire prendre une double cour bure, une dans le fens horizontal, & l'autre dans le fens vertical, de forte que la courbure verticale augmente en approchant de l'étrave, & encore plus en approchant de l'étambot.

Il est évident que les liffes s'écartent d'autant plus de l'axe du vaiffeau, qu'elles approchent plus du maître couple, qui eft la partie la plus renflée de la carene, & on conçoit que ce renflement doit produire leur courbure horizontale.

Il réfulte de ces deux courbures, que les liffes fe préfentent fous différens points de vue dans les différens plans qu'on fait d'un même vaiffeau : pour le faire concevoir, fuppofons que fur la carene d'un vaiffeau qu'on auroit mis en chantier fur un terrein bien horizontal, dans la même affiette qu'il doit avoir à la mer, on cloue des liffes peintes en noir, pour les mieux diftinguer de la couleur de la carene qui eft blanche.

Si un fpectateur fe place vis-à-vis l'étrave fur une ligne qui foit la prolongée de la quille, il n'appercevra que la projection des liffes fur le plan du maître couple, & la courbure horizontale des liffes fera peu fenfible: c'est pour cette raifon qu'on les représente fur le plan de projection par des lignes droites, excepté la liffe du fort, dont on marque ordinairement la courbure. On pourroit faire la même chose pour les autres liffes; mais comme leur courbure eft peu fenfible, on néglige de la repréfenter.

Dans la position où nous avons fuppofé le fpectateur, il découvre une partie de la courbure verticale des liffes, il voit que, depuis le maître couple jusqu'à l'étrave, elles s'élevent continuellement; c'est ce qui oblige de marquer les liffes fur le plan de projection, par des lignes obliques qui aboutiffent fur le maître couple au point où ce couple eft coupé par les liffes, & fur l'étrave au point où les liffes viennent aboutir. L'obliquité des lignes qui repréfentent les liffes fur le plan de projection, résulte donc de la courbure verticale des liffes, qu'on ne marque qu'avec peu d'exactitude; car il eft certain qu'elles ne devroient être représentées par des lignes droites, mais par des lignes Voyez la vi- un peu courbes. La remarque que nous venons de faire gnette du ch. pour la partie des liffes qu'on apperçoit en fe plaçant vers l'avant, a son application pour l'autre partie des mêmes

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pas

liffes qu'on voit en fe mettant fur la prolongée de la quille vers l'arriere; & comme nous avons amplement parlé des liffes telles qu'on les apperçoit fur le plan de projection, nous n'infifterons pas davantage fur ce qui les regarde. Si le fpectateur change de pofition, pour Le mettre perpendiculairement à la quille, il appercevra la projection des liffes fur un plan qu'il faut imaginer élevé perpendiculairement fur la longueur de la quille; alors il n'appercevra pas la courbure horizontale des liffes, mais il verra leur courbure verticale, telle qu'elle eft représentée fur le plan d'élévation.

Pour donner une idée de la relation qu'il y a entre ces lignes tracées fur le plan d'élévation, & celles qui repré fentent les liffes fur le plan de projection, il faut prendre avec un compas fur le plan de projection, la distance per pendiculaire des points où les liffes font coupées par les couples, à la ligne de la différence du tirant d'eau, & les rapporter fur le plan d'élévation aux points correfpondans, c'est-à-dire, aux points où les mêmes liffes font coupées par les mêmes couples; car on verra que ces points correfpondans font également éloignés de la ligne de la différence du tirant d'eau fur le plan d'élévation, comme fur le plan de projection.

Si on imagine l'oeil du fpectateur tranfporté beaucoup au deffus du vaiffeau dans une perpendiculaire élevée fur le milieu de la quille, afin qu'il regarde le vaiffeau, comme on dit, à vue d'oifeau, alors il appercevra la projection des liffes fur le plan du terrein qui eft fous le vaiffeau, & il verra la courbure horizontale des liffes; mais la courbure verticale ne paroîtra plus : ce font ces courbures horifontales qu'on repréfente fur le plan horizontal des liffes.

Pour faire comprendre la relation qu'il y a entre ces courbes du plan horizontal & les lignes qui repréfentent les liffes fur le plan de projection (Pl. XVI, fig. 1 & 3) » il fuffira de faire remarquer que la courbure des liffes du plan horizontal réfulte de l'augmentation de longueur de leurs ordonnées, ou de la plus grande diftance qu'il y a

d'un plan qu'on imagine élevé fur la quille à la courbe. Or c'eft l'ouverture des membres, qui, augmentant toujours depuis les extrêmités du vaisleau jufqu'au maître couple, donne la longueur des ordonnées : ainfi, en abaiffant, des points où les liffes coupent les couples, des perpendiculaires fur la ligne du milieu du plan de projection, la longueur de ces perpendiculaires donnera l'ouverture de la liffe vis-à-vis chaque couple correfpondant; cela deviendra fenfible, fi l'on porte la longueur des perpendiculaires du plan de projection fur la même liffe & le même couple du plan horizontal des liffes.

On peut encore imaginer que l'œil du fpectateur eft placé dans un plan oblique à l'horizon, terminé par la courbure d'une liffe; c'est-à-dire qu'ayant fuppofé un plan qui paffe par le champ fupérieur d'une liffe, & qui aille fe terminer à un plan élevé perpendiculairement fur la quille, le plan de la liffe fera incliné à l'horizon, comme le paroiffent les liffes fur le plan de projection : maintenant si l'œil du fpectateur eft placé dans le plan que nous venons d'imaginer, & du côté du grand axe du vaiffeau, la courbure ne fera plus femblable à celle que nous avons repréfentée fur les différens plans, mais à celle que l'on voit fur le plan des liffes obliques.

Comme dans ce point de vue (Pl. XVI, fig. 1 & 2.) on ne peut appercevoir à la fois qu'une liffe, on eft obligé de faire autant de plans féparés qu'on veut représenter de

liffes.

Pour faire appercevoir la relation qu'il y a entre la courbe des liffes obliques & les lignes qui représentent les liffes fur le plan de projection, il fuffit de faire remarquer que les ordonnées de ces courbes font égales aux diftances qu'il y a, au plan de projection, de la ligne du milieu au point de fection des liffes par les membres, en prenant ces diftances obliquement, ou fuivant la direction des liffes du plan de projection.

Après avoir donné une idée de la relation des lignes qui repréfentent les liffes fur les différens plans, il faut

donner

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