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REMARQ U E.

Quand la corniere est tracée jufqu'au fort, toute cette partie représente une arbalête, dont les eftains font l'arc, la liffe de hourdi la corde, l'étambot la fleche : le tout s'appelle l'arcaffe.

X V I.

Des Liffes de l'Arriere. Pl. XIII.

L'eftain & l'alonge de corniere étant tracés, on tire une ligne droite du point m(qui marque l'élévation des façons de l'arriere) au point a qui indique l'extrêmité de la varangue; c'eft la liffe des façons : puis de f, extrêmité de la fiffe de hourdi, en S, extrêmité de la ligne du creux, on tire la liffe du fort S f; entre ces deux liffes on en place deux autres, de façon qu'elles partagent la courbe a S & l'eftain m f en trois parties égales; ce font les lifes intermédiaires on partage enfuite l'alonge de revers au maître couple, en deux parties égales au point &; on porte l'ouverture S & fur l'eftain, de fen c, & on tire la liffe & c; on fait c A égal à & B, & des points BA, on tire la liffe du plat-bord BA, fig. 1; ces liffes qui font au deffus de la liffe de hourdi, fe nomment les liffes d'accaftillage

REMARQ U E.

Au lieu de deux liffes intermédiaires entre la liffe des façons & celle du fort, plufieurs constructeurs en mettent trois ou quatre; & plus on en met, plus on a de facilité à tracer la courbure des membres. A l'égard des liffes d'accaftillage, elles font peu importantes: néanmoins nous en parlerons dans la fuite.

On fçait que les liffes font des regles de bois minces & flexibles, qu'on fuppofe clouées à différentes hauteurs fur le maître couple & fur l'étambot.

Une de ces regles qui répond sur l'étambot au point où

on

on a marqué l'élévation des façons, & fur le maître couple au bout du relevement de la varangue, fe nomme la liffe des façons.

Une autre regle qui répond à la partie la plus renflée de l'eftain, ou à l'extrêmité de la liffe de hourdi, & fur le maître couple à la ligne du creux, où ce couple eft plus renflé, fe nomme la liffe du fort, parce qu'elle répond au plus gros du vaiffeau que l'on nomme le fort.

Toutes les regles qu'on met entre deux, fe nomment liffes intermédiaires.

Ces regles ou liffes confidérées depuis l'étrave jufqu'à l'étambor, forment une double courbure, celle dans le fens horizontal ne peut paroître fur le plan de projection; on la représentera fur le plan horizontal, où elle a fait à peu près l'effet des courbes qui font tracées fur le fond du vaiffeau en carene, qu'on a mis à la tête du chapitre V: la courbure dans le fens vertical, fera représentée fur la carene du plan d'élévation, à peu près comme on la voit fur la carene du vaiffeau en chantier, qui eft représenté dans la vignette du chapitre III. On pourroit auffi faire appercevoir quelque chofe de cette courbure verticale fur le plan de projection : néanmoins la liffe du fort exceptée (dont quelques conftructeurs marquent la courbure, comme je l'expliquerai dans la fuite), toutes les autres liffes font représentées fur le plan de projection par des lignes droites, mais qui ont différentes inclinaifons; & cette inclinaison eft un effet de la courbure verticale de liffes; ce qui deviendra fenfible, par ce que nous dirons plus bas : on peut prendre une idée de ces liffes fur la carene du vaiffeau en chantier, qui eft représenté à la vignette du chapitre IV: il fuffit pour le préfent de concevoir que les lignes qu'on nomme les liffes fur le plan de projection, ne repréfentent que la projection des liffes fur l'aire du maître couple.

Si les liffes dont nous venons de donner une idée, avoient une position & une courbure convenable, elles formeroient toutes ensemble une efpece de moule, qui

Ff

indiqueroit le contour qu'on doit donner aux membres : mais comme deux points extrêmes, qui font le maître couple & l'eftain, ne fuffifent pas pour donner aux liffes la courbure convenable, on eft obligé d'employer des méthodes pour tracer un nombre de couples intermédiaires, qui fervent à faire prendre aux liffes une courbure convenable, comme nous allons l'expliquer, après avoir détaillé quelques opérations préliminaires.

X VI I.

Du Triangle équilatéral pour la progreffion des couples de l'arriere. Pl. XIII, fig. 3.

Tirez une ligne ME à volonté ; prenez deffus une distance M 1 auffi à volonté; faites que la distance de 1 à 2, contienne trois parties égales à la premiere M 1 ; que celle de 2 à 3 en contienne 5; que celle de 3 à quatre en contienne 7, & ainfi de fuite, jufqu'à ce qu'on ait autant de divifions moins une, qu'il y a de couples en arriere, depuis le maître couple jufqu'à l'étambot, le maître couple & l'étambot compris ; & comme dans la figure 2 il y a 9 couples entre le maître couple & l'étambot, je porterai fur la ligne ME, 10 parties qui croîtront entr'elles, felon la progreffion des nombres impairs, jusqu'à la dixieme divifion qui fe terminera au point E.

Prenez avec le compas la diftance ME; pofez une pointe fur M, & avec l'autre tracez le petit arcrr, confervant la même ouverture de compas; pofez-en une pointe fur E; décrivez avec l'autre le petit are tt; & au point'd'interfection de ces deux arcs, marquez le point S: de ce point tirez à toutes les divifions de la ligne ME, des rayons, que vous prolongerez, jufqu'à ce que le rayon SE foit éloigné de celui qui le précede d'une diftance au moins égale à celle que les couples ont entr'eux dans le plan d'élévation, fig. 1; les lignes droites M, 1, 2, 3, &c, ferviront à indiquer la place des couples fur les liffes du plan de projection.

REMARQUE.

Il faut regarder le rayon MS, comme représentant le maître couple, & le rayon SE, comme celui qui répond à l'étambor; les neuf rayons intermédiaires fe rapporteront aux neuf couples de l'arriere, chacun à chacun : ceci s'éclaircira dans peu. Le plan d'élévation (Pl. VI & VII.) étant chargé de lettres, pour la démonftration des articles du troisieme chapitre, on a répété dans la figure 2 de la planche XIII, le même plan d'élévation d'un vaiffeau de 70 canons, depuis le maître couple jufqu'à l'étambot; ce qui fervira à montrer le parfait rapport du plan de jection, fig. 1, avec celui d'élévation, fig. 2.

X VIII.

pro

Rapporter fur l'étambot du plan d'élévation (Pl. XIII, fig. 2.) les points où fe terminent les liffes, relativement au plan de projection (fig. 1), & tracer fur le triangle les rayons fractionnaires.

Prenez fur le plan de projection, fig. 1, fig. 1, la hauteur du point Y, champ fupérieur de la quille, au point m, où fe termine la liffe des façons fur l'étambot; portez-la fur la rablure de l'étambot verticalement, fig. 2, de O'en H; du point H tirez la ligne HL, perpendiculaire au huitieme couple, & qui coupe le neuvieme au point M; por tez la distance ML fur le triangle, fig. 3, de B en C, de façon qu'elle foit parallele à ME, & qu'elle touche, par fes extrêmités, les rayons SE & le rayon S 9; prolongez la ligne BC en dehors du rayon SE; & parce que dans le plan d'élévation, fig. 2, l'étambor au point H eft éloigné du neuvieme couple de la distance HM, portez cette diftance fur la ligne BC du triangle, de B en D, fig. 3, & tirez le rayon ponctué SD: comme il fe trouve que HM, dans le plan d'élévation, eft plus grand que la ligne Bc du triangle, c'est-à-dire que le point H eft plus éloi

gné du neuvieme couple, que le neuvieme ne l'est dir la fraction eft croissante.

huitieme, on dit que

X I X.

Marquer l'Eftain fur le plan d'élévation. Pl. XIII.

Pour rapporter fur le plan d'élévation, fig. z, les liffes: qui fe terminent fur l'eftain du plan de projection, fig. 1,. il faut tirer fur le plan d'élévation, une ligne droite, par les points H & N (rablure de la liffe de hourdi), & la prolonger jufqu'à la liffe du plat-bord de la troisieme rabattue I: c'eft fur cette ligne, qui repréfente le lieu de l'eftain fur le plan d'élévation, qu'on doit rapporter les. points correfpondans à ceux où fe terminent les liffes fur Î'estain du plan de projection, fig. 1..

X X.

De la feconde Liffe.

Pour marquer fur l'eftain du plan d'élévation, fig. 2, le point où la liffe MK du plan de projection, fig. 1, touche l'eftain, prenez fur ce même plan la hauteur DK, perpendiculairement à la ligne de l'acculement, & portezla fur le plan d'élévation, de R en P; tirez, par le point P, la ligne PQ, perpendiculaire au huitieme couple, & qui coupe le neuvieme au point S; portez la distance PS. fur le triangle, fig. 3, de B en F, & tirez le rayon ponc

tué SF.

Nota que le point P eft pris fur la verticale R &..

X X I.

De la troisieme Liffe..

Pour marquer fur le plan d'élévation le point où la troifieme liffe touche l'eftain, prenez fur le plan de projection, fig. i, la hauteur perpendiculaire EI, & la fur l'eftain du plan d'élévation, fig. 2, de Zen &

portez

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