Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

ces font liées l'une à l'autre par des empatures: celles qui touchent l'étrave, font retenues par des chevilles de fer, & les autres par des clous, afin que le corps du vaiffeau ne foit point endommagé quand une partie de la poulaine eft emportée.

LVII.

Du Digon. i.

Le digon (Pl. I & III) eft, à proprement parler, un affemblage de plufieurs pieces de bois, qui augmentent la largeur de la gorgere à fa partie fupéricure; ou, fi on veut, la gorgere prend le nom de digon à la hauteur des jottereaux: ainfi il faut concevoir que le digon part, comme la gorgere, de l'étrave, & qu'il va fe terminer à la figure au deffus de l'extrêmité de la gorgere.

Les pieces qui compofent le digon, font affemblées les unes aux autres par des empatures, & retenues avec des

chevilles de fer.

LVIII.

De la Courbe Capucine. k.

Cette courbe (Pl. I & III ) fert à lier l'éperon avec le corps du vaiffeau: ainfi une de fes branches porte fur l'étrave, où elle eft affujettie avec des chevilles clavetécs fur virole en dedans du vaiffeau, & l'autre porte fur le digon, où elle eft retenue par des clous à pointes perdues. LIX.

Des Jottereaux. f.

Les jottereaux (Pl. I.) font des courbes deftinées à affujettir le digon : une des branches eft arrêtée fur le vaiffeau, par des chevilles, & l'autre fur le digon ; il y en a deux de chaque côté.

On a coutume de décorer les jottercaux par des mou

lures, & l'efpace compris entr'eux fur le digon, avec de la fculpture. On a quelquefois fait les jottereaux en fer; mais on les couvroit alors avec des moulures de bois.

L X.

Des Herpes. e.

Les herpes ou liffes de poulaine (Pl. I & III.) prennent leur naiffance à un ornement de fculpture qu'on a coutume de mettre à côté des boffoirs; & abandonnant, prefque dès leur origine, le corps du vaiffeau, elles vont, fans toucher à rien, aboutir à la figure, faifant dans ce trajet un contour plus ou moins agréable, fuivant le goût du conftructeur.

Il y a ordinairement deux herpes de chaque côté, qui font ornées de moulures, & entre-deux une plus petite, qu'on nomme le Boudin.

L X I.

Des Montans de Poulaine.

Ce font des pieces pofées verticalement, qui s'étendent depuis le digon jufqu'à la herpe la plus élevée, étant folidement attachées au digon & à toutes les herpes il y a auffi quelques montans qui partent du corps du vaiffeau, & qui vont joindre les herpes : il eft évident que les herpes reçoivent leur folidité des montans, fans lesquels elles ne feroient affujettis que par leurs extrêmités. Les montans font ordinairement décorés de fculpture. L X I I.

Du Plancher de la Poulaine.

Entre toutes les pieces dont je viens de parler, on établit un plancher, mais à jour, de grillages ou de caillebotis, afin qu'il foit moins endommagé par la lame.

L XIII.

Des Gournables.

Les gournables font de grandes chevilles de bois qu'on emploie quelquefois au lieu de clous au deffous de la flottaifon, principalement pour joindre les bordages avec les membres : elles ont l'avantage fur les chevilles de fer de ne point fe rouiller; mais il faut qu'elles foient d'un bois de chêne très-fort, très-liant & point gras, fans quoi elles romproient ou pourriroient bientôt : on a foin auffi qu'elles foient fort féches, afin qu'elles rempliffent bien leur trou, lorfque l'humidité les fait renfler. On leur donne à peu près un pouce de groffeur par 100 pieds de la longueur du vaiffeau: ainfi les gournables, pour un vaiffeau de 100 pieds de longueur, ont un pouce; pour un vaiffeau de 150 pieds, un pouce & demi d'équarriffage, &c.

LXIV.

Des Filarets & des Batayoles.

Les filarets font de longues pieces de bois minces qui, étant foutenues de diftance en distance par des montans de bois ou de fer, qu'on nomme des Batayolles, forment tout-autour du vaiffeau une efpece de garde-fou, qui supporte le bastingage.

REMARQUE.

On a représenté fur les planches I & II, toutes les picces dont on a parlé ci-deffus, féparées les unes des autres, pour en faire mieux appercevoir le contour : on les voit en place aux Pl. III & IV.

La moitié d'un maître couple qui eft représentée sur la Pl. II, fait voir comment toutes les pieces font affemblées avec la coupe des bordages, des vaigres, des gouttieres, des ferre-bauquicres, des hiloires, des préceintes,

&c. On a eu l'attention de difpofer les membres, comme on le pratique quand on manque de bois courbes : ainfi, dans l'exemple préfent, les pieces qui forment les membres font à peu près droites, de façon qu'elles fe terminent en dedans prefque en pointe dans le fens du gabariage; en ce cas la tête du genou eft liée au pied de la feconde alonge, par un rempliffage qui acheve la groffeur du membre: en fuivant cette méthode, on confomme, à la vérité, beaucoup de bois commun, mais on épargne les bois courbes, fans rien perdre de la folidité.

Nous allons terminer ce premier chapitre par une table fort détaillée de la groffeur des pieces, qui a été calculée fuivant l'ufage de Breft, par M. Geoffroi, le cadet, fousconftructeur des vaiffeaux du Roi : elle épargnera la peine de faire beaucoup de petits calculs, qui ne laiffent pas que d'être fatigans quand ils font fouvent répétés : on l'a rangée fuivant l'ordre alphabétique, afin qu'on puisse plus commodément trouver l'échantillon des pieces dont on aura befoin; & comme les dimenfions des pieces ne font exactement les mêmes dans tous les ports, il ne faut pas être furpris fi l'on remarque quelque différence entre ce qui a été dit ci-deffus, & la table fuivante.

pas

Afin que l'on puiffe trouver plus aifément le rapport du nom des pieces avec les chiffres de la table qui en marquent l'échantillon, on a mis une colonne de numéros à côté du nom de ces pieces: elle correspond à une feconde colonne de numéros, qui commence l'autre page.

EXPLICATION

Des Planches I, II, III & IV.

LA premiere repréfente les membres d'un vaisseau détachés les uns des autres : la feconde fait voir les pieces qui forment un couple, détachées les unes des autres & raffemblées la troisieme repréfente la coupe longitudinale d'un vaiffeau, par un plan vertical élevé fur la quille: enfin la quatrieme repréfente une coupe horizontale à la hauteur du premier pont.

Les lettres & les chiffres de renvoi conviennent à toutes les planches.

A. La Quille.

B. L'Etambot.

C. L'Etrave.

D. Le Contre-étambot extérieur.

E. La Contre-étrave.

F. La Courbe d'Etambot.

H. Le Talon de la quille.
I. Le Brion ou Ringeot.
K. La Voûte (Pl. III.).

L. Rablure de l'étambot.
M. Rablure de l'étrave.
N. Liffe de hourdi.

O. Barres d'arcaffe : la plus élevée est la barre du pont. P.Courbes d'arcaffe.

Q. Eftains.

R. Guirlandes.

S. Guirlandes des ponts.

T. Les Varangues.

U. Les Porques de fond.

V. Varangues demi-acculées.

« ZurückWeiter »