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qui eft néanmoins très-bonne : anciennement on ne garniffoit de porques les petits vaiffeaux de guerre, qu'à leur feconde ou troifieme campagne.

Les varangues de porques ont, à leur extrêmité, sur laquelle repofent les alonges, un peu plus d'épaiffeur que les membres au refte la diminution des genoux & des : alonges eft d'un dixieme, comme aux couples ordinaires. M. Olivier eft le premier, & peut-être le feul qui ait fait des porques de fer; il ne l'a pratiqué que dans le vaiffeau l'Alcide.

Un Officier de grande diftinction propofoit, en converfation, une méthode entiérement nouvelle, qui feroit en abandonnant les vaigres obliques de feu M. Goubert, qui ont quelques inconvéniens, mais qui ont auffi de grands avantages) d'y fubftituer des porques de fer obliques, qui, étant chevillées à chaque couple, fur lesquelles elles pafferoient tranfverfalement, procureroient au vaiffeau une bonne liaison : ce n'eft là qu'une idée, dont l'exécution paroît difficile, mais qui mérite attention. X X I.

De la Carlingue. Z.

La carlingue Z (Pl. I, II, III.) eft formée par trois ou quatre grandes pieces de bois, unies les unes aux autres, comme les pieces de quille, par des empatures; on les place fur le milieu des varangues & des fourcats dans le même fens que la quille, & elles s'étendent depuis le brion jufqu'aux deux tiers des façons de l'arriere.

Vis-à-vis chaque varangue, la carlingue eft entaillée d'un pouce & demi ou de deux pouces, & attachée aux varangues par les mêmes chevilles qui lient les varangues à la quille.

La carlingue fert à lier & unir les varangues avec la quille : les pieces qui la compofent ont fa largeur, & leur épaiffeur n'eft que de la moitié de celle de la quille, non compris l'endentement. On met, de deux en deux varan

C

Chap. II,

art. 24.

gues, une cheville chaffée pardeffous la quille, qui perce la quille, la varangue & la carlingue, fur laquelle elle eft

clavetée avec virole.

Rien n'empêcheroit de faire les carlingues de deux pieces couplées, à peu près comme le font les courfiers des galeres.

On tient la carlingue de quelques pouces plus large à l'endroit où repose le pied du grand mât.

X X I I.

Des Carlingues des Mâts.

On nomme ainfi un affemblage de charpente 1 & 2 (Pl. III.), placé à l'endroit où repofe le pied du grand mât & celui du mât de misaine: ces carlingues font formées par deux entremises ou flafques, qui s'étendent d'une porque à l'autre, où elles font affemblées à queue d'aronde, & retenues par des chevilles à pointe perdue & des courbâtons; enfin on ajoute deux taquets éloignés l'un de l'autre du diametre du grand mât, & c'est toute cette charpente qu'on appelle la Carlingue du grand mât. Pour diminuer la longueur de cette carlingue, on place fouvent à la largeur qu'on doit donner à l'archipompe, une varangue de porque qui reçoit l'affemblage de la carlingue.

Le mât de mifaine a auffi fa carlingue 2, qui différe de celle du grand mât, en ce qu'elle est ordinairement formée par un fourcat pofé horizontalement & une clef, à caufe de la forme que le vaiffeau a en cet endroit.

mier

La carlingue du mât d'artimon 3 eft établie fur le prepont, & quelquefois reçue dans une entaille qu'on fait dans les baux de ce pont.

Le mât de beaupré n'a point de carlingue: il repose sur un couffin qui eft placé fur le premier pont.

Le grand cabeftan repofe auffi fur une carlingue IV, qui eft établie fous les baux du premier pont où elle eft

foutenue par un pied droit ou une épontille qui repofe fur la carlingue du vaiffeau. D'autres conftructeurs rapprochent les baux voifins du grand cabestan, & fe contentent de placer dans des entailles faites dans ces baux, des bordages épais qui reçoivent la meche du cabestan. X X II I.

Des guirlandes. R, S.

Les guirlandes R, S (Pl. I & III) font de groffes pieces de bois courbes, ou à fauffe équerre, qu'on place à différentes hauteurs du vaiffeau, de façon qu'elles croifent, à angle droit, l'étrave & les alonges d'écubiers, étant folidement attachées à toutes ces pieces, par des chevilles qu'on frappe par le dehors du vaiffeau, de forte qu'elles percent les bordages, les alonges d'écubiers, & toute l'épaiffeur des guirlandes, & font clavetées fur des viroles en dedans.

On en met ordinairement quatre ou cinq R au fond de cale, depuis le bout de la carlingue jufqu'au premier pont, dont les bordages repofent fur celle qui eft la plus élevée S. Entre le premier & le fecond pont, on en met deux, une immédiatement fous les écubiers, & l'autre fous le fecond pont, fur laquelle aboutiffent les bordages de ce pont.

On en met encore une environ à la hauteur des feuillets de la feconde batterie, fur laquelle repose le mât de beaupré aux vaisseaux de trois ponts, cette guirlande feroit placée à la hauteur des feuillets de la troisieme batterie.

La partie convexe des guirlandes fe gabarie convenablement pour la place où on fe propose de la mettre, c'està-dire qu'on lui fait prendre exactement la figure que le vaisseau a intérieurement en avant, à la hauteur où doit être placée la guirlande; ce qui fait que les branches des guirlandes font un angle d'autant plus ouvert, qu'elles font plus élevées au deffus de la quille, & que & que celles

d'en bas font figurées prefque comme les fourcats.

Il n'eft point néceffaire que la partie concave des guirlandes ait une forme réguliere : les Conftructeurs laiffent quelquefois à ces pieces toute l'épaiffeur qu'elles peuvent porter à leur collet.

Il est évident que la liaison eft d'autant plus parfaite, que les guirlandes embraffent une plus grande étendue du vaiffeau, & qu'elles recouvrent un plus grand nombre de membres : en un mot, ce font de grandes courbes auxquelles on donne environ un tiers plus d'épaiffeur, & deux fois plus de longueur qu'aux courbes des ponts. XXIV.

Des Bordages. 13, 14.

Pour empêcher l'eau de pénétrer dans l'intérieur du vaiffeau, on couvre tout l'extérieur avec des planches qu'on cloue folidement fur les membres, & qui aboutiffent à l'avant dans la rablure de l'étrave, à l'arriere dans la rablure de l'étambot & celle de la liffe de hourdi, & en bas dans la rablure de la quille; ce font ces planches 13 (Pl. II.) qu'on appelle les Bordages.

Les bordages ne font ne font point embouvetés les uns avec les autres par leur champ, ils font feulement pofés exactement l'un sur l'autre : le petit efpace qui eft entre deux, & qu'on nomme la Couture, eft rempli avec de l'étoupe chaffée à force; c'eft ce qu'on appelle Calfater.

Les bordages font cloués fur tous les membres, & chevillés vis-à-vis les porques: on a foin que les bouts des bordages répondent fur de bons membres. Il faut avoir une finguliere attention que les têtes des bordages d'une virure ou fuite de bordages, ne répondent pas aux têtes des virures voisines; mais on les éloigne le plus qu'il eft poffible les unes des autres.

Les bordages ont à peu près, fous la premiere préceinte, la même épaiffeur que cette préceinte, & leur épaiffeur diminue uniformément jufqu'à trois ou quatre

pieds au deffous de la ligne de flottaifon. Le bordage qui eft reçu dans la rablure de la quille, & qu'on nomme Gabord, n'a que la moitié de l'épaiffeur de celui qui touche la préceinte. Tous les bordages, depuis le gabord jufqu'à quatre pieds au deffous de la flottaifon, font d'une même épaiffeur: on leur laiffe toute la largeur & la longueur que les pieces peuvent porter.

L'épaiffeur des bordages des ponts 14, eft d'un quart de l'épaiffeur du bau, & le bordage des gaillards a le quart de l'épaiffeur des barrots.

Il feroit trop long d'entrer ici dans le détail des différentes épaiffeurs des bordages, qu'on nomme de rempliffage, parce qu'ils rempliffent en effet le vuide qui fe trouve entre toutes les préceintes. Il fuffira de dire 1°. qu'ils diminuent d'épaiffeur à mesure qu'ils s'éloignent de la furface de l'eau; de forte que ceux qui font au deffus de la liffe de vibord, n'ont que deux pouces d'épaiffeur: 2°. que les bordages de l'avant font de la même épaiffeur que les préceintes pour fortifier cette partie, & pour qu'on puiffe traverfer l'ancre plus aifément; on tient auffi de cette même épaiffeur les bordages qui répondent aux porte-haubans: 3°. comme ces bordages ont beaucoup de courbure, on a coutume de les gabarier, en choififfant des bois tors; mais quand on a des étuves, on peut affez attendrir le bois, pour courber les bordages droits, fans qu'ils éclatent: 4. on borde ordinairement le haut des œuvres-mortes avec des planches de Pruffe, pour ménager le chêne, & encore parce que le pin eft plus léger.

X X V.

Des Préceintes. 15.

Les préceintes 15 (Pl. II.) qu'on nomme quelquefois improprement les Liffes, font de forts bordages plus larges & une fois plus épais que les autres: comme elles font des ceintures tout-autour du vaiffeau à différentes

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