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des eftains, avec les alonges de corniere. Quelques conftructeurs appellent ces genoux premieres alonges, & les pieces dont nous avons parlé en premier lieu, fecondes alonges de corniere.

L'étambot, les eftains, les alonges de corniere, la lisse de hourdi, les barres du pont & celles d'arcaffe, forment ce qu'on nomme l'arcaffe: on l'affemble ordinairement à terre, & on l'enleve tout d'une piece, pour la mettre en place.

Autrefois quand on faifoit des vaiffeaux à cul quarré, on plaçoit des montans ou aiguillettes, qui partoient verticalement des eftains pour aller répondre à la liffe

de hourdi.

X V I.

Des Couples.

par

Les couples (Pl. II.), ainsi que nous l'avons dit ailleurs, forment comme les côtes du Vaiffeau : chaque couple eft compofé d'une varangue T, qui forme la tie inférieure de ce demi-cercle, & de chaque côté d'un genou K, d'une premiere alonge, d'une seconde, d'une troifieme &, & d'une alonge de revers v.

Toutes ces pieces font doubles & placées fymmétriquement de chaque côté : elles forment, par leur réunion, une espece de portion de cercle, qui eft traversée des poutres marquées &, &, qu'on nomme les Baux, lefquels font joints aux membres qui forment l'enceinte circulaire par des courbes d.

par

Si on fuppofe qu'il n'y a point de différence du tirant d'eau de l'avant à l'arriere, les couples font tous placés verticalement fur la quille, de façon que les varangues & les baux coupent la quille à angle droit. Tout le corps du vaiffeau fe forme en plaçant fur la quille un grand nom bre de couples qui fe reffemblent leur affemblage mais qui font fort différens les uns des autres par leur contour, chacun en ayant un qui lui eft propre. Nous parlerons, dans les Chapitres fuivans, des méthodes qu'on

par

emploie pour tracer leur contour : il fuffit, pour
le pré-
fent, de donner une idée de leur affemblage; c'est pour-
quoi ce que nous dirons d'un couple, aura fon applica-
tion aux autres : mais il faut examiner chacune des pieces
qui le compofent dans autant d'articles particuliers.
X VI I.

Des Varangues. T.

art. 14.

Les varangues font des pieces de bois un peu creufes Chap. II, dans leur milieu, de forte que les deux bouts de chaque varangue font, l'un à l'égard de l'autre, un angle très-ouvert pour les varangues de fond qui occupent le milieu du vaiffeau, un peu moins ouvert pour les varangues demi-acculées, encore moins pour les varangues acculées, & un angle aigu pour les varangues très-acculées, qu'on nomme Fourcats.

Chap. II, La varangue la plus longue, & dont les branches font art. 14 & 15. l'angle le plus ouvert, s'appelle la Maitreffe Varangue: elle eft placée auprès du milieu du vaiffeau, à un endroit qui fera déterminé dans le chapitre fuivant. Depuis cette varangue jufqu'à l'étrave & jufqu'à l'étambot, les varangues deviennent toujours de plus en plus courtes, & leur angle eft moins ouvert, ou, comme difent les conftructeurs, elles ont d'autant plus d'acculement, qu'elles s'é loignent plus de la maîtreffe varangue : c'eft ce qui fait qu'on nomme varangues plates, celles qui font les plus voifines de la maîtreffe varangue; on appelle varangue demi-acculées, & enfuite acculées, celles qui en font plus éloignées, & enfin on les nomme fourcats, lorfqu'elles approchent de l'étrave & de l'étambot.

Elles doivent toutes porter fur la quille ou fur la con tre-quille; car on met à l'avant, & furtout à l'arriere, plufieurs contre-quilles, pour faire un maffif qui diminue d'autant l'acculement des fourcats: on les joint aux pieces fur lesquelles elles repofent par deux forts clous,

XVIII.

Des Genoux. K.

Les genoux font des pieces de bois très-courbes qui s'empatent fur les varangues & fourcats, c'est-à-dire que le genou eft placé à la moitié de fa longueur, fur le côté de la varangue, où il eft affujetti par des chevilles quarrées à languettes, qui percent toute l'épaifleur de la varangue & des genoux : ainfi la varangue eft alongée de la moitié de la longueur du genou, qui prolonge verticalement le contour du vaiffeau.,

On diftingue ces pieces en genoux de fond & en genoux

de revers.

Les genoux de fond s'affemblent fur les varangues de fond, de façon qu'ayant leur convexité en dehors du vaiffeau, ils en augmentent les capacités.

Les genoux de revers font affemblés fur les varangues acculées & fur les fourcats: mais comme leur convexité eft en dedans du vaiffeau, ils en diminuent les capacités. X I X.

Des Alonges. e.

On emploie ce terme, pour fignifier les pieces qui fervent à donner plus de longueur à d'autres: c'est dans ce fens qu'on dit alonge de couple, alonge de revers, alonge d'écubier, alonge de voûte, alonge de tableau, alonge de capucine. C'est des alonges de couple dont il s'agit ici.

Les premieres alonges font pofées fur le bout des varangues, & placées fur la moitié de la longueur du genou, comme le genou l'eft fur la varangue: de forte que l'alonge eft unie à la varangue par le genou, dont le milicu répond à l'endroit où l'extrêmité inférieure de l'alonge repofe fur l'extrêmité fupérieure de la il eft bon de remarquer que le bout de la varangue & le bout inférieur de l'alonge prennent le même contour que le genou.

varangue;

&

L'extrêmité inférieure des fecondes alonges pofe fur le bout fupérieur du genou, & elles font affemblées de la moitié de leur longueur avec les premieres alonges, comme les premieres alonges le font avec les genoux; ainfi la jonction du genou avec la feconde alonge, répond au milieu de la premiere alonge : on pofe le bout inférieur de la troisieme alonge fur le bout fupérieur de la premiere, & elle est assemblée avec la feconde.

Toutes les alonges fe pofent de même, fans en excepter l'alonge de revers, qui s'étend jufqu'au plat bord,

& termine les œuvres-mortes.

Les alonges font donc des pieces courbes; la plûpart des alonges de revers ont même deux courbures en fens contraire, ou comme un S, afin de donner de la rentrée aux œuvres-mortes de la partie de l'arriere & du milieu; mais la partie de l'avant a un peu de fortie.

On appelle Alonges d'écubiers, ou Apotres, des pieces qui font mifes en grand nombre, & fi près qu'elles fe touchent à l'avant du vaiffeau, pour fortifier cet endroit qui fouffre plus que tous les autres : leur nom vient de ce que dans ces alonges on perce les écubiers, qui sont les trous par lefquels paffent les cables.

de

L'épaiffeur des membres eft ordinairement d'autant pouces que le quart de la plus grande largeur du vaisfeau a de pieds: mais les alonges de revers diminuent d'un huitième par le bout d'en haut.

On laiffe les alonges d'écubier, ou les apôtres, de toute la largeur que les pieces peuvent fournir, & leur épaiffeur eft à peu près égale à celle des membres, qui fe trouvent à la même hauteur.

Il est néceffaire que tous les membres foient d'une égale épaiffeur, afin que les bordages & les vaigres les touchent plus exactement: mais on pourroit les laiffer de toute la largeur des pieces, pourvu qu'on eût l'attention que tout un couple fût d'un même échantillon; c'est-à-dire que fi la varangue étoit fort large, les alonges qui s'élevent defsus le fufsent aussi. Par cette pratique on épargneroit bien de la main d'œuvre & du bois.

Les alonges de tableau 12, qui forment le haut de la pouppe, ne font point des pieces affez importantes pour en donner les dimenfions dans cet article, où nous nous fommes proposé de ne parler que des pieces principales. X X.

:

Des Porques. U.

Les porques U (Pl. II & III.) font quelques couples qu'on met fur les vaigres dans l'intérieur du vaiffeau, pour le fortifier elles ont, comme les vrais couples, leurs varangues, leurs genoux, leurs alonges, & la derniere alonge fe nomme Aiguillette; ces pieces font jointes les unes aux autres, comme les membres.

Les varangues de porques se distinguent en varangues de fond & en varangues acculées; & les genoux, en genoux de fond & de revers.

On doit faire enforte que les porques foient pofées à plomb entre deux fabords de la premiere batterie; qu'elles répondent à un couple, & que leur affemblage ne se trouve point vis-à-vis ceux des couples : les baux du premier pont, ou leurs courbes, obligent quelquefois de féparer les aiguillettes des autres parties des porques.

On fait une entaille à tous les endroits où les porques touchent la carlingue & les vaigres; on fortifie les liaisons par de forts clous qu'on met à un pied les uns pied les uns des autres, & des chevilles qu'on chaffe par le dehors; elles percent les bordages, les membres, les vaigres, les porques, & font clavetées en dedans fur des viroles. Au milieu de la varangue de porque, on met deux chevilles clavetées, qu'on chaffe de dehors en dedans : quelquefois, pour ménager le bois, on n'entaille point les porques; mais on met des taquets de rempliffage, qui effleurent l'épaiffeur des vaigres, & empêchent le porte-à-faux.

On ne met point de porques aux vaiffeaux marchands, pour ne point embarraffer la calle, & parce que, n'ayant point d'artillerie, ils peuvent fe paffer de cette liaison

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