Vains apprêts! faux hymen! où chacune de nous Cependant à son tour Télétuse inquiète, C'est par Auxilioque juva. Lacrymæ sunt verba secutæ. Cette métamorphose est peinte avec des traits pleins de précision, et choisis avec un goût exquis. Cette inscription votive est remarquable par sa concision. Il semblait impossible de la rendre avec élégance, même en prose. Le traducteur a fait de son mieux pour en conserver la tournure, malgré la gêne de la rime et de la mesure. Telle fut sa prière; et ses larmes coulèrent. Soudain l'autel trembla : les voûtes s'ébranlèrent. Isis d'un feu plus pur allume son croissant, Et le sistre appendu résonne en frémissant. Télétuse s'étonne : elle craint, elle espère, Sort du temple, et la fille accompagne sa mère. Iphis marche d'un pas plus ferme et plus hardi. Ses cheveux sont plus courts, et sa taille a grandi. Son visage est plus mâle : une virile audace De sa beauté modeste a remplacé la grace. Elle a changé de sexe, et dans sa chère Iphis, Sa mère avec transport embrasse et trouve un fils. Allez au temple, allez, portez-y votre offrande : Soyez reconnaissans: le bienfait le demande. Ils retournent au temple apporter leurs présens, Et ce vers consacra leurs voeux reconnaissans : << Iphis, jeune garçon, acquitte sa famille » Du vœu qu'elle avait fait, quand Iphis était fille ». L'aube du lendemain a ramené le jour : Junon et l'Hyménée, et Vénus, et l'Amour Iphis, heureux époux, possède son Iante. a REMARQUES SUR LE LIVRE IX. FABLE I. Page 119. Cependant le héros, témoin de sa douleur, Ce livre est, en grande partie, consacré à la louange d'Hercule. Le poète y expose le combat avec Achéloüs, la défaite du centaure Nessus, la jalousie de Déjanire à la nouvelle de l'amour d'Hercule pour Iole, l'envoi de la tunique empoisonnée, le sacrifice sur le mont Eta, les horribles douleurs du héros, le délire terrible de sa fureur, son bûcher, sa mort et son apothéose. Il raconte encore sa naissance dans la fable d'Alcmène et de Galantis. Dans tous ces tableaux, le pinceau d'Ovide, qui trouve toujours sur sa palette le ton de couleurs que le sujet demande, développe la plus grande énergie; et sa touche mâle et vigoureuse répond à la force extraordinaire et gigantesque du héros fabuleux qu'il avait à peindre. Puis il raconte l'aventure touchante de Dryope; et à l'occasion du rajeunissement d'Iolas par Hébé, nouvelle épouse du demi-dieu, il rappelle en forme de prédiction, par l'organe de Thémis, les événemens les plus mémorables du siége de Thèbes. Ensuite |