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ternes le mur d'enceinte du temple extérieur, c'est-à-dire du parvis, mur continu dans sa face occidentale1, » et percé d'une porte dans son développement au sud. La partie orientale concourait, nous l'avons vu, à l'enceinte générale de la ville, et celle du nord pouvait passer pour le complément du second mur. Quand Josèphe parle des trois enceintes du temple, il entend par là le sanctuaire du temple intérieur; ainsi le mur d'enceinte du parvis, le mur du temple intérieur (reconnaissable aujourd'hui par l'exhaussement du terrain autour de Essakhara) et le mur du fanum proprement dit, formaient en réalité trois enveloppes au lieu sacro-saint.

Vouloir déterminer avec une précision mathématique l'emplacement exact de tous les monuments cités dans la Bible et dans Josèphe, serait un rêve irréalisable, vu le petit nombre et le vague des documents que nous possédons. Les témoignages matériels que pourrait donner l'étude des lieux manquent

1. Bell. Jud.,livre VI, chap. vi.

aussi presque complétement. On ne peut donc arriver qu'à des indications approximatives, ce que nous allons essayer de faire malgré la sécheresse du sujet.

La demeure royale, le palais des rois juifs sous la dynastic hérodienne s'élevait à l'angle nord-ouest de Sion, là où se trouve aujourd'hui la citadelle turque. Elle était entourée de fossés profonds, puisque dans une des nombreuses émeutes qui agitèrent la ville avant le siége, le pontife Ananias se cacha vers les fossés du royal palais 2. »

Nous pouvons supposer que le fugitif se tint éloigné le moins possible de sa maison, et comme nous savons par Josèphe3 que la maison du pontife était dans la ville supérieure; qu'elle était voisine du palais d'Agrippa et de Bérénice, puisque celui-ci fut incendié en même temps qu'elle, nous croyons peu risquer en plaçant ces deux édifices dans le rayon de la citadelle, là où s'élève aujourd'hui l'église

1. Bell. Jud., livre VII, chap. v. 2. Bell. Jud., livre II, chap. xviп.-3. Bell. Jud., livre VI, chap. XVII.

anglicane avec ses dépendances. Ce qui nous y décide, c'est que lors des fondations on trouva plusieurs débris de bâtisse antique, entre autres les colonnes mutilées que l'on aperçoit encore le long de la voie publique. Le palais royal était une magnifique résidence, aussi riche que forte, entourée de tous côtés par des murs de défense, comme le fort actuel appelé si improprement tour de David. Sentinelle avancée de la ville à l'angle nordOuest (le mur d'Agrippa n'étendait pas encore en avant sa première ligne), il avait multiplié les ressources de l'art pour être aussi complétement que possible à l'abri de toute attaque. En conséquence, la face nord de son pourtour1, la seule exposée, se hérissait de trois tours, Hippicus, Phasael et Mariamne; je les nomme en allant de l'ouest à l'est: le cube en maçonnerie à gros blocs qui fait partie du château actuel est un reste de la tour Mariamne.

1. Bell. Jud., livre VI, chap. vi: Ces tours s'élevantTM au nord, derrière elles était l'enclos du palais du roi. »

La seule observation à faire et qu'il est facile de réfuter, consiste à dire que ces trois fameuses tours devaient avoir une position plus avancée vers l'orient, puisque « le feu mis par lés séditieux à la tour Antonia gagna le palais royal et brûla les toits des trois tours. » Comme l'historien dit nettement que Hippicus, Phasael, Mariamne faisaient partie du palais, à l'ouest de Sion; qu'Hérode les avait fait construire sur le vieux mur; que c'était à l'endroit le plus haut du vieux mur, le doute n'est point possible, et l'on peut s'expliquer la communication de l'incendie par cette particularité topographique, que la tour Antonia étant sur une hauteur et très-élevée elle-même, n'était guère éloignée du palais, en ligne horizontale, que de 400 et quelques mètres, bien que la distance fût de 600 mètres en suivant le plan incliné formé par l'ondulation du sol. Or, un grand incendie, pour peu qu'il ait été favorisé par un vent ́ violent, a pu sans difficulté porter des brandons enflammés à 400 mètres de distance.

En descendant le Tyropœon, on trouve dans

une rue à droite, presque en face du bazar à la viande, une arcade formée de trois pierres énormes, enchâssées dans un mur à main gauche. C'est là que je place le palais des Asmonéens, qui domine ainsi d'assez près le Xystus1. Un peu plus à l'est s'élevait la tour du Xystus. Nous avons déjà parlé du Xystus et du pont qui le joignait au temple; nous n'avons plus à citer, pour en avoir fini avec la partie sud de la vieille ville, que l'hippodrome placé à la partie méridionale du temple, sans doute sur le plateau qui précède les jardins de El-Aqsa et réunit Ophel naissant aux dernières pentes du Moryah. Tout en bas d'Ophel, au-dessus de la fontaine Siloë, l'on avait bâti une sorte de fort avancé (propugnaculum) pour augmenter la défense du saillant; c'est là qu'après la défaite finale essayèrent de se réfugier quelques-uns des vaincus 2.

1. Bell. Jud., livre II, chap. xv: « Dans la maison des Asmonéens; cette maison dominait le Xystus, contre la partie supérieure de la cité. »

2. Bell. Jud., livre VII, chap. xvI.

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