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(Cette ploto raphie est la reproduction d'un portrait-miniature conservé

par sa fille Cécile

en religion Mère Saint-Basile, Supérieure des Ursulines de Tulle)

NIV

OF

CH

LE GÉNÉRAL

MARTIAL VACHOT

(1763-1813)

Il ne sera sans doute pas indifférent aux habitants de la province limousine et en particulier aux Corréziens, de connaître par une biographie sommaire la vie d'un héros tulliste, dont la carrière militaire fut rapide aux premiers temps de la Révolution, qui eut son heure de célébrité et qui, après une longue période de non-activité, périt glorieusement en 1813 au sanglant combat de Goldberg, une des dernières victoires de l'ère napoléonienne.

Étrange carrière, même en ces temps troublés, que celle de ce général, ancien soldat de la Monarchie, qui parcourt en un an tous les grades supérieurs de la hiérarchie militaire! A l'armée de Rhin-et-Moselle, il est le camarade et l'émule des Delmas, des Desaix, pour ne citer que des noms de notre région centrale, et il s'empare, le 25 décembre 1794, de la tête de pont de Mannheim, opération considérable effectuée par un hiver des plus rigoureux à cette occasion, la Convention nationale décréta que l'armée du Rhin avait bien mérité de la patrie.

Parvenu à la renommée, Vachot se voit offrir par

les Représentants du peuple aux armées les deux commandements les plus importants, celui de l'Armée du Rhin, où il était divisionnaire, et celui de l'Armée de l'Ouest, avec la mission de réprimer le soulèvement de la Vendée. Sa modestie lui fit refuser ces hautes situations. Puis, par un brusque changement de fortune, tombé en disgrâce auprès de ces mêmes représentants, il fut remis général de brigade, ensuite placé en non-activité et enfin réformé.

Il accepta avec dignité cette retraite imméritée et revint dans son pays, où il vécut en philosophe. Modeste, comme nous l'avons dit, et peu courtisan à un moment où les hauts emplois dépendaient de la faveur impériale, il ne fut rappelé à l'activité comme général de brigade qu'en 1809. Replacé peu après dans la disponibilité, il ne fut pourvu d'un commandement qu'en 1812 et en 1813, quand l'Empereur avait besoin de tous ses soldats pour défendre ses conquêtes et l'intégrité du territoire français. Mais il ne vit pas la fin de la guerre, la France envahie et ramenée en deça de ses anciennes frontières de 1789 par la coalition européenne. Il fut tué après vingt ans de grade de général, dont trois de divisionnaire, à la tête de ses troupes à l'assaut des hauteurs de Wolffsberg, prises et reprises trois fois aux Russes et aux Prussiens de Blücher (bataille de Goldberg, 23 août 1913).

Telle est, en quelques mots, la vie de ce grand soldat que nous allons raconter, d'après les documents du Ministère de la Guerre qui ont été mis à la disposition d'un de ses petits-neveux, officier luimême dans l'armée nationale.

État des Services du Général Vachot

VACHOT (MARTIAL)

Né à Tulle, le 22 Mai 1763

Soldat au Régiment de Noailles-Dragons le 27 janvier 1786. . Chef de bataillon adjudant-général employé à l'Armée du Rhin le 3 septembre 1793.

Général de brigade le 25 septembre 1793 et employé en cette qualité à l'Armée de Rhin et-Moselle.

Général de division le

Remis général de brigade le

Réformé le 21 nivôse an V.

1793.

an IV.

Rappelé pour être employé à l'Armée du Nord le 15 août 1809.

Employé dans les Gardes nationales le 26 septembre 1809. Disponible par licenciement en mars 1810.

Rappelé à l'activité dans la 32 division militaire et commandant le département des Bouches du Weser le 14 février 1812.

Au corps d'observation de l'Elbe (2o division), le 16 février 1813.

Mort sur le champ de bataille de Goldberg le 23 août 1813.

CAMPAGNES

1793, Ans II, III, IV, à l'Armée du Rhin.

1809, à l'Armée du Nord.

1813, à la Grande-Armée.

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