Abbildungen der Seite
PDF
EPUB

à droite :

EST

TERRA
DILIGE

DOMINUM

Le second tableau représente une femme avec une couronne royale sur la tète, tenant d'une main une palme et un livre ouvert, et de l'autre, un sceptre à fleur de lis.

Ces deux bas-reliefs, qui sont bien traités, représenteraient, croit-on, saint Augustin et sainte Ursule, qui étaient contemporains.

L'auteur de ces sculptures est inconnu.

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small]

Bilhac est un bourg de 131 habitants, du canton de Beaulieu. On y accède facilement par la ligne ferrée de Paris à Saint-Denis-près-Martel et à Aurillac, en quittant le train à la station de Puybrun. A trois kilomètres de distance, par une belle route parsemée de hameaux et de villages, dans un repli du coteau, se trouve la petite et bien sombre église romane de la paroisse de Bilhac, paroisse abandonnée par son curé lorsque nous sommes allé faire l'étude qui suit.

Cette église possède un joli rétable, dù, dit-on, au ciseau des moines de Bonnaigue. Nous hésitons à accepter le dit-on, car la facture de cette œuvre ne nous semble pas être celle que les moines de Bonnaigue avaient coutume de donner à leurs travaux. Ne pouvant cependant indiquer exactement le nom

[graphic][ocr errors][merged small]

de l'auteur de ce travail, nous admettrons momentanément la légende.

Disons d'abord que ce rétable fut terminé en 1717, comme l'indique un écusson placé à gauche de l'autel, où on lit:

GERALDUS GEOFFRE RECTOR 1717

Géraud de la Jauberthie de la Pradelle, curé de Bilhac, mort et enterré dans cette église en 1747, offrit ce rétable à sa paroisse.

Cette œuvre de sculpture porte, dans toutes ses parties, le cachet du faire de nos artistes limousins du XVII siècle. Il suffit, pour s'en convaincre, d'examiner les belles colonnes torses ornementées de vignes rampantes, et d'oiseaux voletant et becquetant les grappes de gros raisins disséminées à travers ceps et feuillages. Le lecteur en jugera par la reproduction photographique ci-jointe et par la description sommaire de ce rétable, qui mesure plus de trois mètres de largeur sur une hauteur de près de cinq mètres.

Sur des socles rectangulaires sont posées deux grandes colonnes torses, autour desquelles s'enroulent des branches de vigne dorées, où viennent se poser des anges ailés et des oiseaux.

Ces colonnes supportent un entablement et une corniche qui, dans son milieu, est ornée d'un joli fronton, avec une grande couronne en bois sculpté et doré.

Du milieu de la couronne se dégage une colombe aux ailes éployées, et au-dessus, soutenu par deux anges, un écusson portant le monogramme du Christ: J. H. S. Sur les deux côtés de la corniche, sont placées deux

statues, de demi-grandeur naturelle, représentant saint Martin, évêque de Tours, crossé et mitré, et sainte Radegonde, patronne secondaire de l'Église.

Le centre du rétable est occupé par un tableau sur toile de peu de valeur : le Christ en croix; sur les côtés, joignant les murs de l'église, retombent deux belles guirlandes, sculptées et dorées, avec des fleurs et des fruits, surmontées de séraphins.

Au-dessous de la toile peinte, le tabernacle, à pans coupés, doré et finement sculpté, est orné de colonnettes torses, supportant une niche d'exposition des plus élégantes. Elle est formée par quatre statuettes de saints agenouillés, en prière, qui supportent sur leurs têtes quatre ravissantes volutes se terminant par une couronne royale surmontée d'une fleur de lis.

Sur les panneaux du tabernacle, se détachent en haut-relief, à droite saint Jean tenant sa tête entre ses mains; à gauche un autre saint. Entre les deux, sur la porte, Jésus portant l'Agneau sur ses épaules.

De chaque côté du tabernacle se trouve un médaillon ovale, contenant des bas-reliefs surmontés de ravissants bouquets de fleurs, fouillés avec art.

A remarquer encore les bas-reliefs sculptés des socles des grandes colonnes torses. Ces socles sont divisés en deux parties: la première, celle du bas, représente, d'un côté, une scène de la vie de saint. Martin, la seconde, une scène de la vie de sainte Radegonde. Dans la seconde partie de ces socles, sont représentées deux têtes de saints.

Une large plate-bande, couverte de riches rinceaux, sépare l'autel du rétable.

L'ensemble est plein de grâce et d'élégance, les dé

« ZurückWeiter »