Histoire des idées littéraires en France au XIXe siècle: et de leurs origines dans les siècles antérieurs, Band 1E. Dentu, Libraire de la Société des Gens de Lettres, 1863 |
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Seite 406 - ... la religion chrétienne est la plus poétique, la plus humaine, la plus favorable à la liberté, aux arts et aux lettres, que le monde moderne lui doit tout, depuis l'agriculture jusqu'aux sciences abstraites, depuis les hospices pour les malheureux jusqu'aux temples bâtis par Michel-Ange et décorés par Raphaël.
Seite 407 - ... qu'elle favorise le génie, épure le goût, développe les passions vertueuses, donne de la vigueur à la pensée. offre des formes nobles à l'écrivain et des moules parfaits à l'artiste...
Seite 360 - HYMNE A L'ÊTRE SUPRÊME. Source de vérité , qu'outrage l'imposture , De tout ce qui respire éternel protecteur, Dieu de la liberté, père de la nature, Créateur et conservateur ; O toi , seul incréé , seul grand , seul nécessaire , Auteur de la vertu , principe de la loi , Du pouvoir despotique immuable adversaire ! La France est debout devant toi. Tu posas sur les mers les fondements du monde ; Ta main lance la foudre , et déchaîne les vents; Tu luis dans ce soleil dont la flamme féconde...
Seite 86 - Ce qui fait d'ordinaire qu'on est si prévenu pour l'antiquité, c'est qu'on a du chagrin contre son siècle, et l'antiquité en profite. On met les anciens bien haut pour abaisser ses contemporains.
Seite 37 - ... les exemplaires grecs et latins, puis me laisse toutes ces vieilles poésies françaises aux Jeux Floraux de Toulouse et au Puy de Rouen : comme rondeaux, ballades, virelais, chants royaux, chansons et autres telles épiceries, qui corrompent le goût de notre langue et ne servent sinon à porter témoignage de notre ignorance.
Seite 245 - Les coutumes, les langues , le goût des peuples les plus voisins diffèrent : que dis-je! la même nation n'est plus reconnaissable au bout de trois ou quatre siècles. Dans les arts qui dépendent purement de l'imagination , il ya autant de révolutions que dans les états; ils changent en mille manières, tandis qu'on cherche à les fixer.
Seite 164 - Béranger luimême semble avoir conscience de cette parenté de son génie avec le génie antique : En vain faut-il qu'on me traduise Homère ; Oui, je fus Grec ; Pythagore a raison. Sous Périclès j'eus Athènes pour mère.
Seite 216 - Il faut des châtiments dont l'univers frémisse; Qu'on tremble en comparant l'offense et le supplice; Que les peuples entiers dans le sang soient noyés. Je veux qu'on dise un jour aux siècles effrayés...
Seite 90 - LE SIÈCLE DE LOUIS LE GRAND , POEME. . La belle antiquité fut toujours vénérable , Mais je ne crus jamais qu'elle fût adorable. Je vois les anciens, sans plier les genoux ; Ils sont grands, il est vrai, mais hommes comme nous ; Et l'on peut comparer, sans craindre d'être injuste, Le siècle de Louis au beau siècle d'Auguste.
Seite 366 - seul sur le champ de bataille et blessé à mort , se » relève de ses mains défaillantes, dresse un trophée » et écrit de son sang : SPARTE A VAINCU...