Il a été tiré de cet ouvrage quatre-vingts exemplaires sur papier Van Gelder. Tous ces exemplaires sont numérotés et parafés par le Secrétaire général de la Société. SOCIÉTÉ DES TEXTES FRANÇAIS MODERNES JOACHIM DU BELLAY ŒUVRES POÉTIQUES IV RECUEILS LYRIQUES ** ÉDITION CRITIQUE PUBLIÉE PAR HENRI CHAMARD PARIS LIBRAIRIE HACHETTE ET CIE 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1919 AVERTISSEMENT Diverses circonstances, dont le détail importe peu, ont retardé la publication de ce quatrième volume. Je tâcherai que le prochain se fasse moins longtemps attendre. On trouvera groupée ici la série des recueil lyriques donnés par J. du Bellay de 1550 à 1553, avant son départ pour l'Italie 1. La Musagnaomachie et les cinq odes qui l'accompagnent ont vu le jour en même temps que la seconde Olive, dont le privilège est du 3 octobre 1550. Si toutes ces œuvres n'appellent aucune observation spéciale, et si je n'en saurais rien dire que je n'aie déjà dit ailleurs, il en est autrement de la contribution, si médiocre qu'en soit la valeur littéraire, apportée par notre poète, comme un pieux hommage, au Tombeau de Marguerite de Navarre. On sait les faits 2. Marguerite était morte le 21 décembre 1549. Au milieu de l'année suivante (juin 1550), paraissait en l'honneur de la reine défunte un tombeau latin dont voici le titre : « Annæ, Margaritæ, Ianæ, sororum virginum heroidum Anglarum, in mortem divæ Margaritæ Valesiæ, Navarrorum reginæ, Hecatodistichon. Accessit Petri Mirarii ad easdem virgines Epistola : unà cum doctorum aliquot virorum Carminibus. Parisiis, ex officina Reginaldi Calderii & Claudii ejus filii. Anno salutis 1550 3. » Cet opuscule, publié par les soins de Nicolas Denisot, était en majeure partie l'œuvre de trois jeunes Anglaises, dont il avait lui-même, au cours de trois années, dirigé les études 4 : les sœurs 1. Pour les questions, d'ordre historique ou littéraire, concernant les recueils qui forment ce volume, v. mon Joachim du Bellay (thèse, 1900), Ire part., chap. v, VI, Ix et x. 2. Ils sont rappelés dans ma thèse, p. 241-244. Cf. aussi la thèse de Laumonier, Ronsard poète lyrique (1909), p. 73-76. 3. Bibl. Nat. - Rés. pY. 1237 (5), et Rés. Ye. 1734. 4. Cf. en tête du volume son épître latine aux sœurs Seymour, datée de Paris, 1 mai 1550. |