Les feuilles d'automne

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Garnier-Flammarion, 1834 - 253 Seiten
 

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Seite 25 - C'est que l'amour, la tombe, et la gloire, et la vie, L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie, Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal, Fait reluire et vibrer mon âme de cristal, Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore Mit au centre de tout comme un écho sonore ! D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais, Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais.
Seite 23 - Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier! Je pourrai dire un jour, lorsque la nuit douteuse Fera parler les soirs ma vieillesse conteuse, Comment ce haut destin de gloire et de terreur Qui remuait le monde aux pas de l'empereur, Dans son souffle orageux m'emportant sans défense, A tous les vents de l'air fit flotter mon enfance.
Seite 233 - Donnez ! afin que Dieu, qui dote les familles, Donne à vos fils la force et la grâce à vos filles; Afin que votre vigne ait toujours un doux fruit; Afin qu'un blé plus mûr fasse plier vos granges ; Afin d'être meilleurs; afin de voir les anges Passer dans vos rêves la nuit ! Donnez ! il vient un jour où la terre nous laisse, Vos aumônes là-haut vous font une richesse. Donnez ! afin qu'on dise :
Seite 303 - Iles au sol désert, lacs à l'eau solitaire, Montagnes, océans, neige ou sable, onde ou terre, Flots ou sillons; partout où vont les quatre vents; Partout où le couchant grandit l'ombre des chênes, Partout où les coteaux croisent leurs molles chaînes, Partout où sont des champs, des moissons, des cités, Partout où pend un fruit à la branche épuisée, Partout où l'oiseau boit des gouttes de rosée, Allez, voyez, chantez ! Allez dans les forêts, allez dans les vallées.
Seite 55 - Et je me demandai pourquoi l'on est ici. Quel peut être après tout le but de tout ceci, Que fait l'âme, lequel vaut mieux d'être ou de vivre. Et pourquoi le Seigneur, qui seul lit à son livre. Mêle éternellement dans un fatal hymen Le chant de la nature au cri du genre humain?
Seite 25 - D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais, Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais. L'orage des partis, avec son vent de flamme , Sans en altérer l'onde , a remué mon âme. Rien d'immonde en mon cœur, pas de limon impur Qui n'attendît qu'un vent pour en troubler l'azur ! Après avoir chanté, j'écoute et je contemple-, A l'Empereur tombé dressant dans l'ombre un temple, Aimant la Liberté pour ses fruits, pour ses fleurs , Le Trône pour son droit, le...
Seite 231 - Car Dieu mit ces degrés aux fortunes humaines : Les uns vont tout courbés sous le fardeau des peines ; Au banquet du bonheur bien peu sont conviés ; Tous n'y sont point assis également à l'aise. Une loi qui d'en bas semble injuste et mauvaise, Dit aux uns : jouissez ! aux autres : Enviez ! Cette pensée est sombre, amère, inexorable, Et fermente en silence au cœur du misérable.
Seite 54 - L'océan par moments abaissait sa voix haute ; Et moi je croyais voir, vers le couchant en feu, Sous sa crinière d'or passer la main de Dieu.
Seite 211 - Or, ce que je voyais, je doute que je puisse Vous le peindre. C'était comme un grand édifice Formé d'entassements de siècles et de lieux ; On n'en pouvait trouver les bords ni les milieux; A toutes les hauteurs, nations, peuples, races, Mille ouvriers humains, laissant partout leurs traces, Travaillaient nuit et jour, montant, croisant leurs pas, Parlant chacun leur langue et ne s'entendant pas ; ^ , , Et moi je parcourais, cherchant qui me réponde, De degrés en degrés cette Babel du monde.
Seite 229 - Dans vos fêtes d'hiver, riches, heureux du monde, Quand le bal tournoyant de ses feux vous inonde, Quand partout à l'entour de vos pas vous voyez Briller et rayonner cristaux, miroirs, balustres...