Effatur: Non hæc dotalis regia Amatæ, Incipe, si qua animo virtus, et consere dextram : 755 Huc caput atque illuc humero ex utroque pependit. م Diffugiunt versi trepida formidine Troës. Et, si çontinuò victorem ea cura subisset « Ce n'est point ici, lui dit-il, le palais qu'A> mata destine à son gendre. Ces murs qui t'en>> ferment ne sont point ceux d'Ardée où tu reçus >> le jour. Tu vois un camp où la mort t'atten>> doit; tu ne peux espérer d'en sortir. >> Turnus, sans s'émouvoir, lui répond en souriant : « Com>> mence donc, si tu l'oses; viens te mesurer avec >> moi : tu pourras te vanter à Prianı d'avoir aussi >> trouvé un Achille dans ces lieux. Il dit, et Pandarus, déployant tout ce qu'il a de forces, fait voler une lourde javeline chargée de ses nœuds et de son écorce. Mais le trait ne perce que les airs: la fille de Saturne en détourne le coup (37), et la javeline va se planter dans la porte. « Tu n'éviteras pas ainsi, dit Turnus, ce >> fer que tu vois briller dans ma main: tu vas » sentir la différence de mes coups et des tiens. » A ces mots il lève son cimeterre, et se dressant sur ses pieds, il le lui décharge de toute sa hau. teur au milieu de la tête, tête, et d'une plaie horrible lui fend en deux le front et le visage. L'air retentit, la terre est ébranlée du poids de ce superbe guerrier; ses membres mourans et ses armes couvertes de sa cervelle sanglante demeurent étendus sur la poussière, et les deux moitiés de sa tête restent penchées sur ses deux épaules. Les Troyens, saisis d'effroi, prennent la fuite, se dispersent. Et si dans ce moment le vainqueur eût eu la pensée de briser les verrous et de faire entrer ses guerriers par les portes, ce jour eût été le dernier de la guerre et de la nation ! Troyenne. Mais la fureur et l'amour aveugle du carnage l'emportent en avant contre l'ennemi. D'abord prenant au dépourvu Phalaris et Gygès, il leur coupe les jarrets, et les traits qu'il arrache de leurs mains, il les lance coup sur coup dans le dos des fuyards: Junon lui fournit les forces et le courage (38). A ces premières victimes, il joint Halys, et Phégée dont il perce sans peine le léger bouclier; ensuite Alcandre, Halíus, Noémon, Prytanis, une foule d'autres guerriers qui, sans le voir, bordoient les murs et repoussoient les assaillans: Lyncée seul, marchoit contre lui, et appeloit à grands cris ses compagnons. Turnus s'élance sur ce guerrier de la droite du rempart, le prévient, et d'un seul coup de son cimeterre fait voler bien loin la tête et le casque de son ennemi. Il immole ensuite Amycus, destructeur des bêtes sauvages, le plus habile qui fût jamais dans l'art de tremper les traits dans des sucs mor tels, et d'empoisonner le fer; avec lui Clytius, fils d'Eole, et Crétée, courtisan des Muses, pour qui les chants sublimes, pour qui les sons de la lyre avoient tant de charme; sans cesse il célébroit les coursiers vainqueurs, les hauts faits des、 guerriers et les terribles combats. Enfin les chefs des Troyens, Mnesthée et le bouillant Séreste (39), apprenant le carnage qui se fait de leurs compagnons, accourent et voient leurs soldats épars., et l'ennemi dans la ville. «Que faites-vous? s'écrie Mnesthée; où préten dez-vous fuir? quels autres murs, quels au>> tres remparts avez-vous de ce côté ? Quoi! ci» 'toyens, un seul homme enfermé de toutes » parts dans vos retranchemens, y aura fait 760 Sed furor ardentem cædisque insana cupido Principio Phalarim et succiso poplite Gygen In tergum: Juno vires animumque ministrat. 765 Addit Halyn comitem, et confixum Phegea parma: : 2 710 Occupat; huic uno dejectum cominus ictu Unus homo, et vestris, ô cives, undique septus Aggeribus, tantas strages impunè per urbem Sed manus è castris properè çoit omnis in unum; impunément |