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489. Tout le monde n'a pas le bonheur d'essuyer des persécutions injustes.

490. La jalousie qu'on nous porte est un éloge de plus que notre ennemi ajoute, malgré lui, à notre panégyrique.

491. Il y a des gens quí parlent avec dédain du mérite des autres, pour faire croire qu'ils en ont davantage.

492. On se fait peur de tous les événements fâcheux de la vie, qui ne peuvent nous poursuivre qu'un certain temps trèslimité, et l'on ne songe point à la mort, le seul pourtant que nous ne pouvons éviter, qui nous menace sans cesse, et qui seul aussi pourrait justifier nos craintes.

493. Il n'y a aucun homme sur la terre de qui on ne dise un jour : Il est mort!

494. Celui qui creuse aux autres des tombeaux verra ouvrir le sien.

495. Nous allons tous à la mort plus ou moins vite les uns y vont le pas, les autres le galop, et tout le monde arrive toujours plus tôt qu'il ne pensait.

496. La mort rend tous les âges critiques. 497. A voir les hommes circuler si tranquillement sur la surface de la terre, croirait-on qu'ils marchent immédiatement sur

leurs tombeaux ?

498. Nous ne sentons ni e temps qui nous précède, ni celui qui fuit derrière

nous.

499. Qu'est-ce que le temps? toujours futur ou passé. Dès qu'il est présent, il n'est déjà plus.

500. Le temps ne devient indéfinissable que parce qu'il est un fantôme de notre i.nagination. (Extraits de divers recueils.) EXEMPLE. Le prince faisant bien, ap prend à bien faire à ses sujets, et quelque

FAGOTS (Prov.). La plus ancienne des

puissant qu'il soit par son rang, il l'est encore plus par ses exemples. (PATERCULUS.)

Rien n'est si contagieux que l'exemple, et nous ne faisons jamais de grands biens ni de grands maux qui n'en produisent de semblables. Nous imitons les bonnes actions par émulation, et les mauvaises par la malignité de notre nature, que la honte retenait prisonnière et que l'exemple met en liberté. (LA ROCHEFOUCAULD.)

L'exemple est un corrupteur qui met adroitement notre raison dans ses intérêts. (YOUNG.)

Ne dites pas à vos enfants: Faites ceci, faites cela; mais ne faites devant eux que ce qui est juste, que ce qui est touchant. (X.)

Pour donner de bons exemples, il faut savoir profiter des mauvais. (A. DE CHESNEL.)

EXERCICE. La marche, dit J.-J. Rousseau, est quelque chose qui anime et avive mes idées. Je ne puis presque penser quand je reste en place; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit. La vue agréables, le grand air, le grand' appétit, la de la campagne, la succession des aspects liberté du cabaret, l'éloignement de tout ce bonne santé que je gagne en marchant, la qui me rappelle à ma situation, tout cela audace de pensée, me jette en quelque sorte dégage mon âme, me donne une plus grande dans l'immensité des êtres pour les combigré, sans gêne et sans crainte. Je dispose en ner, les choisir, me les approprier à mon maître de la nature entière

EXPÉRIENCE. Les animaux sont bien moins indociles que l'homme aux leçons de l'expérience. (Mme DE STAEL.) L'expérience est un flambeau qui n'éclaire que ceux qu'elle consume.

F

que le vice.

(X.)

(LA ROCHEFOUCAULD.)

gazettes connues en France est celle du mé-Si nous savions cacher notre faible, nous

decin Renaudot. On la criait dans les rues et elle avait une grande vogue, parce que, outre les faits réels qu'elle rapportait, elle contenait une foule de petits contes amusants. Un jour que, du moins à ce qu'on raconte, le porteur de la gazette parcourait un quartier de Paris, il se rencontra avec un Inarchand de fagots qui criait aussi souvent: Fagots! fagots! que lui-même répétait : Gazette! gazette! Des plaisants remarquèrent cette circonstance, en firent des gorges chaudes; et, depuis ce moment, on a toujours dit, pour désigner des faits qui n'ont point un cachet incontestable de véracité, que c'est conter des fagots.

FAIBLESSE. 1. La faiblesse est le seul Jéfaut qu'on ne saurait corriger.

2. Les personnes faibles ne sauraient être sincères.

3. La faiblesse est plus opposée à la vertu

ôterions à nos ennemis l'occasion de nous nuire; car nous sommes toujours attaqués et vaincus par cet endroit. (DE VERNAGE)

FAIM (Prov.). Nous disons, au sujet de ce besoin impérieux : La faim chasse le loup du bois. Les Latins, qui les avaient empruntés des Grecs, faisaient usage de ces proverbes Multa docet fames; Hominem experiri multa paupertas jubet.

FAMILLE. 1. Entretenir l'amour et la concorde dans la famille, faire régner la vertu parmi ceux qui nous sont soumis, c'est gouverner en effet, c'est exercer une magistrature utile et glorieuse.

2. Pour bien régler sa famille, il faut d'abord se bien régler soi-même; il faut trouver dans sa personne le modèle qu'on doit se proposer dans le régime d'une famille entière. (CONFUCIUS.)

Je n'ai pas bonne opinion de ceux qui ne

sont pas aimables dans leur famille. Sans parler du mauvais cœur que cela suppose, il faut être bien peu riche pour se montrer si économe d'esprit et de grâce

(Le prince DE LIGNE.) FARINE (Prov.). Autrefois les comédiens et les saltimbanques se saupoudraient le visage de farine, comme le font encore aujourd'hui les pierrots, d'où vient l'habitude de dire des gens de peu de considération : Ce sont gens de même farine.

FAR NIENTE. Madame de Sévigné définit ainsi cet état: Portes closes, valets absents, enfants couchés.

FAS ET NEFAS (Dicton). Pour désigner une chose qu'on cherchait à accomplir par des moyens licites ou illicites, on disait autrefois Per fas et nefas. Cette locution proverbiale venait de ce que dans les anciens calendriers on employait les lettres F et N pour indiquer les jours où il était permis de plaider et ceux où cette faculté n'était point accordée: Dies quibus FAS aut NEFAS erat in judicium agere.

FAUTES. Souvenez-vous de la faiblesse humaine : il est de votre nature de tomber et de faire des fautes. En avez-vous commis? ne craignez pas de les réparer, n'hésitez pas un instant; n'épargnez pas les efforts pour vous relever, et rompez résolument les liens qui vous embarrassent.

me

(CONFUCIUS.)

II vaut toujours mieux que nos réprimandes soient au-dessous de la faute qu'audessus. (M DE NECKER.) FEMME. En général, ou l'on fait l'éloge des femmes avec une exagération portée jusqu'au ridicule, ou on les critique avec une amertume ou un cynisme poussé jusqu'au scandale. Dans le premier cas, on encourage les mauvais penchants qu'elles peuvent avoir; dans le second, on oublie honteusement ce que l'on doit à sa mère, à son épouse, à sa fille.

La femme ne peut être mieux représentée que telle qu'elle est sortie des mains du Créateur, dont elle est une des plus belles œuvres. Outre les charmes de son physique el la suprématie que lui donne de mettre l'homme au monde, on trouve en elle toutes les vertus qui recommandent celui-ci, et elle en possède plusieurs qui ne sont pas en lui. Au premier rang de ces vertus sont celles du dévouement pour sa famille, et du courage admirable avec lequel elle supporte les souffrances qu'apportent les maladies et les privations de l'adversité, courage tout à fait inconnu à notre sexe. Faible par son organisation matérielle, la force de son âme surpasse toujours ce que l'on croit devoir en attendre dans les occasions difficiles, désespérées. La femme du peuple, dont les jours s'écoulent à gagner péniblement un mince salaire, les nuits à pourvoir aux besoins de ses enfants, et qui, trop souvent, est exposée à la brutalité d'un mari qui la considère plutôt comme une esclave, une bête de somme, que comme une compagne digne de tout son amour et de tout son respect, cette femme-là,

disons-nous, mérite la vénération de tous, petits et grands. Il faut aussi vouer le même culte à ces saintes sœurs qui consacrent leur existence, leurs secours et leurs consolations au chevet du malade; nobles femmes qui, pour remplir leur mission évangélique, affrontent des périls aussi grands que ceux que brave le soldat, et se montrent même supérieures à celui-ci; car elles marchent avec calme, douceur et résignation au devant du danger, ne demandant d'autre récompense, d'autre gloire que de sauver des victimes et de s'assurer une place au ciel.

Ah! sans aucun doute, la femme aussi cède à l'esprit du mal; il faut même reconnaître que, par suite de cette excitation de tempérament qui lui fait porter la vertu jusqu'à l'héroïsme, elle se livre également aux actes les plus odieux quand elle s'engage sur la voie du crime; mais le désordre est infiniment plus exceptionnel chez elle que dans l'homine; et quoique ses passions, nous le répétons, soient impétueuses, elle les comprime avec une persistance qu'on ne saurait trop mettre en relief, pour l'édification de tous. Il est à remarquer encore que c'est toujours par perversité qu'une femme des hautes classes est infidèle, tandis que la femme du peuple ne succombe presque constamment à la débauche, que dominée par l'horrible misère; et quand l'épouse d'un artisan jouit d'une certaine aisance, ou au moins du nécessaire, il est bien rare qu'elle ne remplisse pas religieusement ses devoirs conjugaux.

La femme, pour être digne de sa haute destination, de sa juste renommée doit donc s'attacher à rester telle que Dieu l'a faite, à n'avoir d'autre prétention que celle de régner au foyer domestique. Notre époque a, malheureusement, produit une foule de pécheresses se disant des femmes avancées, des femmes incomprises et réclamant une part dans les attributions de l'homme. Mais tout ce qu'ont vociféré ces âmes en peine, ces êtres anormaux, ces écriveuses plus ou moins bavardes et effrontées, n'est que mensonge et propagande contre les bonnes mours. Un fait d'ailleurs donne la mesure de l'estime qu'on doit faire de leurs utopies, c'est que la conduite du plus grand nombre de ces femmes est à peu près de notoriété publique, et que le moins qu'on puisse leur reprocher c'est d'être ou d'avoir été des épouses coupables et des mères infâmes.

« La belle et noble émulation que nous approuvons dans les femmes, écrivait Charles Nodier, c'est celle d'une éducation plus forte et plus correcte, qui les rend capables de présider avec succès à la première éducation de leurs enfants; c'est celle d'une instruction plus étendue et plus variée qui les initie jusqu'à un certain point aux jouissances que l'étude des sciences procure, sans les égarer toutefois dans les voies maussades du pédantisme; c'est celle qui les porte à exercer assidûment les brillantes facultés d'une imagination plus vive et plus universelle, et surtout ce tact ingénieux et doux

qui leur fait saisir, dans les rapports des idées entre elles, mille nuances qui nous échappent. C'est ainsi que nous comprenons, dans la nature même de leur organisation privilégiée, tout ce qu'elle peut comporter d'émancipation légitime et de perfectibilité relative. Les grâces du corps embellies par les grâces de l'esprit; l'élégance des formes ornée par l'élégance des mœurs; cette alliance enfin des avantages physiques les plus séduisants, et des avantages moraux les plus précieux, qui produit sans effort un type achevé de supériorité social auquel l'homme n'a rien à opposer que sa force. »> Quant à nous, nous ne voulons même pas prétendre que la femme ne puisse, dans certaines circonstances, atteindre au niveau de l'homme pour gouverner un Etat, conduire même une armée, occuper une chaire de savant, et mériter des lauriers dans les luttes littéraires. Loin d'avancer une semblable hérésie, nous reconnaissons qu'il y a eu de grandes souveraines, que le champ de bataille a vu briller d'héroïques amazones, et que la poésie a couronné bien des fronts où des roses relevaient déjà l'éclat de la beauté; mais nous ne saurions accorder aucunes louanges à des reines qui ne se sont guère illustrées qu'aux dépens de leur pudeur et des autres qualités qui carac térisent la femme; nous n'aimons pas à voir celle-ci la lance ou le sabre au poing; nous déplorons qu'une mère abandonne le berceau de son enfant ou les occupations de son ménage, pour aller se faire entendre au forum, se démener dans une tribune, ou s'armer, soit pour écrire un livre, soit pour se faire écouter dans un journal, d'une plume qui ne sert le plus souvent d'interprète qu'à des idées subversives, à la médisance ou à la calomnie. Cependant, afin qu'on ne nous accuse point ici d'ignorer ou de dissimuler la réputation qu'ont acquise certaines femmes, nous allons nommer quelques-unes de celles-là.

Telles sont Nosside, qu'Antipater place parmi les plus célèbres; Myrtis, qui apprit l'art des vers à Pindare, à ce Pindare que vainquit cinq fois, aux jeux olympiques, Corinne de Tanagre; Praxille de Sicyone, qui inventa le vers appelé de son nom Praxillien; Phanatea, qui fut l'introductrice du vers qu'on appelle hexamètre; Télésille d'Argos, poëte et guerrière, qui conduisait aux combats ceux qu'elle avait enflammés par ses chants; Clitagora, de Lacédémone, et Clitagora la Thessalienne, louées par Aristophane; Damophile de Lesbos; Daphné ou Mento, qu'on accusait Homère d'avoir dépouillée d'une partie de ses œuvres pour se les approprier; Parthénis, que cite Méléagre dans son anthologie; Xénoclée, dont Pausanias fait mention; Philonis de Leucade; Stésichore, poëte et philosophe; Targélie, de Milet, dont on vantait à la fois la poésie, la beauté et la sagesse; Anyte, poëte lyrique; Aspasie, de Milet, qui enseigna la philosophie à Socrate et l'éloquence à Périclès; Tullie, tille de Cicéron, et éloquente

comme son père; Cornélie, mère des Gracques, qui apprit la rhétorique à ses fils; les deux Licénie, filles de L. Crassus, renom mées par leur éloquence; Hortensia, qui egala son père Hortensius; Damigella Trivulzi, qui surpassa les plus grands orateurs de son temps; etc.

Agalle, fille savante de Corfou, douna des lecons publiques; Françoise Lebrixa, remplaçait souvent son père dans l'université d'Alcala; Novella, fille de Jean André de Florence, en faisait autant; Théano, femme de Pythagore, poëte et philosophe, donna des leçons publiques après la mort de son époux; Laura Cereti, de la ville de Bresce, professait la philosophie; Dona Oliva Saluco de Nantès, se rendit célèbre par un nouveau système philosophique et médical; Dorothée Buca professait la philosophie à Bologne; Julienne Morel, de Barcelonne, savait quatorze langues à l'âge de douze ans et soutint plusieurs thèses; Françoise Laurios, fit plusieurs traductions latines; Catherine de Badajos, possédait aussi parfaitement cette langue; il en était de même de Béatrix Galindo de Salamanque, que l'on surnommait la Latine; Elisabeth de Rosara fit des prédications; Elisabeth de Joye, prêcha dans l'église cathédrale de Barcelonne; Catherine Trisso, était très-savante en jurisprudence; Elisabeth Losa, de Cordoue, possédait la plupart des langues anciennes et était très-forte en théologie; etc.

Nous ne mentionnons pas celles de nos dames françaises qui se sont fait un renom : elles sont connues de tout le monde.

1. L'origine de la femme est plus noble que celle de l'homme; car celui-ci a tiré son être de la terre inanimée, tandis que la première a été tirée de la substance vivante de l'homme et que son nom est la signification de la vie.

2. La femme est, aussi bien que l'homme, l'œuvre de Dieu. Compagne de l'homme, elle n'a été tirée ni de la tête ni des pieds de celui-ci, mais bien de son côté; elle est os de ses os, chair de sa chair, et fait avec lui une société de principe de toute la propagation du genre humain. (Gen. II.)

C'est Dieu qui donne une femme sage. (Prov. XIX, 14.)

Celui qui a trouvé une bonne femme a trouvé un grand bien. (Prov. xviii, 22.) La femme vigilante est la couronne de son mari. (Prov. XII, 4.)

Si l'homme est plus propre à acquérir du bien, la femme l'est davantage pour le conserver. Dans les affaires elle est plus habile à trouver des expédients; elle se montre plus adroite et plus ingénieuse en toutes choses; elle a plus de dispositions à faire le bien et à pardonner. (ARISTOTE.)

La pudeur des femmes est leur plus bel (PLAUTE.)

ornement. L'homme doit honorer sa femme. (I Petr. II, 7.) La femme est la gloire de l'homme. (I Cor. XI, 7

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Le mérite d'une femme a besoin d'être éclairé par un rayon de bonté.

L'homme doit aimer sa femme d'un aussi grand amour que celui dont JésusChrist aime son Eglise, pour laquelle il s'est exposé à la mort. (Ephes. v, 25.)

La femme fidèle sanctifie l'homme infidèle. Depuis qu'une femme a eu l'honneur d'être mère du Sauveur et que nul homme n'en a été le vrai père, la gloire de son sexe est infiniment élevée au-dessus de celle de l'homme. (I Cor. vii, 14.) Depuis que Dieu est né d'une vierge, la virginité et la sainteté ont plus abondé parmi les femmes que parmi les hommes. (S. JÉRÔME.)

1. Les femmes n ont point de sévérité complète sans aversion.

2. La plupart des femmes ne pleurent pas tant la mort de leurs amants pour les avoir aimés, que pour paraître plus dignes d être aimées. (LA ROCHEFOUCAULD.) L'imprudence des maris est la cause la plus ordinaire de la mauvaise conduite des femmes. (DE VERNAGE.) i 1. Le caprice est dans les femmes tout proche de la beauté, pour être son contrepoison, et afin qu'elle nuise moins aux hommes, qui n'en guériraient pas sans remède.

2. Les femmes ont naturellement l'avantage de mieux parler que nous; leurs expressions sont fines, polies, tendres, pleines de vivacité. (LA BRUYÈRE.)

1. Les femmes ont naturellement à remplir tant de devoirs qui leur sont propres, qu'on ne peut assez les séparer de tout ce qui pourrait leur donner d'autres idées, de tout ce qu'on traite d'amusements, et de tout ce qu'on appelle des affaires.

2. Il y a tant d'imperfections attachées à la perte de la vertu dans les femmes, toute leur âme en est si fort dégradée, ce point principal ôté en fait tomber tot d'autres, que l'on peut regarder, dans un état populaire, l'incontinence publique comme le dernier des malheurs et la certitude d'un changement dans la constitution (MONTESQUIEU.)

1. La prétendue incapacité des femmes pour les grandes choses, leurs imperfections supposées, sont de grands lieux communs où les hommes puisent les arguments en faveur de leur fausse prééminence. L'on prend le mérite des femmes au rabais, leurs défauts sont regardés avec des microscopes.

2. Les défauts qu'on reproche aux femmes sont également communs aux deux sexes ou ils ne le sont pas s'ils le sont également et qu'il y ait autant à reprendre dans un sexe que dans l'autre, celui qui accuse l'autre prêche contre l'équité naturelle.

(Dom CAFFIAUX.)

Chez les femmes, les idées s'offrent d'elles-mêmes, et s'arrangent plutôt par sentiment que par réflexion : la nature raisonne pour elles et leur en épargne les frais. (Mm DE LAMBERT.);

Il convient peu aux femmes de se mêler des affaires, parce qu'elles ne peuvent ni ne doivent assez connaître les hommes.

Mae DE PUIZIeux.)

(Mme D'EPINAY.) Pour les femmes, la douceur est le meilleur moyen d'avoir raison

mour.

(La comtesse De Fontaine.) La vanité perd plus de femmes que l'a(Mme DU DEFFANT.) Il est tout au plus permis à une fille bien née d'avouer sa répugnance, mais jamais son penchant. (Mme DE GRAFFIGNY.)

Il y a trois choses que la plupart des femmes jettent par la fenêtre leur temps, leur santé et leur argent. (Mme GEOFFRIN.)

Etre honnête femme dans tous les sens, me paraît une tâche assez honorable, quand elle est bien remplie.

(M DE LA TOur de franqueville.) 1. Le cœur des femmes est capable de toutes sortes d'impressions, et leurs faiblesses et leurs vertus dépendent presque toujours de la manière dont on a l'art de leur présenter les objets.

2. Belle ou laide, une femme mérite toujours le respect des hommes, à plusieurs titres. Il est vrai que c'est le propre de la beauté d'exciter la tendresse et l'amour, le propre de l'esprit de faire naître l'estime et l'admiration; mais il ne s'ensuit pas que la laideur doive produire le mépris et la haine. Elle n'est que la privation d'une chose qu'il n'est pas au pouvoir de personne de se donner; et si l'on supposait que la privation, même involontaire, d'un bien fut toujours un mal réel, ce ne serait ni la haine ni le mépris, c'est la compassion qu'il devrait inspirer. (L'abbé PRÉVOST.)

1. Une femme parfaite et un homme parfait ne doivent pas plus se ressembler d'âme que de visage. Ces vilaines imitations de sexe sont le comble de la dérision; elles font rire le sage et fuir les amours. Enfin, je trouve qu'à moins d'avoir cinq pieds et demi de haut, une voix de basse et de la barbe au menton, l'on ne doit pas se mêler d'être homme.

2. Malheur au siècle où les femmes perdent leur ascendant, et où leurs jugements ne font rien aux hommes! c'est le dernier degré de la dépravation.

3. La première et la plus importante qualité d'une femme est la douceur: faite pour obéir à un être aussi imparfait que l'homme, souvent si plein de vices et toujours si plein de défauts, elle doit apprendre de bonne heure à souffrir même l'injustice et à supporter les torts d'un mari sans se plaindre : si ce n'est pour lui c'est pour elle qu'elle doit être douce.

4: La femme a plus d'esprit et l'homme plus de génie; la femme observe et l'homme raisonne. (J.-J. ROUSSEAU.)

Aujourd'hui, à force de lumières, on voit tout froidement; le vice même est au rang des prétentions. Moins on estime les femmes, plus on paraît les connaître. Chacun a l'orgueil de ne pas croire à leurs vertus; et tel qui voudrait être fat et qui ne peut.y réussir en disant du mal d'elles,s'enorguerl

lit dune satire que, pour comble de ridicule, il n'a pas droit de faire. (THOMAS.)

Comme les devoirs des femmes se renferment dans l'intérieur d'une vie privée, leurs vertus n'ont rien de saillant; il n'y a que leurs vices qui éclatent, et la folie d'une seule fait plus de bruit que la sagesse de mille autres. Aussi le mal est en évidence et le bien reste en oubli. (MARMONTEL.) La vertu des femmes est à elles, leurs défauts sont de nous. (BARTHE.)

Où il y a un mur d'airain pour nous, il n'y a souvent qu'une toile d'araignée pour les femmes. (DIDEROT.)

On n'affecte de mépriser une femme que lorsqu'on n'a pu la rendre méprisable. (LÉVIS.)

1. Qu'on suive, dans leur vie, cent personnes ordinaires de chaque sexe, et l'on trouvera dans les femmes vingt fois plus de vertus que chez les hommes.

2. Les femmes font les mœurs. Quand elles les déferaient quelquefois, il n'en est pas moins vrai que les hommes qui s'éloignent de leur société cessent d'être aimables et ne peuvent plus le devenir.

(Le prince DE LIGNE.) L'œil de la femme entend toutes les paroles, son oreille voit tous les mouvements, et, par le comble de l'art, elle sait presque toujours faire disparaître cette continuelle observation, sous l'apparence de l'étourderie et d'un timide embarras. (CABANIS.)

Tout le monde convient que les femmes ont une morale plus active, et que celle des hommes est plus en spéculation. Les premières font souvent le bien que les derniers ne font que projeter. (ROUSSEL.)

Tout bien considéré, ce sont les travaux de la diplomatie qui conviendraient le mieux aux femmes, et peut-être un jour s'adressera-t-on à elles quand on voudra conjurer le fléau de la guerre, en même temps réaliser le rêve de la paix universelle.

(LACRETELLE.)

Les femmes aiment la témérité. Quand on les étonne, on les intéresse, et quand on les intéresse, on est bien près de leur plaire.

(Charles NODIER.)

1. Dans la société actuelle, la fenime occupe la position la mieux appropriée à son caractère et à ses facultés; on l'a mise en possession de tout ce qui lui revient; il ne lui reste absolument rien à revendiquer, soit comme autorité, soit comme influence, en raison de sa capacité, et ses vœux sont insensés s'ils vont au delà de cette indulgence qui appartient à sa faiblesse.

2. La femme peut trouver en elle, une fois dans sa vie, tout ce qui fait l'homme intellectuel, puissant, noble et sublime; elle peut enfin avoir été brave un tel jour; mais ce n'était là qu'une exaltation tout exceptionnelle qui n'aurait pu se prolonger sans briser sa fragile organisation.

(La marquise D'EPINAY.) Les hommes ont le génie de la vérité, les femmes seules en ont la passion. Il faut de l'amour au fond de toutes les créations; il DICTIONN. DE LA SAGESSE POPULAIRE

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semble que la vérité a deux sexes, comme la nature. Il y a une femme à l'origine de toutes les grandes choses. (LAMARTINE.)

C'est parmi les femmes surtout que vous découvrirez ces actes de vertu patiente, tranquille, résignée, qui durent pendant la vie tout entière, comme une vocation de sœur grise; c'est à elles particulièrement que le ciel donne ces âmes inépuisables de charité, tandis qu'il fait les hommes pour un héroïsme plus soudain, plus éclatant, mais qui certes n'est pas plus admirable. (THEODORE MURET.)

Nous traitons la nature chez les femmes, comme nous la traitons dans nos jardins: nous cherchons à l'orner en l'étouffant. (A. LAVAL.)

On reproche aux femmes quantité de défauts que les hommes partagent avec elles. Il y a autant de bavards que de bavardes, autant d'indiscrets que d'indiscrètes, autant de menteurs que de menteuses. Si les femmes sont tracassières, les hommes sont intrigants; si elles sont inconstantes, ils sont perfides; si elles sont fausses, ils sont traîtres; si elles sont jalouses, ils sont envieux; si les hommes ont plus de bravoure dans le danger, les femmes ont plus de courage dans le malheur et de patience dans les maux. (Mlle. SOMMERY.)

Les femmes, en général, manquent de tenue. Les plus jeunes, à cet égard, sont les plus coupables; elles croient, dès qu'elles sout mariées, qu'elles n'ont plus de soins à prendre ni de ménagements à garder elles se trompent. (Debbrueres.)

1. Une prostituée, une courtisane et une coquette sont les trois degrés qui séparent d'une femme honnête. Au premier appartient l'infamie, au second la galanterie, au troisième l'hypocrisie.

2. Une femme a rarement dans le cœur ce qu'on croit lire dans ses yeux, ni dans le langage ce qui existe dans son áme.

3. C'est parce que les hommes marchandent les femmes et que celles-ci se laissent acheter, que les uns et les autres subissent les chances heureuses ou déplorables de tout ce qui est négoce. (A. DE CHESNEL.)

Telle femme, telle civilisation! Voulezvous que votre civilisation soit réelle et non apparente? Combattez sans relâche, et détruisez toutes les causes qui détournent la femme de l'exercice de la fonction qui lui est assignée la fonction de la femme, c'est l'accomplissement de tous les devoirs de la maternité. Rendez-le donc possible. A ce prix est le bonheur de l'avenir.

(Pierre VINÇARD./

FEMMES (Prov.). Il n'est pas besoin de dire que les femmes ont donné matière à de nombreux proverbes. Nous citerons simplement ici les suivants :

1. Jeune femme, pain tendre et bois vert, mettent la maison au désert.

2. Ce que femme veut, Dieu le veut.

3. Soleil qui luisarne au matin, femme qui parle latin, et enfant nourri de vin, ne viennent pas à bonné fin.

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