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Savate. Proverbe

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déjà creître, avec des disciples plus fervents, l'espérance de ses soins, quand un autre Balaam vint dresser des pièges à la pudeur et à l'innocence de ces pieux solitaires. Benoît est donc encore contraint de céder; et, comme les patriarches, lorsque la jalousie ou la dépravation de leurs voisins les obligeait à changer de demeure, il va à la tête de son innocente famille habiter une nouvelle terre. Le mont Cassin, cette montagne depuis si célèbre, le Carmel de l'Occident et la demeure des prophètes, était alors la retraite des démons, et un désert infâme consacré à la plus monstrueuse idolâtrie. On n'y voyait que des peuples sauvages qui vivaient sans lois, sans police, et dont tout le culte se bornait à honorer des divinités encore plus hideuses que leur affreux désert. C'est là que l'homme de Dieu arrive. Il commence d'abord à élever un antel au Dieu vivant dans cette terre infidèle; il y invoque le premier le nom du Seigneur, et à travers mille périls et mille contradictions que la grossièreté et la superstition de ces hommes barbares opposent à son zèle, il renverse leurs idoles, que la durée des temps avait rendues respectables; il annonce le Dieu du ciel à ceux qui n'avaient jamais entendu parler de lui; il donne sur ceite montagne sainte, comme sur un autre S naï, la loi céJeste à ses disciples. Là, se forment sous ses yeux et sous la sagesse et la sévérité de sa discipline les Maur, les Placi le; là, devenu père d'un grand peuple de saints solitaires, il remplit tout l'Occident du bruit de son nom et de sa sainteté; la enfin, comme un autre Elie, il an. once avec fermeté les ordres du Seigneur à des rois barbares, et laisse des prophètes successeurs après lui. (Eccli., XLVII, 8)

Mais, mes frères, il importe plus de vous instruire que de le louer. La grande foi de Benoit, qui l'affermit contre toutes les difficultés que le démon oppose à son entreprise, ne condamne-t-elle pas notre décourage ment dans les obstacles que nous trouvons, ou que nous nous formons à nous-mêmes aux démarches de conversion et de pénitence que Dieu demande de nous ? Plus le 'monde semble s'opposer à la sainte résolution que nous avons prise de l'abandonner et de penser au salut, plus nous devrions présumer que cette résolution vient du ciel, et que Dieu lui-même qui nous appelle, saura bien nous soutenir. Si elle n'était pas sincère, et que ce ne fût que la suite d'une inconstance naturelle, ou de quelque dégoût humain; ah! le monde et Fenfer ver raieut nos projets et nos nouveaux désirs de pénitence d'un oil tranquille; rien ne s'opposerait à des résolutions qui devraient à l'instant tomber d'elles-mènes : le démo“, voyant dans le principe de ces désirs et de ces agitations infructueuses de pénitence, qu'elles sont plutôt dans l'imagination que dans le cœur; que la volonté n'est point changée, et que ce sont là plutôt des dégoûts du crime que des désirs sincères de la vertu; le démon, dis-je, ne daignerait pas

traverser et refroidir ces nouveaux p par des contradictions suscitées: il lès serait s'éteindre et s'en aller en f d'eux-mêmes, comme tant d'autres q ont précédés. Mais quand il voit q grâce presse, que l'horreur des crime sés, jusque-là endormie, se réveille to bon; que les plaisirs et les espéranc monde, jusque-là si chères, ne tou plus, et n'offrent même plus que de goûts et des amertumes; que les pa les plus violentes changent et s'éteig en un mot, que tout annonce un ch ment véritable: ah! c'est alors que mon met en œuvre toutes les créatures le Seigneur semble avoir livrées à sa sance; qu'il dérange l'ordre extérieu société; qu'il suscite toutes les conti tions; qu'il renverse le monde entier décourager une âme touchée. Ainsi c les difficultés et les obstacles eux-m qui doivent soutenir et animer unc dans la résolution qu'elle prend de ger de vie et de servir Dieu. Si tou tranquille, ce grand calme devrait lu appréhender pour une conversion à la le monde et l'enfer seraient si favor Les contradictions ont toujours été ractère le plus constant des œuvres de et la grâce n'inspire rien qui ne trouv le monde ou dans notre cœur des obs! Mais ces obstacles eux-mêmes devie alors de nouvelles grâces que le ciel ménage: loin de nous abattre, ils fo: le cœur s'embrase et s'allume dave envers l'objet qu'on lui dispute: ils in l'amour, loin de l'affaiblir. Tel est le tère du cœur humain : le secret de ra ses penchants et ses résolutions, lorsqu sont sincères, c'est de les traverser les contraindre. Aussi dès que les c dictions et les persécutions cessèren l'Eglise, la ferveur et la vivacité d semblèrent cesser aussi: dès qu'il n plus de tyrans, les saints devinren rares. La foi, plus libre et plus tran fut aussi plus languissante, et ne tre plus d'obstacles autour d'elle, ni troubles qui avaient agitée, elle s' init dans le sein même du calme e tranquillité. Seconde instruction tire difficultés et des contradictions que fait surmonter à Benoit dans son prise.

Enfin, la gloire et le succès éclata l'accompagnèrent, condamment la tro excuse, qui craint le parti de la vertu l'écueil ou de la réputation ou de 1

tune.

Vous le savez, pies frères, Benoit, mont Cassin, fut l'oracle de toute la les pays les plus éloignés entendire conter les merveilles du serviteur d et vinrent entendre de sa boucheles ↑ de la vie éternelle ; c'était la lampe a sur la montagne, qui répandait un v sur toute l'Eglise. L'institut célèbre jela les fondements, semblable au gi séuevé, devint bientôt un grand arl

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