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les préparer à la premiere cene: il leur enfeigne que notre Seigneur n'eft dans l'euchariftie qu'en figure, fuivant les principes des facramentaires; ils écoutent : un jeune Allemand, arrivé depuis peu d'Aufbourg, ofe lui dire, « Monfieur, on m'a » enfeigné avant que je vinffe ici, que le » corps de Notre Seigneur Jéfus-Christ » étoit véritablement préfent à la cene, » celui qui nous faifoit le catéchifme étoit » un homme favant, qui paffoit pour » avoir beaucoup d'efprit; dois-je pré» férer votre autorité à la fienne, où la » fienne à la vôtre, & me donneriez» vous quelque bonne raifon pour me » décider fur ce choix? »

Alors le miniftre répondra-t-il? « Ce » n'eft point, mon cher enfant, le juge» ment des hommes qui doit vous déci» der; voici le principe général de celui » qui vous a inftruit à Ausbourg & le » mien : ce n'eft point à aucune autorité » qu'il appartient d'affurer notre foi für » cet article, non plus que fur tous les » autres, mais à la pure parole de Dieu,

difcutée par chaque particulier fuivant » fes lumieres; la voie de l'autorité pour » fixer la croyance, eft celle de l'églife » romaine, que nos peres ont quittée, » fpécialement parce qu'elle exerçoit en

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» prits; ainsi j'ai une bible, je vous la » donnerai, vous la lirez avec foin, vous » y trouverez des raifons pour & contre, » & effectivement Luther & Zuingle » quoique tous les deux fort habiles, » n'ont pu, avec le fecours de l'écriture, » s'accorder fur ce point; mais enfin lifez » toujours, puifque c'eft là le moyen éta». bli par Jéfus-Chrift pour fixer la foi, » il vous aidera, vous vous fentirez quel» que bonne infpiration, quelque impref» fion intérieure ou peut-être aurez» vous quelque révélation. . . .

Pour moi je penfe qu'aucun ministre réformé n'a tenu un tel langage, & que jamais aucun ne le tiendra.

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Oui, je penfe qu'aucun miniftre réformé ne s'avifera jamais, pour inftruire fon troupeau, de fe pourvoir de fept ou huit cent bibles, & de dire à fon peuple, après lui avoir propofé, auffi nettement qu'il l'aura pu, les principaux points de croyance qui divifent les catholiques & les proteftans, comme la juftification, l'invocation des faints, le purgatoire, le facrement de l'euchariftie, celui de la pénitence, la primauté du pape, l'infaillibilité de l'églife, &c. « Voilà les difficultés; quant » à la décision, ne l'attendez pas de moi: » aucune autorité sur la terré ne peut vous » la donner, les églises proteftantes ne

» le

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»le pourroient pas plus que l'églife ro» maine; c'eft l'écriture feule que J. C. a » choifie pour fixer notre croyance & » cette écriture ne doit pas être interprétée » par aucun autre, mais par nous-mêmes; » car ici chacun doit travailler pour foi: " je vous prêterai à tous des bibles, vous » en ferez la plus férieufe étude, & vous » fixerez par-là votre croyance. »

RECAPITULATION
des fix premiers Entretiens.

TERMINONS ici notre entretien, man très-cher Monfieur. A préfent, je vous le demande vous ai-je tenu parole? ai-je rempli avec vous mon engagement? Repre nons ce que je vous ai dit jufqu'à préfent.

Or,

Il faut s'unir à une églife qui eft feule L'églife de Jésus-Chrift: c'eft la premiere propofition que j'ai avancée, & la vérité vous a tellement frappé que vous n'avez pas voulu que j'y infiftaffe davantage. ai-je ajouté, l'églife catholique ro maine eft feule l'église de Jésus-Chrift, & c'eft la difcuffion de cette feconde propofition qui nous a occupés jufqu'à préfent. Je vous en ai apporté trois preuves. La premiere, que Féglife romaine a été fondée par Jésus-Chrift, & qu'elle eft con duite par des Pasteurs envoyés de fa part, ce qu'on ne peut dire de la prétendue réforme. La feconde , que l'églife catholique

» prits; ainfi j'ai une bible, je vous la » donnerai, vous la lirez avec foin, vous » y trouverez des raisons pour & contre, » & effectivement Luther & Zuingle

quoique tous les deux fort habiles, » n'ont pu, avec le fecours de l'écriture, » s'accorder fur ce point; mais enfin lifez » toujours, puifque c'eft là le moyen éta». bli par Jéfus-Chrift pour fixer la foi, » il vous aidera, vous vous fentirez quel» que bonne inspiration, quelque impref» fion intérieure ou peut-être aurez» vous quelque révélation. . . .

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Pour moi je penfe qu'aucun ministre réformé n'a tenu un tel langage, & que jamais aucun ne le tiendra.

Qui, je penfe qu'aucun miniftre réformé ne s'avifera jamais, pour inftruire fon troupeau, de fe pourvoir de fept ou huit cent bibles, & de dire à fon peuple, après lui avoir propofé, auffi nettement qu'il l'aura pu, les principaux points de croyance qui divifent les catholiques & les proteftans, comme la juftification, l'invocation des faints, le purgatoire, le facrement de l'euchariftie, celui de la pénitence, la primauté du pape, l'infaillibilité de l'églife, &c. « Voilà les difficultés; quart » à la décision, ne l'attendez pas de moi: » aucune autorité fur la terré ne peut vous » la donner, les églifes proteftantes ne

» le

» le pourroient pas plus que l'églife ro» maine; c'eft l'écriture feule que J. C. a » choifie pour fixer notre croyance, & >> cette écriture ne doit pas être interprétée » par aucun autre, mais par nous-mêmes ; » car ici chacun doit travailler pour foi: » je vous prêterai à tous des bibles, vous » en ferez la plus férieuse étude, & vous » fixerez par-là votre croyance. »> RECAPITULATION des fix premiers Entretiens.

TERMINONS ici notre entretien, man très-cher Monfieur. A préfent, je vous le demande, vous ai-je temu parole? ai-je rempli avec vous mon engagement? Repre nons ce que je vous ai dit jufqu'à préfent.

Il faut s'unir à une église qui eft feule l'églife de Jésus-Chrift: c'eft la premiere propofition que j'ai avancée, & fa vérité vous a tellement frappé que vous n'avez pas voulu que j'y infiftaffe davantage.

Or, ai-je ajouté, l'églife catholique ro maine eft feule l'église de Jésus-Chrift, & c'eft la difcuffion de cette feconde propofition qui nous a occupés jufqu'à préfent.

Je vous en ai apporté trois preuves. La premiere, que Féglife romaine a été fondée par Jéfus-Chrift, & qu'elle eft con duite par des Pasteurs envoyés de fa part, ce qu'on ne peut dire de la prétendue réforme, La feconde, que l'églife catholique

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