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late de permettre que, felon la coûtume, on caffât les jambes aux Crucifiez avant que ce Sabbat commençât, (a) de peur qu'il ne fût profané par le féjour de ces Cadavres. Pilate le leur ayant permis, les Soldats cafferent les os des deux Brigands, qu'ils trouverent encore en vie; mais ayant remarqué que Jesus étoit mort, ils ne jugerent pas néceffaire de les lui caffer, ce qui n'arriva point, comme on voit dans les Notes, fans une conduite fecrette de la Providence. Un Soldat néanmoins ayant percé le côté de Jesus d'une lance, il en fortit du Sang & de l'Eau (b). Jean XIX. 31-37.

Sur le foir comme le Sabbat alloit commencer, un certain Jofeph d'Arimathée Confeiller du Grand Sanhedrin, homme religieux, qui même étoit un des Difciples du Seigneur, & qui attendoit la confolation d'Ifraël, demanda permiffion à Pilate de faire emporter le Corps de JEsus pour l'enfevelir. Il étoit accompagné de Nicodeme, qui avoit apporté des Aromates pour embaumer le Corps du Seigneur. Pilate Payant permis, ils l'embaumerent & l'enfeyelirent dans une grotte où Jofeph avoit fait bâtir un fepulchre pour lui, & où on n'avoit jamais mis perfonne. Puis ayant fait fermer le fepulchre d'une groffe pierre, il s'en retourna à Jérufalem. Marie Magdeleine & l'autre Marie s'étoient trouvées-là, pour voir où l'on mettroit le Corps de Jesus. Matth. XXVI. 57-61. Marc XV.42-47. Luc XXIII. 54-56. Jean XIX. 37-42.

Le jour du Sabbat les Principaux de la Nation étant venus dire à Pilate, que JESUS, qu'ils traitoient d'Impofteur, s'étoit vanté de reffufciter le troisième jour, ils le prierent de faire gardér foigneufement le Sepulchre jufqu'à ce temslà, de peur que fes Difciples après l'avoir enlevé, ne publiaffent qu'il étoit reffufcité. Pilate leur permit donc de détacher quelques Soldats de la Garde du Temple, pour les pofter devant le Sepulchre. Ce qui fut executé, & on prit même la précaution d'appliquer le Sceau fur la pierre. Matth. XXVII.62-66. Le lendemain avant le lever du Soleil Marie Magdelaine (c), Marie mere de Jaques & quelques autres femmes allerent au Sepulchre avec des Aromates, pour achever d'embaumer le Corps de JEsus, ignorant fans doute, qu'on y avoit mis des Gardes. Elles s'entretenoient en chemin fur le moyen de lever cette groffe pierre, qu'elles avoient vû mettre devant cette grotte, lorfque tout à coup il furvint un tourbillon de vent. En même tems il defcendit du Ciel un Ange qui óta la pierre, Jesus fortit du Sépulchre, y ayant laiffé fon linceul, & l'Ange s'affit fur le Tombeau. Ces femmes ayant donc trouvé le Sepulchre ouvert, elles y entrererent & furent auffi furprifes de n'y trouver plus le Corps de Jesus, que d'y voir affis un Ange, qui leur parut comme un homme vêtu d'une robe d'une blancheur éclatante. Etant forties à l'inftant de la grotte tou-tes pleines de frayeur de la vifion, & d'inquietude fur le fujet du Corps de leur Divin

(a) On connoiffoit par-là s'ils étoient morts, ou on achevoit de les faire mourir.

(b) Selon les Naturaliftes ce Sang & cette Eau fe trouverent autour du Cœur, dans ce qu'on appelle le Pericarde.

(c) Il y a des Savans qui croyent, non fans beaucoup de vrai-femblance, que Marie Magdeleine, ainfi appellée, ou, du Bourg Mag

dala, ou, d'un mot Hebreu qui fignifie fri fer, eft la même que Marie fœur de Lazare, & que cette femme péchereffe dont il eft parlé Luc VII. 37 L'opinion de ceux qui croyent que c'étoit trois perfonnes differen tes, n'eft pas non plus deftituée de vrai fem blance

Divin Maître, il leur apparut deux Anges, dont l'un leur annonça que Jesus étoit reffufcité, comme il l'avoit prédit. Après les avoir fait entrer plus avant dans la grotte pour les mieux convaincre de la Réfurrection de J. C., il leur ordonna d'en aller porter la nouvelle aux Apôtres. Cependant les Gardes qui avoient été témoins du fpectacle, en furent tellement efrayez d'abord, qu'ils étoient comme morts; ils fe retirerent après s'être un peu raffurez. Matth. XXVIII. 1-7. Marc XVI. 1-7. Luc XXIV. 17. Jean XX. i.

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Ces femmes étant donc parties, allérent raconter aux Apôtres tout ce qu'elles avoient vû & ouï. D'abord ils regarderent ce récit comme une pure vifion, mais Marie Mrgdelaine ayant pris Pierre & Jean à part, leur confirma qu'elle avoit vû le monument vuide, & que fi Jesus n'étoit pas reffufcité, il falloit qu'on eût enlevé fon Corps. Il y en a qui croyent que Marie Magdeleine alla trouver Pierre & Jean, dès qu'elle eut vû que la pierre étoit ôtée, & que le Sepulcre étoit vuide, & qu'elle n'entendit pas le témoignage des Anges, qui ne parlerent aux femmes qu'après fon départ. Ce qui s'accorde affez bien avec le récit de St. Jean XX. 2., & l'incrédulité de. Marie fur le fait de la Réfurrection. Alors ces deux Apôtres coururent du même pas au Sépulchre pour s'en éclaircir par eux-mêmes, Jean y étant arrivé le premier, & s'étant baiffé pour regarder dans le monument, fans y entrer, il n'y vit rien autre chofe, que le linceul, ou les bandes dont on avoit enfeveli J. C. Pierre y entra, & n'y vit auffi que le même linceul, & le fuaire dont on avoit couvert la tête du Seigneur, plié à part*. Jean ayant encore jetté l'œil de tous côtez, fut convaincu du récit de Marie. Mais quoi qu'ils euffent été témoins de plufieurs réfurrections que J. C. avoit faites, & qu'il leur eût fouvent prédit la fienne propre, ils ne pouvoient encore s'en perfuader, jugeant feulement qu'on l'avoit enlevé. Il va paroître que Marie étoit auffi dans la même pensée, malgré ce qu'elle avoit vû elle-même. Les deux Apôtres s'en étant retournez, Marie Magdeleine qui étoit venue avec eux refta au Sépulchre. Comme elle regardoit toute éplorée dans la grotte, elle y vit deux Anges vêtus de blanc, qui lui demanderent ce qu'elle avoit à pleurer. On a, dit-elle, enlevé le Corps de mon Maitre, & je ne fai où on l'a mis. Elle n'eut pas plûtôt dit ces paroles que fe retournant elle vit JESUS, mais ne le reconnoiffant pas, elle le prit pour le Maître du Jardin, où étoit la grotte. JESUS lui demanda qui elle cherchoit, Seigneur, dit-elle, fi c'est vous qui avez ôté delà le Corps de mon Maitre, dites-moi, où vous l'avez mis, afin que je le faffe tranfporter ailleurs. Mais. JEsus l'ayant appellée par fon nom, elle revint à elle-même, & l'ayant reconnu, fe jetta à fes pieds. Quoi qu'elle eût reconnu JESUS, à fa voix, & fans doute à fon vifage, cependant comme il arrive dans les combats entre l'efperance & la crainte, s'imaginant peut-être d'abord, que c'étoit un Fantôme, comme firent les Apôtres, lors qu'il leur parût marchant fur l'eau, & comme ils firent encore depuis, elle voulut le toucher pour fe mieux convaincre que c'étoit lui †, Là-deffus, JESUS lui dit, qu'il

*. Ceci n'eft pas inutilement remarqué. C'eft C'eft la conjecture du P. Lami, qui ne pour ôter toute idée d'enlèvement. Des Vo- paroît pas moins vrai-femblable que celle qu'on leurs font les chofes avec précipitation. Voyez à fuivie dans la Note fur cet endroit. Harm, Sedulius. p. 613.

qu'il n'étoit pas befoin de le toucher, que c'étoit conftamment lui, qu'il n'étoit pas encore monté dans le Ciel, comme elle pouvoit le croire, & lui ordonna d'aller annoncer fa Réfurrection aux Apôtres qu'il appella fes Freres; & de leur dire, qu'il monteroit bien-tôt dans le Ciel. Ce qu'elle fit auffi-tôt; mais ils ne la crurent point encore. Jean XX. 9-18. Marc XVI. 10.

Pendant que Marie Magdeleine alloit trouver les Apôtres, felon l'ordre de J. C., il fe montra aux autres femmes, qui étoient retournées au Sépulcre. Elles l'adorerent toutes tremblantes, mais il les raffura, & leur ordonna d'annoncer cette nouvelle aux Apôtres, & de leur dire de fa part d'aller l'attendre en Galilée. Matth. XXVIII. 9, 10. Marc XVI.7.

Cependant quelques-uns des Gardes du Sépulchre étoient allez à Jérufalem y apprendre aux Souverains Sacrificateurs, tout ce qui s'étoit paffé. Là-deffus ils affemblerent le Confeil, où la réfolution fut prife de donner aux Gardes une bonne fomme d'argent, afin qu'ils diffent au Peuple que s'étant endormis, le Corps de JESUS avoit été enlevé par fes Difciples, leur promettant de faire leur paix avec le Gouverneur. Les Soldats exécuterent fidélement les ordres du Confeil. St. Matthieu, qui raconte cette circonftance, dit qu'elle étoit encore publique de fon tems. Mais il eft incertain, s'il parle du faux bruit de l'enlevement de J. C., ou de la fourberie des Juifs. Matth. XXVIII. 11-15.

Le même jour JESUS apparut à deux Difciples *, qui allant à Emmaüs, s'entretenoient de tout ce qui s'étoit paffé ces jours-là. JESUS les joignit, mais comme il étoit fous une autre forme qu'à l'ordinaire, & que d'ailleurs la Providence avoit permis qu'ils euffent les yeux retenus, ils ne le reconnurent pas. Leur ayant demandé dequoi ils s'entretenoient, ils répondirent, que c'étoit d'une chofe trop publique pour qu'il pût l'ignorer. Nous parlions, dirent-ils, de JESUS de Nazareth, qui étoit un grand Prophete, de qui même nous attendions la délivrance d'Ifraël: mais que les Juifs ont crucifié; & même, ajoûterent-ils, quoi qu'il nous eût promis de reffufciter au bout de trois jours, ce terme eft déja écoulé, fans que nous ayions vû l'effet de fa promeffe. Il eft bien vrai que quelques femmes, qui étoient allées à fon Sépulchre, nous ont fort furpris, quand elles nous ont rapporté qu'elles n'y avoient plus trouvé fon Corps & que même des Anges leur avoient dit qu'il vivoit. Quelques-uns des Apôtres y étant auffi allez ont bien trouvé le Monument vuide, mais ils n'ont point vû Jesus. Là-deffus JESUS-CHRIST leur ayant reproché leur pefanteur & leur incrédulité, leur prouva par les Prophetes, qu'il falloit que le Meffie souffrît la mort; & qu'en fuite il reffufcitât pour entrer dans fa gloire. Comme ils s'approchoient du Bourg, JESUS pour les éprouver fit quelques pas, comme s'il eût voulu aller plus loin †; mais l'ayant inftamment prié de demeurer avec eux, il le leur accorda. S'étant mis à table, il prit le pain & l'ayant béni, il le rompit & le leur donna. A cette occafion, qui fans doute les fit reffouvenir de l'inftitution

L'un s'appelloit Cleophas, l'autre n'eft pas nommé. Quelques-uns conjecturent que c'étoit Nathanael; d'autres que c'étoit Pierre, fondez fur 1. Cor. XV. 5.

Il n'étoit pas moins permis à J.C. d'ufer de cette efpece de feinte par une difpenfation TOM. I.

d'amour, comme il avoit déja fait dans une autre occafion, que de prendre une autre for me, d'apparoître & de difparoître quand il lui plaifoit. Ce font des actes tout furnaturels, qui ne doivent point être tirez à confequen ce.

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tution de la Sainte Cene, ils le reconnurent; mais il difparut auffi-tôt. A l'égard des Disciples ils allerent à Jérufalem, où ils trouverent les autres Apôtres, qui les affûrerent que JESUS-CHRIST étoit reffufcité, & qu'il avoit apparu à Pierre. De leur côté ils raconterent comment ils l'avoient reconnu dans la fraction du pain. Marc XVI. 13. Luc XXIV.13-35.

Comme ils faifoient ce récit, JESUS lui-même leur apparut pendant qu'ils étoient à Table, les portes étant fermées, mais dans le trouble où les avoit mis cette apparition inopinée, ils crurent que c'étoit un Efprit. Sur quoi il leur montra fes mains, fes pieds & fon côté, pour les convaincre non-feulement qu'il n'étoit pas un Efprit, comme ils fe l'imaginoient, mais que c'étoit lui-même qui avoit été crucifié. N'étant pas encore bien revenus de leur raviffement, il mangea en leur prefence, pour achever de les perfuader, & après leur avoir donné quelques enfeignemens, il leur communiqua le Saint Efprit en foufflant fur eux, leur confirma leur vocation, à annoncer l'Evangile, & la remiffion des péchez par toute la Terre, leur promit de leur envoyer le St. Esprit en plus grande abondance, & avec plus d'éclat qu'ils ne le reçurent alors, & leur ordonna de demeurer à Jérufalem jufqu'à l'accompliffement de cette promeffe*. Marc XVI. 14-18. Luc XXIV. 36-49. Jean XIX. 24. A&. I.4.

Comme Thomas ne s'étoit point trouvé à cette apparition, il ne voulut pas croire le récit que lui en firent les Apôtres. Si je ne vois, dit-il, les trous que les cloux ont fait à fes mains, & fi je ne mets la main dans fon côté, je ne le croirai point. Jesus s'étant donc encore trouvé huit jours après au milieu d'eux, les portes étant fermées, comme l'autre fois, il dit à Thomas qui étoit alors avec les autres, en lui montrant fes mains & fon côté, Mettez ici vos mains & vos doigts, & ne foyez plus incrédule. Là-deffus Thomas s'écria, Mon Seigneur & mon Dieu. Il faut remarquer ici en paffant que l'incrédulité de Thomas & celle des autres Apôtres, font à la verité une grande marque de leur foibleffe; mais on doit adorer la Providence de Dieu qui l'a permife, afin qu'on ajoûtât d'autant plus de foi à leur témoignage. Jean XX.26-29.

JESUS fe montra enfuite fur le Lac de Tiberiade à Simon Pierre, à Thomas, à Nathanael, aux deux fils de Zebedée & à deux autres Difciples,en cette maniere. Comme Pierre alloit pêcher, les autres dirent qu'ils vouloient y aller auffi. N'ayant rien pris cette nuit-là, JEsus fe trouva le matin fur le rivage, fans qu'ils le reconnuffent d'abord, & leur demanda s'ils n'avoient rien à manger. Sur ce qu'ils répondirent qu'ils n'avoient rien, il leur ordonna de jetter leur filet. Ils prirent alors une fi grande quantité de poiffons qu'ils ne pouvoient le tirer à bord +. Jean plus attentif que les autres, ayant averti Pierre que c'étoit le Seigneur, Pierre fe jetta dans l'eau pour aller joindre JESUS, pendant que les autres tiroient le filet. Etant arrivés à terre, ils furent bien furpris de voir de la braife & du poiffon deffus. JESUs leur ordonna d'apporter quelques-uns des poiffons qu'ils avoient pris, & en mangea avec eux. Quand

*Il y en a qui placent cet ordre de demeuFer à Jérufalem après l'apparition de J. C. en Galilée. Ce qui leve la contradiction apparente entre cet ordre & celui d'aller en Galilée.

ils

† Ce miracle étoit fymbolique & défignoit la quantité de converfions qu'ils feroient par la prédication de l'Evangile que J. C. compa re ailleurs à un filet.

is eurent dîné, JESUS eut avec Pierre cet entretien, où il demanda par trois fois à cet Apôtre s'il l'aimoit. Pierre lui répondit auffi par trois fois, qu'il ne pouvoit pas ignorer combien il l'aimoit, puis qu'il favoit toutes chofes. Là-defus JESUS-CHRIST ayant tiré cette espéce de fatisfaction de la triple abjuration de Pierre, il le confirma dans fa vocation, en lui confiant par trois fois le foin de fes brebis. Puis lui ayant prédit, que, comme lui, il fouffriroit le Supplice de la Croix pour fa caufe, il lui ordonna de le fuivre. Pierre voyant que Jean fuivoit auffi, dit à J. C.; Et celui-ci, que lui arrivera-t-il, ou, que ferat-il? A quoi JESU's lui répondit, que s'il vouloit que Jean vécût jufqu'à son glorieux avenement*, il ne devoit pas s'en mettre en peine. Cette parole mal entendue, fit courir le bruit parmi les Difciples, que Jean ne mourroit point, quoique J. C. ne fe fût expliqué que conditionnellement. L'Evangelifte, qui rapporte ce fait, dit, que ce fut la troifième fois que J. C. apparut à fes Difciples. Ce qui ne peut s'entendre que d'une apparition aux Difciples en grand nombre, ou du troifième jour qu'il leur apparut, favoir plufieurs fois le jour même de la Résurrection, huit jours après Thomas y étant, & cette fois-ci. Jean XXI. 12-24.

JESUS ayant encore apparu à fes Difciples fur quelque montagne de Galiléet, où il leur avoit commandé de fe trouver, il leur donna dans le Ciel, & fur la Terre le même pouvoir qu'il y avoit eu lui-même, leur commanda d'instruire les Nations, & de les baptifer au Nom du Pere, du Fils, & du St. Efprit, & leur promit fon affistance jusqu'à la fin des Siècles. Matth. XXVIII.

16-20.

St. Paul parle d'une apparition à plus de cinq cens Freres, dont il y en avoit encore plufieurs vivans de fon tems, d'une autre à Jaques en particulier, & d'une troifième aux onze. I. Cor. XV.4,5,6.

Quelques jours avant la Pentecôte les Difciples allerent à Jérufalem, felon l'ordre qu'ils en avoient reçû. J. C. leur apparut-là, & il leur ordonna encore d'y demeurer jufqu'à l'envoi du St. Efprit. Ce fut alors que toûjours prévenus de la pensée d'un Régne Temporel ils lui demanderent, fi c'étoit dans ce tems qu'il rétabliroit le Royaume d'Ifraël. Il leur dit, que ce n'étoit point à eux à connoître des tems, & des momens dont Dieu s'étoit réfervé la connoiffance; qu'ils devoient fe contenter de recevoir le St. Efprit, qui les éclaireroit plus qu'ils n'étoient alors, & qui les mettroit en état de lui rendre un témoignage authentique par tout l'Univers. A&. I.6-8.

Après cela, il les mena vers Bethanie fur la Montagne des Oliviers, où, comme il leur donnoit fa Bénédiction, il fut enlevé à leurs yeux, dans le Ciel fur une nuée, & s'affit à la Droite de Dieu. Comme ils regardoient vers le Ciel, deux Anges leur dirent que leur Maître y avoit été élevé, & qu'ils l'en verAlors ils s'en reroient defcendre un jour, comme ils l'y avoient vû monter. tournérent à Jérufalem pleins de joye, & ils étoient fans ceffe dans le Temple à

Par cet avenement quelques-uns entendent la vengeance que J. C. tira des Juifs, par la deftruction de Jérufalem, qui eft fouvent défignée fous le nom d'avenement du Fils de homme, St. Jean survecut à cet événement.

bénir

Il y a des Savans qui croyent, que c'étoit quelque endroit de la montagne des Oliviers qu'on appelloit Galilée, fans qu'on en fache la raifon.

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