Histoire de la littérature française, Volume 3

Couverture
Firmin Didot frères, 1857
 

Autres éditions - Tout afficher

Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 218 - L'on ne suit aucune de ces routes dans l'ouvrage qui est joint à la traduction des Caractères ; il est tout différent des deux autres que je viens de toucher : moins sublime que le premier, et moins délicat que le second, il ne tend qu'à rendre l'homme raisonnable , mais par des voies simples et communes...
Page 180 - J'en use d'autre sorte ; et , me laissant guider , Souvent à marcher seul j'ose me hasarder. On me verra toujours pratiquer cet usage. Mon imitation n'est point un esclavage : Je ne prends que l'idée , et les tours , et les lois Que nos maîtres suivaient eux-mêmes autrefois.
Page 272 - ... qui ne flatte pas les oreilles, mais qui porte ses coups droit au cœur. De même qu'on voit un grand fleuve qui retient encore, coulant dans la plaine, cette force violente et impétueuse qu'il avait acquise aux montagnes d'où il tire son origine; ainsi cette vertu céleste qui est contenue dans les écrits de saint Paul, même dans cette simplicité de style , conserve toute la vigueur qu'elle apporte du ciel d'où elle descend.
Page 50 - Toujours je vous croirais incertain de ma foi, Et le tombeau, Seigneur, est moins triste pour moi Que le lit d'un époux qui m'a fait cet outrage, Qui s'est acquis sur moi ce cruel avantage, Et qui, me préparant un éternel ennui, M'a fait rougir d'un feu qui n'était pas pour lui.
Page 439 - ... uniforme de la grammaire : on voit toujours venir d'abord un nominatif substantif qui mène son adjectif comme par la main; son verbe ne manque pas de marcher derrière, suivi d'un adverbe qui ne souffre rien entre deux, et le régime appelle aussitôt un accusatif, qui ne peut jamais se déplacer. C'est ce qui exclut toute suspension de l'esprit, toute attention, toute surprise, toute variété, et souvent toute magnifique cadence.
Page 89 - Pauvre amant, je te plains, qui ne sais pas encore Que bien qu'une beauté mérite qu'on l'adore, Pour en perdre le goût, on n'a qu'à l'épouser. Un bien qui nous est dû se fait si peu priser, Qu'une femme fût-elle entre toutes choisie, On en voit en six mois passer la fantaisie. Tel au bout de ce temps...
Page 183 - Je chéris l'Arioste et j'estime le Tasse; Plein de Machiavel, entêté de Boccace, J'en parle si souvent qu'on en est étourdi; J'en lis qui sont du Nord, et qui sont du Midi.
Page 221 - ... objets des passions et des attachements humains, ne tendent qu'à ruiner tous les obstacles Qui affaiblissent d'abord, et qui éteignent ensuite dans tous les hommes la connaissance de Dieu; qu'ainsi ils ne sont que des préparations au seizième et dernier chapitre, où l'athéisme est attaqué, et peut-être confondu; où les preuves de Dieu, une partie du moins de celles que les faibles hommes sont capables de recevoir dans leur esprit, sont apportées; où la providence de Dieu est défendue...
Page 270 - ... inégal et sans suite à ceux qui ne l'ont pas assez pénétré; et les délicats de la terre, qui ont, disent-ils, les oreilles fines, sont offensés de la dureté de son style irrégulier. Mais, mes Frères , n'en rougissons pas. Le discours de l'apôtre est simple, mais ses pensées sont toutes divines.
Page 426 - Monseigneur, que la vérité des faits est entièrement contraire à ces téméraires discours; mais il s'agit de détromper ceux qui en sont prévenus. On dit même que vos maximes scrupuleuses vont jusqu'à ralentir votre zèle pour la conservation des conquêtes du roi; et l'on ne manque pas d'attribuer ce scrupule aux instructions que je vous ai données dans votre enfance.

Informations bibliographiques