Suite au Mémorial de Sainte-Hélène, ou observations critiques, anecdotes inédites pour servir de supplément et de correctif à cet ouvrage, Band 1

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Raynal et Roret, 1824
 

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Seite 306 - Les alliés se trouvaient dans un cercle vicieux, »d'où il leur était impossible de se tirer, si la défection ne «fût venue à leur secours. Ils étaient hors d'état d'assurer «leur retraite , et cependant obligés de s'y déterminer. «Cette...
Seite 446 - Ses opinions politiques furent toujours méconnues pendant la révolution. Lorsque, dans le commencement, on le vit renverser le fondement de la constitution monarchique , par le doublement du tiers , on crut généralement qu'il favorisait le peuple, et qu'il voulait établir la liberté. Rien n'était plus faux ; il voulait, suivant la maxime si connue de Machiavel, opposer à la noblesse, qu'il croyait trop puissante, un contre-poids utile à la royauté, dont il était le principal agent. Plus...
Seite 101 - Louis XIV ayant réuni tous les pouvoirs, et donnant à leur peuple la brillante et coûteuse distraction des victoires et des grandes entreprises, ne laissèrent pas de dominer par la partie forte de leur temps, je veux dire par la noblesse et par l'Église réunies. L'argent ayant enfin tout égalé, parce que tout courait après lui, Louis XV a vécu nonchalamment des miettes de la table de Louis XIV, et ce qu'il en restait n'a pu conduire Louis XVI qu'à la quinzième année de son règne.
Seite 55 - Napoléon lui fit proposer de remonter sur son trône, il n'hésita pas. Le comte de Laforest lui fut envoyé pour cette négociation. Le traité fut bientôt rédigé : aucune condition n'était imposée à Ferdinand, car on n'appellera pas condition l'engagement qu'il prit de maintenir les ventes des domaines nationaux faites pendant son absence, et de ne rechercher aucune des personnes qui avaient exercé des emplois. Ferdinand alors manifesta hautement la résolution de prendre en Espagne les...
Seite 336 - Dauphiné, sans tirer un coup de fusil. Mais pouvait-on avec une armée de cent quarante mille hommes, battre les deux armées qui couvraient la Belgique; savoir l'armée anglo-hollandaise : cent mille hommes sous les armes ; l'armée prusso-saxonne : cent vingt mille hommes, c'est-à-dire deux cent vingt mille hommes.
Seite 98 - La contre -révolution, même en la laissant aller, doit inévitablement se noyer d'elle-même dans la révolution. Il suffit à présent de l'atmosphère des jeunes idées pour étouffer les vieux féodalistes ; car rien ne saurait désormais détruire ou effacer les grands principes de notre Révolution...
Seite 324 - ... monarchies, chez les anciens comme chez les modernes. Les paysans étant esclaves en Russie et en Pologne, on y lève des hommes de la même manière qu'on lève des chevaux dans les autres pays. En Allemagne , chaque village a son seigneur qui désigne les recrues, sans considérer ni les droits, ni les convenances de ceuxci. En France, on a toujours pourvu au recrutement de l'armée par la voie du sort : ce qui s'appelait tirer la milice, sous Louis XIV, Louis XV et Louis XVI; tirer la conscription,...
Seite 337 - ... perdrait l'occasion de réduire la garde nationale de la capitale à huit mille hommes , de trente-six mille qu'elle était, pour porter à soixante mille les tirailleurs, parce que cette opération ne pouvait se faire dans l'absence de Napoléon et pendant la guerre. Il est vrai de dire aussi que les alliés qui , si on les attendait, ne commenceraient les hostilités que le 15 juillet, seraient en mesure le...
Seite 418 - Européens, moitié recrues des climats brûlants de l'équateur et du tropique, transportés par 10,000 chevaux et 5o,ooo chameaux, portant avec eux des vivres pour cinquante à soixante jours, de l'eau pour cinq ou six jours, et un train d'artillerie de cent cinquante bouches à feu de campagne , avec double approvisionnement, arriveraient en quatre mois sur l'Indus. L'océan a cessé d'être un obstacle depuis qu'on a des vaisseaux; le désert cesse d'en être un pour une armée qui a en abondance...
Seite 193 - Bérézinà ; tous sentaient que, maître de Moscou, il terminerait la guerre. Jusqu'à Smolensk, il manœuvrait sur un pays aussi bien disposé que la France même ; la population, les autorités étaient pour lui ; il pouvait y lever des hommes, des chevaux, des vivres, et Smolensk est une place forte. Dans sa marche sur Moscou il n'a jamais eu l'ennemi sur ses derrières.

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