Histoire de Napoléon et de la grande-armée pendant l'année 1812, Band 1

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Baudouin frères, 1826 - 448 Seiten
 

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Seite 372 - Voilà la bataille que vous avez tant désirée. Désormais la victoire dépend de vous; elle nous est nécessaire; elle nous donnera l'abondance, de bons quartiers d'hiver et un prompt retour dans la patrie.
Seite 133 - Niémen, portons la guerre sur son territoire ! La seconde guerre de Pologne sera glorieuse aux armes françaises. Mais la paix que nous conclurons portera avec elle sa garantie : elle mettra un terme à la funeste influence que la Russie exerce depuis cinquante ans sur les affaires de l'Europe ! » L'empereur Alexandre harangua aussi son armée, mais tout autrement.
Seite 141 - Étonnés, ils abordent, et descendent sans obstacle sur la rive russe. Là ils trouvent la paix ; c'est de leur côté qu'est la guerre : tout est calme sur cette terre étrangère, qu'on leur a dépeinte si menaçante. Cependant un simple officier de Cosaks, commandant une patrouille, se présente bientôt à eux.
Seite 133 - Russie est entraînée par la fatalité ; ses destins doivent s'accomplir. Nous croirait-elle donc dégénérés ? Ne serions-nous donc plus les soldats d'Austerlitz ? Elle nous place entre le déshonneur et la guerre : le choix ne saurait être douteux. Marchons donc en avant : passons le Niémen, portons la guerre sur son territoire. La seconde guerre de Pologne sera glorieuse aux armes françaises, comme la première.
Seite 142 - ... position. Mais l'attente d'une grande journée soutenait. La proclamation de Napoléon venait d'être lue ; on s'en répétait à voix basse les passages les plus remarquables et le génie des conquêtes enflammait notre imagination. Devant nous était la frontière russe. Déjà, à travers les ombres, nos regards avides cherchaient à envahir cette terre promise à notre gloire. Il nous semblait entendre les cris de joie des Lithuaniens à l'approche de leurs libérateurs. Nous nous figurions...
Seite 133 - Elle ne veut donner aucune explication de son étrange conduite que les aigles françaises n'aient repassé le Rhin, laissant par là nos alliés à sa discrétion.
Seite 270 - Smolensk reconnue et ses portes déblayées, l'armée entra dans ses murs. Elle traversa ces décombres fumants et ensanglantés, avec son ordre, sa musique guerrière, et sa pompe accoutumés, triomphante sur ces ruines désertes, et n'ayant qu'ellemême pour témoin de sa gloire ! Spectacle sans spectateurs, victoire presque sans fruit, gloire sanglante, dont la fumée qui nous environnait, et qui semblait être notre seule conquête, n'était qu'un trop fidèle emblème...
Seite 146 - Aussi dans ce grand désastre, l'armée ne vit qu'un accident naturel arrivé mal à propos; et loin d'y reconnaître la réprobation d'une si grande agression, dont au reste elle n'était pas responsable, elle n'y trouva qu'un motif de colère contre le sort, ou le ciel qui, par hasard ou autrement, lui donnait un si terrible présage. Ce jour-là même, un...
Seite 144 - Tout-à-coup il s'enfonça à travers le pays, dans la forêt qui bordait le fleuve. Il courait de toute la vitesse de son cheval ; dans son empressement il semblait qu'il voulût tout seul atteindre l'ennemi. Il...
Seite 143 - ... réunie. A trois cents pas du fleuve, sur la hauteur la plus élevée, on apercevait la tente de l'empereur. Autour d'elle toutes les collines, leurs pentes, les vallées, étaient couvertes d'hommes et de chevaux. Dès que la terre eut présenté au soleil toutes ces masses mobiles, revêtues d'armes étincelantes, le signal fut donné, et aussitôt cette multitude commença à s'écouler en trois colonnes vers les trois ponts. On les voyait serpenter en descendant la courte plaine qui les séparait...

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