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DE

A. R. TURGOT,

Ministre d'État et Contrôleur-Général'.

Toi qui t'intéressas à mes premiers essais,
Tes vœux sont accomplis : j'ai fini mon ouvrage.
Que ne vis-tu? te plaire, obtenir ton suffrage,
Eût été mon plus doux et mon plus beau succès.
S'il ne reste de toi que d'éternels regrets,

A tes mânes sacrés j'offre au moins mon hommage.

1

Voyez l'éloge de ce vertueux Ministre, à la fin de l'Epître à M. de Condorcet, dans mes Mélanges de Poésies.

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SERVIUS prescrit comme une loi, aux savans qui discutent sur les anciens auteurs, de n'examiner leurs ouvrages qu'après avoir donné quelques particularités sur leur vie et sur leur personne. Je commencerai donc par un exposé de ce que nous savons de la vie d'Ovide, ou pour mieux 'dire, de ce qu'Ovide nous apprend de lui-même.

Sulmone fut sa patrie, et n'en tire pas moins de gloire que Mantoue d'être la patrie de Vir'gile. Les discordes civiles, qui furent les suites du meurtre de Jules César, et que l'ambition alluma entre ses vengeurs même, signalèrent l'époque de sa naissance. L'année qui le vit naître vit périr les deux consuls Hirtius et Pansa, dans une bataille sanglante contre Antoine, qui assiégeait Modène.

Sulmone est mon pays, site humide et fertile,
A trois jours de voyage éloigné de la ville..
C'est là que je naquis, époque où le Tésin
Vit périr deux consuls par un même destin '

Sulmo mihi patria est, gelidis uberrimus undis,

Millia qui novies distat ab urbe decem.
Editus hic ego sum: nec non ut tempora noris,
Cùm cecidit fato consul uterque pari.

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