Celui-ci sur ses toits gouvernant sa nacelle, Est surpris de trouver un habitant des eaux. Il n'est plus d'ennemis : on voit nager ensemble Dans l'immense océan nul vivant ne surnage, XVI. Servati à diluvio Deucalion et Pyrrha. SEPARAT Aonios Actæis Phocis ab arvis, Terra ferax, dum terra fuit; sed tempore in illo Pars maris, et latus subitarum campus aquarum. Mons ibi verticibus petit arduus astra duobus, Nomine Parnassus, superatque cacumine nubes. Hic ubi Deucalion, nam cætera texerat æquor, Cum consorte tori parvâ rate vectus adhæsit; Corycidas Nymphas, et numina montis adorant, Fatidicamque Themin, quæ nunc oracla tenebat. Non illo melior quisquam, nec.amantior æqui Vir fuit, aut illâ metuentior ulla Deorum. Juppiter ut liquidis stagnare paludibus orbem, videt de tot modò millibus unum, Et 1 superesse Et superesse 2 videt de tot modò millibus unam; Innocuos ambos, cultores numinis ambos ; Nec maris ira manet : positoque tricuspide telo Mulcet aquas rector pelagi: supraque profundum 'On allait sur le Parnasse consulter les oracles au fond d'une grotte appelée Coryce, consacrée aux nymphes de la montagne et à Thémis. • Farnabe explique très-bien le sens de l'adverbe nunc. Terræ, quæ primo tenebat oraculum, successit Themis, huic Apollo. XVI. Deucalion et Pyrrha sauvés du Déluge. De l'antique Aonie, aux Muses consacrée, Par les champs Phocéens l'Attique est séparée; Champs féconds, mais alors vastes plaines des mers, Abîmes spacieux et liquides déserts. Là, du double sommet de sa longue colline, Un mont perce la nue où sa hauteur domine. A l'aide d'une barque avec peine sauvé, Ils adorent tous deux les dieux de la montagne: Ils offrent d'humbles voeux, un cœur pur et soumis. Quand Jupiter a vu le monde submergé, Lavé par Et que le déluge, et de crimes purgé; de tant d'humains qui couvraient sa surface, Deux à peine sauvés survivaient à leur race, Tous deux faisant le bien, tous deux craignant les dieux; Il écarte aussi-tôt les brouillards pluvieux, guerre, Ordonne à l'Aquilon de leur livrer la |