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Confremuêre omnes : studiisque ardentibus ausum Talia deposcunt. Sic, cùm manus impia sævit Sanguine Cæsarco Romanum extinguere nomen, Attonitum tantæ subito terrore ruinæ

Humanum genus est; totusque perhorruit orbis : Nec tibi grata minùs pietas, Auguste, tuorum, Quàm fuit illa Jovi. Qui post quàm voce manuque Murmura compressit, tenuêre silentia cuncti.

XIII. Lycaonts impietas et poena.

SUBSTITIT ut clamor pressus gravitate regentis; Juppiter hoc iterum sermone silentia rumpit. Ille quidem poenas, curam hanc dimittite, solvit : Quod tamen admissum, quæ sit vindicta, docebo. Contigerat nostras infamia temporis aures ':. Quam cupiens falsam, summo delabor Olympo, Et Deus humanâ lustro sub imagine terras. Longa mora est, quantum noxæ sit ubique repertum Enumerare: minor fuit ipsa infamia vero. Mænala transieram, latebris horrenda ferarum, Et cum Cylleno gelidi pineta Lycêi.

Arcados hinc sedes et inhospita tecta tyranni

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Infamia temporis, le bruit, le récit infamant des crimes et des horreurs dont l'âge de fer était souillé. Infamia signifie au propre, mauvaise renommée. Infamis annus pestilentiá, une année fameuse par la peste.

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Tous les dieux ont frémi : l'immortelle assemblée, De surprise et d'horreur également troublée," Demande le coupable, et veut, avec éclat,

Venger leur souverain d'un si grand attentat.
Ainsi lorsqu'autrefois à ta perte animée,
Une main sacrilége indignement armée,
César ! osa tenter par un coup inhumain
D'éteindre dans ton sang l'honneur du nom romain ;
Indigné des complots formés contre un grand homme,
Tout l'univers trembla pour le destin de Rome :
Et le zèle des tiens ne te fut pas moins cher,
Que le zèle des dieux le fut à Jupiter.

XIII. Crime de Lycaon et son châtiment.

FLATTÉ de cette ardeur à venger son offense, Du geste et de la voix il impose silence;

:

On se tait le respect commande à leur courroux. Le coupable est puni, dit-il, rassurez-vous. Apprenez à-la-fois le crime et la vengeance.

Aux récits des forfaits d'un siècle de licence,
Ne voulant sur ces bruits en croire que mes yeux,
Sous les traits d'un mortel je descendis des cieux.
L bominations la terre était semée :

Par-tout la vérité passait la renommée.
Au-delà du Ménale et de ses antres sourds,

Repaires dangereux des brigands et des ours,

Ingredior, traherent cùm sera crepuscula ' noctem.
Signa dedi venisse Deum; vulgusque precari
Cœperat. Irridet primò pia vota Lycaon.

Mox ait: Experiar, Deus hic, discrimine aperto,
An sit mortalis : nec erit dubitabile verum.
Nocte gravem somno nec opinâ perdere morte
Me parat: hæc illi placet experientia veri.
Nec contentus co, missi de gente Molossâ
Obsidis unîus jugulum mucrone resolvit *:
Atque ita semineces partim ferventibus artus
Mollit aquis, partim subjecto torruit igni.
Quos simul imposuit mensis, ego vindice flammâ
In domino dignos everti tecta Penates.
Territus ille fugit; nactusque silentia 3 ruris
Exululat, frustraque loqui conatur : ab ipso
Colligit os rabiem, solitæque cupidine cædis
Vertitur in pecudes : et nunc quoque sanguine gaudet.

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Le crépuscule, nom dérivé du vieux terme latin, creperus, qui signifiait incertain, douteux, parce que le crépuscule est le tems où l'on doute s'il est jour ou nuit.

2 Obsidis, ôtage, vient du verbe sedeo, qui a encore pour dérivés, præses, qui réside, reses, deses. Ces deux derniers mots signifient fainéant, oisif, qui ne fait rien. De gente Molossá, les Molosses, peuple de l'Epire.

3 Le silence de la campagne, pour la campagne silencieuse. C'est le privilége de la poésie, de se composer une langue pardont la ticulière la combinaison des mêmes mots, par usage.

prose

fait

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