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fait le plus d'impreffion, & à publier cette méthode, non feulement pour éclairer ceux qui font dans l'erreur, mais auffi pour raffermir les Catholiques dans leur croyance. Il s'eft attaché à ne rien omettre de ce qui concerne le fonds de tous les dogmes, les preuves qui fervent à les établir, & les réponses aux objec tions férieuses qu'on a pu leur oppofer.

La forme d'entretiens entre un Docteur catholiquè & un Protestant a paru la plus naturelle & la plus convenable pour un tel ouvrage. Chaque entretien a pour objet un point déterminé, & forme comme un chapitre particulier.

On auroit pu répandre dans la converfation des deux Interlocuteurs, plus d'agrément & de variété; mais

l'on a cru devoir tout facrifier à la clarté, la fimplicité, la précision, qualités qui doivent former le caractere distinctif de cette espece d'inftruction.

On a confacré les fix premiers entretiens à prouver le point général & fondamental, que l'églife catholique romaine eft la véritable église de Jéfus - Chrift, parce que c'est celle qu'il a fondée, qui eft est conduite par des Pasteurs envoyés de fa part, & qui a tous les caracteres propres à son églife: enfin que c'est l'autorité de cette église qui peut feule rendre la foi des Chrétiens entiere & certaine.

On traite enfuite, dans les fix derniers entretiens, des points par

& les Prétendus réformés font divifés de croyance, qui font : la liberté de l'homme fa juftification & le mérite des bonnes œuvres, la primauté du Pape, le culte des Saints, les facremens de l'églife, fpécialement ceux de l'euchariftie & de la pénitence, le purgatoire, les indulgences, les ufages divers, & des cérémonies de l'église catholique.

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MÉTHODE

D'INSTRUCTION

POUR

LES PROTESTANS.

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PREMIER ENTRETIEN. Introduction. Détail hiftorique de la fondation de l'Eglife, de fon établissement dans tout Punivers de fon gouvernement, de fa maniere de procéder contre les héréfies, de la conduite qu'elle a toujours tenue à l'égard des hérétiques, & Spécialement dans le feizieme fiecle à l'égard de Luther, de Calvin & de leurs difciples.

LE PROTESTANT.

JE viens à vous avec confiance, Monfieur, & j'efpere que vous voudrez bien me recevoir avec bonté. Né dans un pays proteftant, je me trouve depuis quelques mois à Lyon, & je compte y faire un affez long

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féjour. Mon projet eft de m'y former pour le commerce & d'y mener une vie tranquille.

J'appris, il y a quelques jours, qu'un jeune Suiffe de mon canton, dont j'ai toujours entendu dire du bien, embraffoit la religion catholique, que vous l'aviez inftruit & que vous deviez recevoir fon abjuration. Je n'avois aucune idée de cette cérémonie ; la curiofité m'y attira, & je m'y trouvai avec quelques proteftans de ma connoiffance.

Je vous avoue, Monfieur, que je fus frappé de ce que j'y vis, fur-tout de l'efpece de faififfement où me parut être votre nombreux auditoire. Le nouveau catholique me fembloit pénétré, pendant votre inftruction, d'un doux contentement. Je vous écoutai avec toute l'attention dont j'étois capable. J'appercevois que quelquesuns des affiftans verfoient des larmes, & je me fentois prêt, fans trop favoir pourquoi, à en répandre moi même. Je retins fpécialement & je pris pour moi ce que vous expliquâtes fort clairement, que les proteftans ne reconnoiffant pas l'autorité de l'églife pour décider les questions de controverfe, & n'admettant d'autre regle pour fixer leur croyance, que la fainte écriture interprétée felon les lumieres de chaque particulier, ils étoient par-là même effentiellement obligés d'examiner au

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