CATHERINE II ET SON RÈGNE. LIVRE VI. État de la Pologne en 1768. Confédération de Bar. · Son caractère. - Sentiments qu'elle fait naître. - Manifeste des confédérés. Leurs Potocki, Pulawski, Radziwill. État misérable de la république. Opinion du duc de Choiseul sur les confédérés. De quelle manière il les soutient. Le chevalier de Taules. Dumou Disgrâce du duc Leurs combats. Leurs défaites. Dispositions de la cour de Vienne à leur égard. de Choiseul. Projet d'une reconfédération. – Déchéance de StanislasAuguste. chement entre l'Autriche et la Prusse. Entrevues de Neiss et de Neustadt. Le prince de Kaunitz. - Demande de médiation de la part du sultan. Dispositions de la Russie favorables à la paix. — Négociations Politique insidieuse de - Premières ouvertures au sujet du partage de la Pologne. Situation des confédérés. Le baron de Vioménil. Oginski se soulève en Lithuanie. Il est battu. Prise du château de Varsovie par les volontaires français. Vienne, de Saint-Pétersbourg et de Berlin. Pologne. La confédération est anéantie. première pensée du partage de la Pologne? l'intérêt de la Russie? Ses efforts pour réunir les partis. — L'Autri vues de Frédéric II sur le royaume de Pologne. du démembrement. Traité de partage. Négociations au sujet Part que chaque puissance s'attribue. La conduite des trois cours dans les provinces envahies. - Comment la France fut trompée par la cour de Vienne. Indifférence de l'Europe à la nouvelle du partage. Les ministres des trois cours font convoquer une diète pour la confirmation du traité. — Vaines démarches de Stanislas-Auguste auprès des cours étrangères.-Menaces employées pour contraindre le roi et les nonces. déléguer ses pouvoirs. villes de Thorn et de Dantzig. La diete forcée de Les délégués refusent de céder à la Prusse les contraindre ces deux villes à se livrer. — Traité de partage confirmé. Nouvelle constitution imposée à la Pologne. Mesures que prend Frédéric pour Causes qui avaient Sentiments du roi de Prusse et de Résultats de cet acte de spo Pendant le cours de la guerre glorieuse qui venait de jeter sur le nom russe un si grand éclat, il s'était passé en Europe un événement dont on chercherait en vain dans l'histoire un souvenir pour le justifier, et qui avait plongé le monde dans une sorte de stupeur : la Pologne avait été partagée. Trois puissances rivales unies par l'ambition, qui est ordinairement un principe de discorde, avaient envahi ce royaume, autrefois le boulevard de la chrétienté, sans que les autres États s'en fussent émus, et avaient donné le spectacle inouï d'une spoliation préparée avec artifice et poursuivie avec une prodigieuse persévérance. Nous allons nous attacher dans ce livre à rapporter fidèlement le récit de cette grande et douloureuse iniquité. |