Lettres de madame de Sévigné, de sa famille et de ses amis, Band 9 |
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Beliebte Passagen
Seite 297 - Despréaux s'échauffe, et criant comme un fou : « Quoi! mon Père, direzvous qu'un des vôtres n'ait pas fait imprimer dans un de ses livres qu'un chrétien n'est pas obligé d'aimer Dieu? Osez-vous dire que cela est faux? — Monsieur, dit le Père en fureur, il faut distinguer.
Seite 297 - Mon Père, ne me pressez point. » Le Père continue. Enfin, Despréaux le prend par le bras, et, le serrant bien fort, lui dit : « Mon Père, vous le voulez ; hé bien ! morbleu, c'est Pascal.
Seite 228 - ... m'y voilà, et je voudrais bien, au moins, ménager de ne pas aller plus loin, de ne point avancer dans ce chemin des infirmités, des douleurs, des pertes de mémoire...
Seite 155 - Chaulnes; votre maison n'est pas prête, vous n'avez point de chevaux, c'est en attendant; à votre loisir vous vous remettez chez vous. Venons au fait : vous payez une pension à M. de Sévigné; vous avez ici un ménage; mettez le tout ensemble; cela fait de l'argent; car votre louage de maison va toujours. Vous direz : Mais je dois , et je paierai avec le temps. Comptez que vous trouvez ici mille écus , dont vous payez -ce qui vous presse ; qu'on vous les prête sans intérêt , et que vous les...
Seite 365 - Polignac dans votre société; je suis ravie de son souvenir ; c'est un des hommes du monde dont l'esprit me paroît le plus agréable : il sait tout, il parle de tout; il a toute la douceur, la vivacité, la complaisance qu'on peut souhaiter dans le commerce.
Seite 477 - Hélas ! ma belle, tout ce que j'ai à vous dire de ma santé est bien mauvais ; en un mot, je n'ai repos ni nuit ni jour, ni dans le corps ni dans l'esprit ; je ne suis plus une personne, ni par l'un ni par l'autre ; je péris à vue d'œil ; il faut finir, quand il plaît à Dieu, et j'y suis soumise. L'horrible froid qu'il fait m'empêche de voir Madame de Layardin. Croyez, ma très chère, que vous êtes la personne du monde que j'ai le plus véritablement aimée.
Seite 298 - Monsieur, dit le père en fureur, il faut distinguer.» « Distinguer, dit Despréaux, distinguer, morbleu ! distinguer, distinguer si nous sommes obligés d'aimer Dieu ! » et prenant Corbinelli par le bras, s'enfuit au bout de la chambre ; puis revenant, et courant comme un forcené, il ne voulut jamais se rapprocher du père, s'en...
Seite 256 - Dieu! tant mieux! Peut-on avoir un style plus parfait, une raillerie plus fine, plus naturelle, plus délicate, plus digne fille de ces dialogues de Platon qui sont si beaux?
Seite 439 - Mon cher Coulanges , hélas ! vous avez la goutte au pied, au coude, au genou; cette douleur n'aura pas grand chemin à faire pour tenir toute votre petite personne; quoi, vous criez! vous vous plaignez! vous ne dormez plus! vous ne mangez plus ! vous ne buvez plus ! vous ne chantez plus! vous ne riez plus ! quoi la joie et vous, ce n'est plus la même chose! cette pensée me fait pleurer; mais pendant que je pleure , vous êtes guéri; je l'espère et je le souhaite. Ces jolis couplets...
Seite 456 - ... le centre de tant de choses ! Que d'affaires, que de desseins, que de projets, que de secrets, que d'intérêts à démêler, que de guerres commencées, que d'intrigues, que de beaux coups d'échecs à faire et à conduire ! « Ah ! mon Dieu, donnez-moi un peu de temps : je voudrais bien donner un échec au duc de Savoie, un mat au prince d'Orange. — Non, non, vous n'aurez pas un seul, un seul moment.