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le tirait des rayons même du soleil, à l'aide d'un vase d'airain. Outre la garde perpétuelle du Feu Sacré, les Vestales étaient obligées à quelques prières et à quelques sacrifices particuliers, même pendant la nuit, outre leurs fêtes solemnelles, pendant lesquelles on pouvait pénétrer jusqu'au lieu où reposaient les choses sacrées qu'elle avaient soin de voiler.

LES Pontifes étaient leurs juges naturels ; la loi soumettait leur conduite à leurs perquisitions seules; c'était le Souverain Pontife qui prononçait leur con damnation; mais son autorité n'avait point lieu sans une convocation solemnelle du collège des Pontifes. C'est à Tarquin que l'on rapporte l'institution du supplice dont on les punissait ordinairement, lorsqu'elles avaient attenté à la chasteté, et qui consistait à les enterrer vives. Celle qui avait violé la terre, devait être enterrée toute vivante sous la terre. Le jour de l'exécution était un deuil public. Le Grand-Prêtre dépouillait la coupable de ses ornemens sacrés, on l'étendait dans une espèce de bière, où elle était liée et enveloppée de manière que l'on ne put entendre ses cris on la conduisait ainsi à nu lieu destiné à cette sorte de supplice, et appellé, pour cela, le Champ exécrable. Le Pontife la tirait Jui-même, cachée sous ses voiles, et la menait jusqu'à l'échelle qui descendait dans la fosse où elle devait être enterrée vive. Alors il la livrait à l'exécuteur, après quoi il lui tournait le dos, et se retirait brusquement avec les autres Prêtres. Cette fosse

formait une espèce de caveau creusé assez avant dans la terre. On y mettait du pain, de l'eau, du lait et de l'huile: on y allumait une lampe, on y dressait un lit. Sitôt que la Vestale était descendue, on retirait l'échelle alors avec précipitation, et å force de terre on comblait l'ouverture de la fosse au niveau du terrain.

ON ne compte que seize Vestales punies de ce supplice, et il est probable que c'est au petit nombre des Délateurs, et à l'adresse de ces Prêtresses qu'il faut l'attribuer; mais cet horrible supplice n'en inspirait pas moins la plus grande terreur; et l'on ne trouvait pas toujours facilement des Vestales volontaires. Au reste il ne faut pas croire que ces Vierges sacrées ayent été les seules célibatrices religieuses du Paganisme.

J'AI déjà parlé de plusieurs Prêtres célibataires et des honneurs rendus au célibat dans l'antiquité, (Note 4. de l'Elégie IV). Voici quelques détails qui serviront de supplément à ce que j'ai dit sur ce sujet.

CHEZ les Égyptiens, outre les Prêtres d'Isis, presque tous les autres faisaient profession de chasteté, et s'y contraignaient par la castration. Les Gymnosophistes, les Brachmanes, les Hiérophantes des Athéniens, une bonne partie des Disciples de Pythagore, ceux de Diogène, les vrais Cyniques et en général tous ceux et toutes celles qui se vouaient au

service des autels en usaient de même. Il y avait dans la Thrace une société considérable de Religieux célibataires, appellés créateurs de la faculté de se produire sans le secours des femmes: voilà nos Moines. Les filles consacrées au soleil, en Perse, devaient rester vierges. Les Athéniens ont eu une maison de ces chastes Prêtresses, vouées à la virginité. Chez nos anciens Gaulois, neuf Vierges qui passaient pour avoir reçu du Ciel des lumières et des grâces extraordinaires, gardaient un oracle fameux dans une petite île nommée Séné, sur les côtes de l'Armorique. Il y a des Auteurs qui prétendent même que l'île n'était habitée que par des filles, dont quelquesunes faisaient de temps en temps des voyages sur les côtes voisines, d'où elles rapportaient de petits embryons pour conserver l'espèce. Toutes n'y allaient pas: il est a présumer que le sort en décidait ; ( car qui aurait voulu s'exposer volontairement à un si odieux supplice?) et que celles qui avaient le malheur affreux, de tirer un billet noir, forcées de descendre dans la barque fatale qui les exposait sur le continent. Ces filles consacrées étaient en grande vénération : leur maison avait des priviléges singuliers, entre lesquels on peut compter celui de ne pouvoir être châtiées pour un crime, sans avoir, avant toute chose, perdu la qualité de filles.

(5) Du haut de l'Olympe.

OLYMPE était une célèbre montagne entre la Thessalie et la Macedoine, mais dans le langage des Poëtes, l'Olympe était l'empirée, le Ciel le séjour des Dieux qui, élevés au-dessus des nues, voyent se former les orages et la foudre retentissante sous leurs pieds. Comme il y avait sur le Mont-Olympe una forteresse que des brigands qu'on nomma géans, assiégèrent, la Fable dit qu'ils avaient escaladé le Ciel.

ELEGIA OCTAVA,

HUNC

UNC cecinere diem Parcæ fatalia nentes Stamina, non ulli dissoluenda Deo, Hunc fore, Aquitanas posset qui fundere gentes,

Quem tremeret forti milite victus Atur. Evenere. Novos pubes Romana triumphos Vidit, et evinctos brachia capta duces.

At te victrices lauros, Messala, gerentem Portabat niveis currus eburnus equis. Non sine me est tibi partus honos: Tarbella Pyrene

Testis, et Oceani littora Santonici. Testis Arar, Rhodanusque celer, magnus

que Garumna

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