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quelques détails scientifiques très instructifs sur la nature et les mœurs du Tatou Poyou, présente quelques échantillons de cet animal.

Le même membre a ouvert la Dix-Neuvième Séance par la lecture de la deuxième partie de sa nouvelle production ayant pour titre Etudes sociales, hygiéniques et médicales sur les ouvriers employés aux travaux du port du Havre. Ayant eu l'honneur d'être nommé rapporteur pour tout le travail, et la seconde partie seulement se présentant ici, je demande la permission de n'en parler plus longuement qu'au moment où je serai forcé de signaler mon Rapport.

Cette séance était favorisée de la présence de M. le SousPréfet qui témoigne tant de bienveillance pour notre Société.

Vous avez suivi avec toute l'attention qu'elle mérite la lecture de la 4o partie du travail important de M. le Docteur MAIRE, sur la Psychologie Physiologique, dont il ne vous communique aujourd'hui qu'un fragment se réservant de la compléter prochainement Ces questions abstraites, quelque bien traitées et conçues qu'elles soient, demandent une attention tellement soutenue, pour être bien comprises et bien suivies, que nous devons savoir gré à M. le Docteur MAIRE de cette division.

Il cède donc la parole à M. DOUSSEAU qui rend compte par écrit d'un travail de M. CHERON DE VILLIERS ayant pour titre : Etude biographique sur le poête aveugle Joseph Labatut. Dans le Rapport, les critiques et les éloges ne sont pas assez riches pour pouvoir beaucoup donner.

M. MICHAUD a la parole après M. DOUSSEAU, il présente à la Société plusieurs échantillons de divers métaux obtenus,

suivant lui, à l'état de pureté parfaite. Sa présentation aujourd'hui, n'est en quelque sorte qu'un acte pour constater sa priorité dans les études nouvelles auxquelles il se livre depuis longtemps; au reste il demande à la Société la permission de lui communiquer plus tard tout un travail sur cet important sujet.

Le nouveau n'a pas manqué à cette soirée. M. BORÉLY, s'est fait vigneron comme Paul-Louis COURRIER. Il nous présente une certaine quantité d'un vin obtenu par lui, produit par des vignes cultivées par lui, dans son propre jardin, ici, au bas de la côte du Havre; il nous le fait goûter : nous le trouvons de fort bonne qualité. Mais ce n'est qu'une partie du spirituel Mémoire de notre collègue, bientôt nous en aurons la fin, n'anticipons pas car M. BORÉLY, lui aussi, ne fait que prendre date: Dieu veuille que le vin du Havre égale les bons vins de Bordeaux !

Ces deux intéressantes communications, d'un genre si différent, peuvent avoir une haute portée, l'avenir les jugera.

Quant à nous, pensons au présent et cherchons la cause de cet aspect inaccoutumé que nous remarquons dans notre Vingtième Séance. Nous sommes au grand complet, la physionomie de l'assemblée est imposante pour la seconde fois, M. le Sous-Préfet DESMONTS est assis à la droite de notre Président; son retour nous prouve une fois de plus combien il porte d'intérêt à nos travaux. Il veut juger par lui-même : c'est ainsi que doivent faire tous les bons administrateurs. C'est encore que notre réunion est rehaussée par la présence de M. LAFOND DE LURCY, Membre correspondant. Par quelques paroles bien senties et chaudement exprimées, M. DE LURCY remercie la Société de son bon accueil, il devait s'y attendre, car sa réputation avait précédé sa venue et ses envois à la

Société faisaient vivement désirer par celle-ci, l'occasion de lui témoigner toute sa reconnaissance.

La Séance se poursuit par la lecture de la fin du travail de M. BORÉLY sur le vin obtenu par lui et dont il a déjà été question dans la précédente séance; l'auteur pense que bien des côteaux environnant le Havre et restés improductifs, ou à peu près, pourraient servir avantageusement à la culture de la vigne et donner de fructueux résultats par la quantité et la qualité des produits obtenus.

M. GALLET ne partage pas l'enthousiasme de l'auteur et base les motifs de son jugement, sur l'abandon de cette culture, qui déjà a été tentée par les anciens moines de l'Abbaye de Graville. Il pense, au reste, que notre climat du Havre ne convient pas à la culture de la vigne, sur une grande échelle.

M. MILLET-SAINT-PIERRE Succède à M. GALLET et lit un rapport sur l'ouvrage de M. l'Abbé HERVAL, ayant pour titre : Le Médailler du Havre. M. MILLET rend hommage au savoir et à la générosité de M. HERVAL, comme précédemment j'ai eu le plaisir de le faire.

A son tour M. l'Abbé HERVAL nous donne une Notice sur un ouvrage de M. l'Abbé COCHET, La Normandie Souterraine. M. le Rapporteur loue la science archéologique de M. l'Abbé COCHET et son mérite littéraire et philosophique qui le placent au premier rang parmi les savants.

Après M. HERVAL, M. LEUDET rend compte du résultat qu'il a obtenu en analysant la substance dite Dica, présentée par M. SEIPPEL. De ce travail résulte que le Dica contient 70 % de matière grasse, solide à la température ordinaire et fusible à 24 degrés. Cette composition est une agglomération

d'amandes, récoltées à la côte d'Afrique. M. DE LURCY fait à ce sujet quelques observations pleines d'intérêt, qui prouvent toute son aptitude à traiter ces sortes de questions : il trouve au Dica beaucoup d'analogie avec une autre substance appelée Copra, venant surtout de Ceylan, et contenant aussi une grande quantité d'huile.

Il ne captive pas moins entièrement toute l'attention de l'Assemblée par les judicieuses remarques que lui ont suggéré les Essais de M. MICHAUD, sur la préparation du Zinc et du Platine. Cette communication commencée précédemment se terminait dans cette Séance. Comme tous les Membres présents, M. DE LURCY remarque la lucidité et la facilité avec lesquelles ces sujets, si peu poétiques en apparence, sont traités par notre savant Professeur de Chimie.

Cette brillante Séance, si bien remplie déjà, se termine par l'admission, comme Membre résidant, de M. Clerget, Receveur de la Douane du Havre, et par le Compte-Rendu de M. PAPE sur un opuscule de M. CHERON DE VILLIERS, Sous le titre de Poésies Historiques. Le Maréchal Bugeaud. L'appréciation de M. PAPE lui fait le plus grand honneur et ajoute un titre de plus aux nombreux succès poétiques de M. DE VILLIERS.

Dans la Vingt-et-unième, M. le Docteur MAIRE Communique à la Société la continuation de la 4me partie de son grand travail sur la Psychologie Physiologique, travail de longue haleine et qui demande à être lu en entier et à tête reposée pour en apprécier la portée.

Pour reposer l'attention soutenue que l'auditoire avait prêtée à la lecture de M. le Docteur MAIRE, M. MILLET-SAINT

PIERRE est venu faire partir au milieu de l'assemblée un petit feu d'artifice d'esprit qu'il appelle: Quelques Chiquenaudes, recueil de Pensées ou quasi-Pensées, dictons et boutades mis en rimes. C'est une seconde centurie où brillent le même esprit et le même entrain que dans sa sœur aînée.

Un numéro du Bulletin des Sociétés Savantes, confié à l'examen de M. BORELY et dont il rend compte, me permet de clore cette Séance pour passer à la Vingt-deuxième, dont M. BENARD fait les premiers honneurs par la lecture d'un Mémoire sur la vision et en particulier sur le défaut de la vue, connu sous le nom de Strabisme. Vous savez, Messieurs, avec quel zèle M. BENARD se livre aux études de la vision, avec quel soin il cherche à expliquer les fonctions si délicates de l'œil. Il donne au strabisme deux origines; une résultant de la disposition ou de l'action anormale des muscles moteurs de l'œil; l'autre de la mauvaise position de la partie principale de l'œil qui empêche les rayons lumineux de frapper le cristallin perpendiculairement.

M. le Docteur MAIRE n'admet pas la division de M. BÉNARD : il ne reconnaît au strabisme qu'une seule cause : l'anomalie des muscles moteurs de l'œil.

M. CLERGET prend aussi la parole pour faire quelques remarques très judicieuses sur le Stéréoscope, instrument dont a parlé M. BENARD, dans son intéressant Mémoire et dont M. CLERGET indique les conditions d'action pour que la reproduction des objets soit aussi fidèle que possible.

La discussion épuisée, M. le Docteur MAIRE termine la lecture de la quatrième partie de son ouvrage sur la Psychologie Physiologique, dont nous avons signalé toute l'importance.

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