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Mon intention étant d'être principalement utile aux jeu. nes gens, j'ai placé de tems en tems des remarques qui -m'ont paru devoir contribuer à l'intelligence de ce qui eft dit dans les articles qui les précedent.

Les 46 Articles qui forment ce Chapitre fervent à déterminer & à représenter la longueur & l'épaiffeur de la quille, la différence du tirant d'eau, la longueur & l'élancement de l'étrave, la longueur & la quête de l'étambot, la position du maître couple, celle des couples du balancement, la ligne d'eau le Vaiffeau chargé, l'élévation & le relevement des ponts, les dimensions & la position des fabords, de leur feuillets, des préceintes, des rabatues, de la fortie de la voute d'arcaffe.

Quoique dans le Vaiffeau qui fert d'exemple, je ne me fois pas beaucoup écarté des dimensions qu'il conviendroit de fuivre, je dois néanmoins avertir que pour rendre les opérations graphiques plus fenfibles, j'ai fouvent choisi les dimenfions les plus fortes, ce que je n'aurois pas fait s'il avoit été question de faire le plan d'un Vaiffeau qu'on au roit intention de conftruire.

CHAPITRE QUATRIE ME.

Le plan d'élévation dont j'ai traité dans le Chapitre précédent, ne donne aucune idée de la courbure verticale des membres; car comme on n'a représenté que leur projection fur un plan qu'on imagine élevé verticalement fur la longueur de la quille, on ne voit point leur courbure, & ils n'offrent étant vûs dans ce fens que des lignes droites; ainfi pour faire appercevoir la courbure des membres, il faut les regarder d'un autre point de vûe & représenter

leur projection fur un plan vertical qu'on imagine couper la quille à angle droit au lieu où le Vaiffeau a le plus de largeur.

Si on a lû le fecond Chapitre on fçait ce que c'est que les couples, & pour peu qu'on ait l'idée de la figure. d'un Vaiffeau, on n'ignore pas qu'il y a un de ces couples placé vers le milieu de la longueur qui a plus de capacité que tous les autres, tant de l'avant que de l'arriere; ce couple de plus grande capacité se nomme le maître couple, & c'eft fur l'aire de ce maître couple qu'on repréfente la projection de tous les autres.

Ce font ces raisons qui nous ont déterminé à commencer le quatriéme Chapitre par donner plusieurs méthodes pour tracer le maître couple, & par faire voir le rapport des lignes du plan de projection que je vais commencer avec celles du plan d'élévation dont j'ai parlé dans le Chapitre précédent.

Quand on aura fait quelque progrès dans la Conftruction, on concevra que la figure & la capacité de la carène dépendent beaucoup de celle qu'on donne au maître couple, & qu'il eft bon de fçavoir varier fa figure fuivant l'espece de Bâtiment qu'on fe propofe de conftruire. C'est ce qui m'a déterminé à donner plusieurs méthodes pour faire des maîtres couples de figure & de capacité fort différentes; toutes ces connoiffances qu'on peut regarder comme préliminaires, occupent 7 articles, enfuite defquels commence le détail de plufieurs méthodes pour tracer la projection de tous les couples.

Pour fe former une idée jufte de ces méthodes qu'on nomme de réduction, il faut imaginer qu'on a tracé le couple de la plus grande capacité, celui qu'on nomme le

maître couple; il faut encore fuppofer qu'on a tracé aux extrêmités les couples dont les capacités font les plus petites, ce fera le couple du coltis à l'avant & l'eftain à l'arriere. Ces points extrêmes étant donnés il s'agit d'indiquer une méthode pour tracer tous les couples intermédiaires, de façon qu'ils participent tous par leur contour & leur capacité des couples extrêmes, mais d'autant plus de l'un ou de l'autre qu'ils en font plus voifins. On a imaginé pour réfoudre ce problême plusieurs méthodes qui reviennent à peu près à la même ; je dis à peu près parce que l'échelle de gradation varie un peu fuivant la méthode qu'on employe, d'où il réfulte des variétés de contours qui ne font point indifférentes.

Pour ne point trop allonger ce Chapitre, je me fuis contenté de rapporter trois de ces méthodes.

La premiere eft fort défectueuse, fon principal mérite confiste à être une des plus anciennes; cependant comme la plupart des Conftructeurs qui font des Bâtimens pour le Commerce s'en fervent encore, nous avons crû devoir la décrire ; d'ailleurs elle a cela de fingulier, qu'avec le feul fecours du maître couple & de quelques regles graduées, on parvient à réduire affez bien tous les couples qui font compris entre les deux couples de balancement, de forte qu'on trace les gabaris fur les pieces même fans être obligé de faire de plan; malgré ce petit avantage, comme je fais peu de cas de cette méthode, je me fuis restraint à ce qui eft néceffaire pour en donner l'intelligence, ainfi elle ne comprend que depuis le huitiéme article jufqu'au 20.

La feconde méthode eft beaucoup meilleure, & comme elle eft très-propre à donner aux jeunes gens l'intelligence de toutes les opérations qui font néceffaires pour

faire un plan de projection, je me fuis attaché à la décrire dans le plus grand détail depuis l'Article 20 jufqu'au 84, & j'efpere qu'avec le fecours des planches 14, 15 & 16, on parviendra à l'exécuter avec facilité, furtout pour la partie de l'arriere; mais les jeunes gens pourront bien être embaraffés pour réduire les couples de l'avant, en ce cas ils feront bien quand ils auront réduit les couples de l'arriere par les triangles, & tracé à la partie de l'avant le couple qu'ils auront choisi pour faire celui du balancement, en fuivant pour tracer ce couple, la méthode qui eft inest diquée pour la réduction des couples de l'arriere par les triangles, ils feront bien dis-je d'achever la réduction des couples de l'avant par la troifiéme méthode de réduction (pag. 248): comme elle eft fort claire & fort exacte, ils l'exécuteront fans peine.

Cette méthode qu'on nomme par les triangles, une autre qu'on appelle par la convéxité des arcs qui a été d'un grand usage & dont je ne parle parle point parce qu'elle se trouve dans le Traité du Navire de Mr. Bouguer, celle par le quart du cercle dont je donne une idée à la fin de ce Chapitre, & plufieurs autres dont je n'ai rien dit pour ne point trop groffir ce Volume, toutes ces méthodes ont pour objet de faire fur les liffes des divifions qui indiquent les points par lesquels les couples doivent paffer. J'expliquerai ailleurs ce que c'est que les liffes:'il fuffit pour prendre une idée générale des méthodes dont je traite, de se représenter des lignes qui s'étendent depuis les couples de moindre capacité de l'avant & de l'arriere jufqu'au maître couple qui eft celui de la plus grande capacité: ces lignes dont on n'apperçoit dans le plan dont il s'agit, que la projection fur l'aire du maître couple paroiffent fur ce plan

des lignes droites qui font plus ou moins obliques à l'horifon; mais comme ces lignes s'étendent depuis les couples extrêmes jufqu'au maître couple, il eft clair qu'elles doivent être coupées en certains points par tous les couples qui font diftribués dans toute la longueur du Vaiffeau: fi donc on connoît les points de section des liffes par les couples, on fera en état de donner à chaque couple la courbure qu'il doit avoir en faisant paffer les lignes qui les représentent par les points de fection qu'on fuppofe con

nus; toute la difficulté se réduit donc à trouver une divifion qui indique les points de fection qu'on cherche: il ne feroit pas impoffible de les trouver fur les liffes même, mais il est plus exact d'avoir recours aux méthodes que j'indique, car fi on opere correctement on aura le contour exact de tous les couples.

CHAPITRE CINQUIEM E.

Quoiqu'il foit néceffaire de bien connoître la courbure verticale de la carène, on ne peut fe paffer de fe former une juste idée de sa courbure horisontale. Les plans dont on a traité dans le troifiéme & le quatriéme Chapitre n'en donnent aucune idée, ainfi il la faut repréfenter en traçant le contour horisontal des liffes & des lignes d'eau fur des plans particuliers, que les Conftructeurs appellent plans horifontaux.

La ligne d'eau la plus élevée qu'on nomme la ligne d'eau le Vaiffeau chargé, eft tracée par la furface du fluide tout autour du Vaisseau chargé; si donc on coupoit le Vaiffeau à cette hauteur, les bordages représenteroient le Contour de la ligne d'eau la plus élevée, qui eft celle dont

les

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