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fition de la maîtreffe varangue, & de l'élévation des façons: le calcul de la résistance du fluide dont il fera parlé dans le neuviéme Chapitre, fervira à indiquer à quelle pratitique on doit donner la préférence.

Nous commençons ce qui regarde l'œuvre-morte par le couronnement; fon contour dépend du goût du Conftructeur, & son élévation de la position des Ponts qui fait le fujet de l'Article suivant. Néanmoins nous allons la fixer à peu près pour les cinq rangs de Vaiffeaux dont nous avons parlé au commencement de cette Préface.

Comme l'élévation des entre-ponts fert à tracer fur le plan d'élévation les lignes des Ponts, il eft bon d'établir la hauteur des entre-ponts tout près du bord, bien entendu que le bouge des baux rend cette hauteur plus grande au milieu; il faut encore être prévenu que la hauteur que nous allons donner, eft prise de deffus les bordages du premier Pont au-deffous des baux du second ou de planche en planche; ceci bien entendu, la hauteur du premier entrepont pour les Vaiffeaux du premier rang prise vis-à-vis le maî tre couple, peut être de 5 pieds huit pouces, en arriere de fix pieds, & en avant de cinq pieds fept pouces: pour le fecond entre-pont au milieu cinq pieds fept pouces, la ligne de ce pont eft en avant & en arriere à peu près parallele à celle du premier Pont: nous en parlons dans le troifiéme Chapitre.

La hauteur à l'entrée du gaillard d'avant de cinq pieds cinq pouces, & celle du gaillard d'arriere auffi à fon entrée de cinq pieds fix pouces.

Enfin la hauteur de la dunette fera à fon entrée de cinq pieds cinq pouces.

Pour les Vaiffeaux du fecond rang, premier entre-pont

au maître couple cinq pieds fept pouces, en arriere cinq pieds onze pouces, en avant cinq pieds fix pouces; fecond entre-pont qui tient lieu de gaillards au milieu cinq pieds fix pouces, la dunette cinq pieds fix

pouces. Pour les Vaiffeaux du troifiéme rang, entre pont vis-à-vis le maître couple cinq pieds fix pouces & demi ; à l'entrée du gaillard d'arriere cinq pieds fix pouces ; à l'entrée du gaillard d'avant cinq pieds cinq pouces ; à l'entrée de la dunette cinq pieds fix pouces.

Pour les Vaiffeaux du quatriéme rang, entre-pont au milieu cinq pieds cinq pouces & demi, en arriere cinq pieds huit pouces & demi, en avant cinq pieds quatre pouces & demi; à l'entrée du gaillard d'arriere cinq pieds cinq pouces & demi; à l'entrée du gaillard d'avant cinq pieds quatre pouces; à l'entrée de la dunette cinq pieds cinq pouces & demi.

Pour les Vaiffeaux du cinquiéme rang, entre-pont vis-àvis le maître couple cinq pieds cinq pouces, en arriere cinq pieds huit pouces, en avant cinq pieds quatre pouces; à l'entrée du gaillard d'arriere cinq pieds cinq pouces; à l'entrée du gaillard-d'avant cinq pieds trois pouces. Si on conftruifoit des Vaiffeaux pour la course, la course, il conviendroit de diminuer l'élévation des ponts pour les rendre meilleurs voiliers au plus près.

Nous avons dit à l'occafion des proportions du gouvernail qu'elles devroient être établies fur la longueur des Vaiffeaux, & il y a lieu de préfumer que quelques Conftructeurs de Breft en ont agi de même, car je crois qu'il y a des Vaiffeaux dont le gouvernail eft un peu plus large qu'il ne devroit l'être fi (en fuivant l'ufage ordinaire) on l'avoit proportionné à la largeur.

La

La fortie de l'éperon & de la voute d'arcaffe ne font pas des chofes affez effentielles pour que nous nous y arrêtions; mais je dois avertir par rapport à la rentrée des œuvres-mortes où j'ai emprunté les noms du Magnifique, du Superbe & du Floriffant, que tout ce que j'ai dit à l'occasion de ces Vaiffeaux ne doit être regardé que comme une supposition qui n'a rien de réel: Je m'apperçois que j'aurois mieux fait d'employer pour expliquer ma penfée des noms qui ne puffent être appliqués à aucun Vaifseau connu, car je n'ignore pas que fi le Florissant avoit quarante-huit pieds de maître bau, fa mâture devoit être plus élevée que celle du Superbe, dont la largeur étoit de quarante pieds un pouce, & que le Florissant ayant une Chaloupe & des panneaux d'écoutilles plus larges, des mâts de hune plus gros il y avoit moins d'emplacement sur son second pont pour le recul du canon. Mon intention n'a été ni d'approuver la grande rentrée ni de prétendre que le Floriffant n'en avoit pas trop; j'ai feulement voulu prouver, 1°. Que la rentrée des œuvres-mortes est néceffaire. 2°. Qu'il y auroit de l'inconvénient à en trop donner. 3°. Que la feule inspection & le coup d'œil font quelquefois trompeurs, & que pour décider fi un Vaiffeau a trop de rentrée, le plus für feroit d'examiner l'angle que les aubans font les uns à l'égard des autres ou avec le grand mât, car il faut bien prendre garde qu'en voulant éviter de donner trop de rentrée, on ne tombe dans un défaut oppofé, peut-être plus dangereux en en donnant trop peu, car il est bien avantageux de pouvoir pincer le vent; c'est ce que nous nous fommes propofés de prouver dans l'Article 22 que nous avons fort étendu.

Nous terminons ce Chapitre par ce qui regarde le cou

d

ple du coltis, la fituation des mâts, celle des panneaux, des bittes & du grand cabeftan.

CHAPITRE SECOND.

Après avoir exposé dans le premier Chapitre les confidérations qui peuvent guider pour fixer les principales dimensions du corps d'un Vaiffeau la longueur, la largeur & le creux auffi-bien que les proportions des différentes parties qui le compofent, comme la longueur de l'étrave, de l'étambot, de la liffe d'hourdi, l'élévation des ponts, la rentrée des œuvres-mortes, &c. nous avons crû qu'il convenoit de traiter dans un Chapitre particulier de l'usage, des dimensions & de l'échantillon des pieces de charpente qu'on employe pour la Conftruction des Vaiffeaux; ces connoiffances feront utiles à ceux qui n'ont aucune idée de l'Architecture navale, ne fût-ce que pour apprendre la signification de plufieurs termes qui font propres à l'Art que nous traitons; mais notre intention n'étant point d'approfondir ce qui regarde la charpente des Vaiffeaux nous nous fommes restraints à ce qui nous a paru le plus effentiel, comptant que les planches 1, 2, 3 & 4 suppléeront à la briéveté du difcours.

Quelqu'attention

que nous ayons apporté pour nous expliquer clairement & pour ne rien oublier d'important, on nous a néanmoins fait remarquer quelques omiffions que nous avons essayé de retablir dans l'Errata.

CHAPITRE TROISIE ME.

On ne pourrait exécuter les édifices civils & militaires, fi avant de les commencer on n'avoit pas fait des plans &

des profils qu'on change & qu'on rectifie jufqu'à ce qu'on foit parvenu au point de perfection qu'on défire; l'Architecture Navale exigeant encore plus de précision & d'exactitude que les Bâtimens qui font fondés fur un terrein solide, les Conftructeurs font plus indifpenfablement obligés d'être guidés par des plans & des coupes qui ayent été faites avec toute l'exactitude poflible, qu'on ait examiné par les calculs les plus exacts, & qu'on ait soumis à la critique la plus févere. Il étoit donc à propos, après avoir instruit les jeunes gens des principales dimensions qu'on peut donner aux Vaiffeaux, des noms & des ufages des pieces qui forment par leur affemblage les citadelles flottantes, de leur apprendre à faire les différents plans & coupes du Vaiffeau qu'ils fe propoferont d'exécuter.

Le plan qui représente le Vaiffeau vû de côté perpendiculairement à la quille, qui en fait appercevoir toute la longueur, fe nomme le plan d'élévation, il fait l'unique objet du troifiéme Chapitre. Ainfi après avoir fait quelques réfléxions générales fur les différents plans que les Conftructeurs ont coutume de faire pour un même Vaisseau & après avoir donné le devis du Vaiffeau de 70 canons que je prends pour exemple, j'explique, dans le plus grand détail & avec affez de clarté pour être entendu de ceux même qui n'ont aucune connoiffance de l'Architecture Navale, toutes les opérations qui font nécessaires pour faire un plan d'élévation; chaque opération est détaillée dans un article qui lui appartient, & chaque article commence par une exposition abrégée de la regle qu'on doit fuivre, de laquelle on donne tout de fuite l'application qui eft relative aux planches 6 & 7 qu'on a eu foin de faire affez grandes pour qu'on pût fuivre le discours le com, pas à la main dij

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