ajoûte deux diftances, ou deux diftances & demi d'entre les fabords pour l'avant, à compter du premier fabord de l'avant au-dehors de l'étrave, & une distance & demi pour l'arriere, à compter du dernier fabord de l'arriere dans la Sainte Barbe, au-dehors de l'étambot; on additionne enfuite toutes ces fommes, & le produit donne la longueur du Vaiffeau de l'étrave à l'étambot. Nous avons dit qu'il falloit laiffer entre le premier fabord de l'avant & l'étrave un certain efpace, & auffi une certaine diftance entre le dernier fabord de l'arriere & l'étambot. Il eft bon de fçavoir qu'on laiffe cet efpace à l'avant , parce que les Vaiffeaux fe retréciffant en cet endroit, le canon de l'avant n'auroit pas affez d'efpace pour fon recul; ainfi on laiffe deux diftances de fabord, plus ou moins, fuivant le rétreciffement du Vaiffeau: fans cette attention le premier canon refteroit inutile d'autant que l'efpace eft diminué non-feulement par l'arrondiffement du Vaiffeau, mais encore par le taquet des. bittes qui fe trouve derriere lui. Il faut auffi avoir attention qu'on puiffe placer à la feconde batterie un fabord qui foit en avant du premier fabord de la premiere batte& que le canon qu'on y mettra ait auffi fon recul. Pour ce qui eft de la diftance du dernier fabord de l'arriere à l'étambot, elle ne peut être moindre que d'une distance & demi de fabord; car il faut un espace fuffifant pour manoeuvrer entre le canon & la courbe qui embraffe la liffe d'hourdi: on peut donc fixer la plus petite distance en additionnant, 1°. Une demi diftance de fabord. 2°. L'épaiffeur de la courbe qui embrasse la liffe d'hourdi. 3°. L'épaiffeur de la liffe d'hourdi. 4°. Le bouge extérieur de cette liffe. 5. La faillie de l'étambot en dehors de la liffe d'hourdi. rie, Mais toutes ces mefures précises paroiffent affez inutiles; il vaut mieux laiffer plus d'efpace que moins; car je penfe qu'il eft plus avantageux d'avoir peu de canons, pourvû qu'ils foient d'un gros calibre, & qu'on les puiffe fer vir avec beaucoup de facilité, que d'en avoir un plus grand nombre, fans pouvoir les fervir commodément. Les Anglois tomboient dans ce deffaut, ils s'en font corrigés depuis peu. Comme on établit la longueur des Vaiffeaux fur le nombre des fabords, fur leur largeur, fur l'efpace qu'on doit laiffer entr'eux pour le fervice du canon, &c. il convient de traiter préliminairement de ces différentes parties; nous reviendrons ensuite à terminer ce qui regarde la longueur des Vaiffeaux. IV. Du nombre des fabords de la premiere batterie. Le nombre des fabords de la premiere batterie, dépend du rang des Vaiffeaux qu'on veut conftruire, & de l'intention du Conftructeur, qui fuivant certaines circonftances, peut s'écarte d'un ufage qui eft affez unanimement fuivi par tous les Conftructeurs, & même par prefque toutes les nations. Voici quelques exemples qui donneront une idée de cet ufage pour différens rangs de Vaif feaux. Un Vaiffeau de 112 canons * étoit percé de chaque côté; *Le Ro yal - Louis conftruit à Toulon en 1692. canon de 8 8 4 Voici la diftribution qu'on observe à présent pour les Vaiffeaux de 74 canons. Voici une autre diftribution qu'on a fuivi pour les Vaisseaux { 2 6 4 fabords pour du 18 liv. Une Frégate de 46 canons canon de 12 4 A la 1. batterie de 11 fabords pour du canon de 12 liv. 2 me 12 Une Frégate de 32 canons me Ou bien à la 1. bat 6 8 6 liv. 4. 10 6 Une Frégate de 28 Canons a maintenant On fait auffi des Frégates de 24 & de 26 canons en une feule batterie. Les Frégates de 20 canons ont 10 fabords, pour du canon de 6 liv. Une Corvette de 16 canons a une feule batterie de 8 fabords, pour du canon de 4 liv. Une Corvette de 12 canons a auffi une feule batterie de 6 fabords pour du canon de 4 liv. REMARQU E. Ce qu'on vient de dire fur le nombre, le calibre, & la diftribution des canons pour chaque rang de Vaiffeau, ne doit pas être regardé comme une regle certaine dont il feroit dangereux de s'écarter; chaque Conftructeur peut & |