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Chap. I. Art. 19.

roit plufieurs membres, à peu près comme font les guir-
landes; mais on a coûtume de les placer verticalement,
ou dans le fens des membres, parce que dans cette fitua-
tion elles portent les baux, & elles appliquent contre les
membres les ferre-bauquieres, & les bordages qui font en-
tre les fabords.
XXXVII.

Des défenfes.

Ce font des pieces de bois gabariées, comme l'extérieur du Vaisseau, & endentées vis-à-vis les préceintes ; elles s'étendent depuis la feconde préceinte jufqu'au platbord, ayant le contour des allonges de revers; on en met trois de chaque coté, qui fervent à conferver les bordages lorfque l'on embarque des canons ou des futailles; on les affujettit à leur place par deux clous, qu'on met fur chaque préceinte.

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XXXVIII.

Du gouvernail, de fa barre, & de fa tamife. 19.

On fçait que le gouvernail eft une piece de bois d'une certaine largeur, alfujettie à l'étambot par des gonds & des pentures, qui lui permettent de tourner à droite & à gauche, fuivant la route qu'on veut faire. Du côté du Vaisseau, où il fe termine en forme de coin, il a la même épaiffeur que l'étambot; on a coutume de le tailler en queue d'aronde, c'est-à-dire qu'il eft plus épais en dehors que du côté de l'étambot, pour que l'angle qu'il fait avec la quille foit moins obtus.

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La partie du gouvernail qui touche à l'étambot eft de chêne; le refte qu'on nomme le fafran, eft d'un bois plus leger, comme de fapin.

La barre du gouvernail eft un levier ou une longue piece de bois de chêne qui entre par un de fes bouts dans une mortaise pratiquée au haut du gouvernail; elle fert à le faire mouvoir.

La tamife ou tamifaille eft une piece de bois en forme d'arc, qu'on attache au deffous du fecond pont dans la fainte-barbe, fur laquelle coule la barre du gouvernail lorfqu'on la fait mouvoir.

Voyez les proportions du gouvernail dans le premier Chap.

Art. XIX.

XXXIX.

De l'archi pompe. PL. 1re.

On fçait qu'il y a de chaque côté du grand mât, deux pompes pour épuifer l'eau qui entre dans le Vaiffeau & qui fe rend au fond de cale; elles doivent répon dre par en bas entre deux varangues, & on établit audeffus de leur bout d'en haut des potences, pour foutenir l'extrêmité de la bringue-balle ou du levier, qui fert à faire jouer le piston.

L'archi-pompe eft un efpace quarré auprès du grand mât, revêtu de cloisons qui s'étendent de toute la hauteur de la calle, pour empêcher que le left & les futailles n'endommagent les pompes.

X L.

Des cabeflans. 10.

Le cabeflan est un cone tronqué vertical, percé à fon extrêmité fupérieure de plufieurs trous, pour y mettre des leviers; il eft affujetti affez folidement pour que des hommes puiffent, en tournant, exécuter les manoeuvres qui exigent beaucoup de force.

Il y a 3 cabeftans dans les plus gros Vaiffeaux; le plus grand eft placé fur le premier pont à l'arriere du grand mât, fon axe defcend d'un pied & plus au-deffous du bau du premier pont, où il eft foutenu par une piece de bois qui lui fert de carlingue, par le haut il eft reçû dans le bau du second pont; le fecond eft placé fur le premier pont, environ 4 pieds en arriere de l'écoutille de la foffe aux cables ; le petit cabeftan eft placé fur le gaillard d'avant : chaque

cabeftan a fa mêche, qui eft la partie principale, fes taquets & deux linguets 10, pour empêcher que le cabeftan ne revienne fur lui-même, lorfque les hommes ceffent de faire force fur les barres.

XLI.

Des bittes, de leur traverfin, de leur couffin q. r. f. des bittons &des taquets 20, 21, 22.

Les bittes font formées de deux groffes pieces de bois quarré, pofées verticalement à la partie de l'avant, quelques pieds en arriere du mât de mifaine; leur bout d'en bas porte au fond de la cale fur une carlingue, & par leur bout d'en haut, elles s'élevent de 4 ou 5 pieds au-dessus du premier pont.

Čes pieces q font entaillées vis-à-vis le bau qu'on a placé pour les recevoir, & elles y font affujetties par deux chevilles chaffées du côté du bau, & clavetées fur virole du côté des bittes.

On met en avant de chaque bitte, & fur le premier pont, un taquet ou une courbe, dont une branche s'endente aux baux & barrots du pont, & l'autre s'appuye fur les bit- tes où elle est affujettie par plufieurs chevilles.

Le traversin r eft une groffe piece de bois pofée parallelement au pont, & qui croife les bittes à angle droit; elle est entaillée vis-à-vis les bittes aufquelles elle eft jointe par deux chevilles clavetées.

L'ufage des bittes eft de retenir les cables quand on a mouillé; & comme alors ils font enlacés ou entrelacés fur le traversin, on le garnit d'une piece de bois tendre & arrondie pour ne point endommager les cables; cette garniture s'appelle le couffin des bittes.

Il y a encore les bittes du grand & du petit hunier, qui fervent en même-tems de fep d'écoute 20, de plus des bittons & des taquets 21, 22, fur lefquels on amarre les ma

nœuvres.

XLII.

Du fep de driffe. 1.

C'est une groffe piece de bois qui s'étend depuis la carlingue jufqu'à quelques pieds au-deffus du pont, étant placée derriere le grand mât; elle eft endentée vis-à-vis le bau du premier pont qu'elle touche, & elle lui est unie par deux chevilles de fer clavetées fur des viroles qu'on frappe du côté du bau.

Le haut du fep eft refendu de plufieurs grandes mortaises qui reçoivent des rouets de poulie, fur lefquels paffent la grande driffe qui fert à élever la grande vergue. Le fep d'écoute 20, eft comme on l'a dit, formé par les bittes du grand hunier,

XLIII.

Des gaillards & dunette.

Ce font des étages ou des ponts qui ne s'étendent point de toute la longueur du Vaiffeau, mais qui fe terminent à une certaine distance de l'étrave & de l'étambot: les gaillards d'avant & d'arriere font placés fur le pont le plus élevé, & la dunette eft au-deffus du gaillard d'arriere; l'étendue des gaillards & dunette varie fuivant la grandeur des Vaiffeaux, nous en avons parlé ailleurs.

Chap. I.

On communique du gaillard d'arriere au gaillard d'avant, A, 2. par un espece de couroir qu'on établit bâbord & tribord, & qu'on appelle le paffe-avans.

XLIV.

Des fronteaux des gaillards. PL. 1re,

Le fronteau, proprement dit, eft formé par une piece

de bois poféc horifontalement à l'extrêmité du château d'avant du côté de la poulaine, où elle forme une espece de balustrade foutenue par des montans, qui font affemblés par un bout avec la clef de beaupré, & par l'autre à un barrot du château ou gaillard d'avant: on pratique dans le fronteau, de chaque côté du beaupré, une porte pour paffer fur la poulaine, & un fabord rond ou un oeil de bœuf..

A l'arriere de ce gaillard, comme en avant du gaillard d'arriere, il y a auffi des fronteaux qui forment de même des efpeces de balustrades.

XLV.

Des boffoirs. 23.

Ce font deux fortes pieces de bois quarrées, qui font placées horisontalement aux deux côtés du beau-pré, faisant comme deux rayons qui partent d'un centre pris fur la direction du beaupré.

La partie des boffoirs qui repofe fur le pont du gaillard d'avant, eft endentée fur les baux, & affujettie par de fortes. chevilles clavetées, & des étriers de fer.

L'autre partie fait faillie au-dehors du Vaiffeau, & porte à fon extrêmité des rouets de fonte, fur lefquels paffe un cordage ou garand du capon de l'ancre.

La partie faillante du boffoir eft fortifiée par une efpece de confole qu'on nomme la fou-barbe.

L'ufage des boffoirs eft de foutenir l'ancre quand on veut mouiller, pour empêcher que fes pates n'endommagent le Vaiffeau, ou de faifir l'ancre quand elle eft à fleur d'eau par le croc du capon, qui eft attaché ou amarré au bout du cordage qui paffe fur le rouet, ou les rouets du

boffoir.

XLVI.

Des écoutilles & des caillebotis 24. PL. 2me.

Les écoutilles font des ouvertures en forme de trape

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