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Or on distingue trois sortes de tuiles au toit. Des tuiles de grande dimension et plates étaient placées jointives sur le chevronnage. Un rebord dont elles étaient munies servait à les assembler et à recevoir des tuiles de recouvrement plus étroites, triangulaires ou rondes, servant à cacher les joints et à empêcher les eaux pluviales de pénétrer dans les interstices La rangée inférieure formait les tuiles-chéneaux. C'est à ces trois sortes de tuiles que se rapportent sans doute les trois fournitures (1. 54, 81, 84).

Les inventaires de la Marine à Athènes précisent les moindres détails de la toiture, en établissant: a) l'existence de tuiles-chéneaux à gargouilles en têtes de lions, une tuilechéneau pour deux largeurs de tuiles courantes; b) l'existence de tuiles couvre-joints, ornées de palmettes, au bout de chaque rangée de tuiles (Boeckh, Urkunden ueber das Seewesen, p. 405-408).

il

De même qu'il y avait trois fournitures de tuiles, de même avait trois ouvriers pour placer les tuiles :

y

L. 48 : Εὐκλέων ἕλετο κεραμῶσαι τὸν ναόν. 45 dr.

L. 280 : Αρισταῖος ἕλετο τὸπίλοιπον το κεραμικό κεράμο κεραμῶσαι 45 dr. L. 289 : Αρισταίῳ κεραμώσιος τὸ ναὸ 60 dr.

L. 164 : Εὐθύμῳ κεραμώσιος 4 dr.

Les tuiles reposaient sur le voligeage par l'intermédiaire d'une couche d'enduit.

L. 238 : Τιμασιθέῳ πισσάσιος τῶν κεράμον 60 dr. 5 1/2 ob.

Il en était de même à l'arsenal de Philon (1. 58). L'enduit faisait obstacle à l'échauffement de la charpente.

A l'extrémité inférieure de chaque rangée de tuiles de recouvrement, on plaçait debout une tuile appelée antéfixe affectant la forme d'une stèle (áɣeμúv). Ces antéfixes étaient décorées de palmettes. (Cavvadias, Fouilles, pl. VI, fig. 10.)

L. 100 : ὁ δεῖνα ἕλετο παραιετίδας καὶ ἡγεμόνας καὶ βάθρα τοῖς ἀκρωτηρίοις. Les eaux de pluie coulant sur la surface des larges tuiles de la toiture étaient reçues dans les tuiles-chéneaux. Des

têtes de lion, placées de distance en distance, les rejetaient par leur gueule béante (Cavvadias, ib., fig. 10):

L. 108 : λεοντοκεφαλᾶν ἐνκαύσιος καὶ τοῦ ναοῦ ἐπικαθάρσιος Πρωταγόρα 563 dr.

L. 294 : Εὐκράτει γόνφων εἰς τὰς λεοντοκεφαλὰς 43 dr. 2 ob.
L. 303 : Εκτορίδα παρδείγματος λεοντοκεφαλᾶν ἐνκαύσιος 16 dr.

La face extérieure du chéneau (KUμάTIOν) était ornée de rinceaux d'un dessin assez pauvre. Les gargouilles en têtes de lions y alternaient, suivant l'usage, avec les couvrejoints, dont la queue redressée représentait le relief d'une palmette.

Au temple d'Artémis, l'antéfixe décorée extérieurement d'une palmette semble sortir de la même tige qui donne naissance, sur le chéneau, à deux enroulements opposés de feuillage. Au temple d'Asclépios, les têtes de lions donnent naissance aux enroulements et l'antéfixe se trouve au-dessus de la jointure de deux enroulements opposés. (Cavvadias, Fouilles, pl. V, no 1, et pl. VI, no 3).

Les frontons des temples grecs étaient couronnés à leur sommet par différents motifs, tels que des statues, des stèles, etc. Les quatre coins du toit se terminaient par des socles (ẞápa, 1. 100), sur lesquels étaient placées également des statues, des stèles, etc. Ces motifs ainsi placés s'appellent άкρшτńρiα. Ils étaient destinés à animer et à rendre moins sèche la silhouette du monument.

L. 90 : Τιμόθεος ἕλετο ἀκρωτήρια ἐπὶ τὸν ἕτερον αἰετὸν 2240 dr.

L. 96 : Θεότιμος ? ἕλετο ἀκρωτήρια ἐπὶ τὸν ἕτερον αἰετόν 2240 dr. ἔνγυος Θεονεξίδας.

L. 100 : . . . ? ἔλετο παραιετίδας καὶ ἁγεμόνας καὶ βάθρα τοῖς ἀκρωτηρίοις, L. 101: ... ? ἕλετο θέμεν τακρωτήρια 265 dr. ἔνγυος Λυσίων.

Le hasard, qui a sauvé, du moins en partie, le frontou de l'ouest du temple d'Asclépios, nous a conservé aussi les sculptures qui surmontaient les acrotères de ce même côté, tandis que celles de l'est ont disparu. Les deux acrotères d'angle étaient décorés chacun d'une Néréide assise sur un cheval. M. Defrasse les a décrites en détail (p. 73). L'acro

tère du milieu portait une victoire ailée, dont le torse seul a été retrouvé.

Timothéos, l'auteur des acrotères, exécuta également les TÚпо du temple d'Asclépios. D'autres œuvres de cet artiste, signalées par les anciens, sont, outre les sculptures du Mausolée, une statue d'Asclépios à Trézène (Pausanias, II, 32, 54); une Artémis, transportée depuis à Rome dans le temple d'Apollon Palatin (Pline, Nat. Hist., 36, 32); peutêtre une statue d'Arès à Halicarnasse (Vitruve, II, 8, 11). Timothéos, dit M. Defrasse (p. 79), est un Attique, on n'en saurait plus douter. Cette Victoire, ces Néréides, aux corps fins et charmants sous leurs tissus légers rappellent au premier coup d'oeil les délicieux bas-reliefs qui décoraient, sur l'Acropole d'Athènes, la balustrade voisine du temple de la Victoire sans ailes. C'est des deux parts la même ambition d'atteindre au parfait assouplissement de la matière, aux plus délicates caresses du modelé. »

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IX.

αἰετός, κερκίς, παραιετίδες, έναιέτια.

Beaucoup plus encore que pour les portes, les opinions des commentateurs sont divergentes, quand il s'agit de définir les termes qui désignent les frontons et les parties. qui les composent. D'après M. Cavvadias (p. 88), la kepkig est le tympan avec les reîoa qui l'entourent; l'aierós est la κερκίς surmontée des ἀκρωτήρια, ἡγεμόνες et παραιετίδες; les Tapaιerides sont toutes les simae qui entourent le toit; enfin les évaιéria sont les statues des frontons.

Selon M. Baunack (p. 84), la кEркíç constitue seulement les γεῖσα qui entourent le tympan et qui portent les ἀκρωτήpia; les évaiétia sont les plaques de marbre qui forment le tympan (les aietaîoi Mitoi de l'Erechteion CIA. 322, II, 73); Τ' αἰετός, ce sont les ἐναιέτια et la κερκίς réunis ; les παραιετίδες, ce sont seulement les simae des longs côtés. Enfin M. Bau

nack désigne les statues par le mot áɣáλuata, qu'il faudrait suppléer dans les lignes 101-104.

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Précisons d'abord les parties dont se compose le fronton. « Le fronton, dit M. Laloux (p. 117), commence à partir des moulures qui couronnent le larmier. Les mêmes moulures et le larmier, répétés suivant la pente du toit, en forment les côtés ou rampants ». La façon dont se retournent les moulures du fronton exige un dessin spécial. L'espace triangulaire compris entre les rampants s'appelle tympan». Le nu du tympan est à l'aplomb de la frise de l'entablement. Le fronton comprenait donc deux parties : le tympan et les rampants.

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Or, des lignes 90 et 97 de notre inscription il faut conclure que l'aierós est le terme général pour désigner tout le massif du fronton sur lequel on plagait les ἀκρωτήρια.

L. 90 : Τιμόθεος ἕλετο ἀκρωτήρια ἐπὶ τὸν ἕτερον αἰετὸν 2240 dr. ἔνγυος Πυθοκλῆς, ̓Αγέμων.

L. 907 : Θεότιμος ἔλετο ἀκρωτήρια ἐπὶ τὸν ἕτερον αἰετὸν 2240 dr. ἔνγυος Θεονεξίδας.

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Quant au mot kepкíç, qui désigne, d'après la ligne 89, une partie de l'aieróg, si nous consultons les auteurs, nous voyons qu'il a les significations les plus variées peuplier à cime pyramidale (Aristote, H. A., 7, 5 etc.); < navette (Soph., Ant., 976); tibia (Plut., Alex., 45), etc. Au théâtre, les κepкides sont les secteurs (cunei) qui servent de divisions au koilov (1). Nous trouvons aussi le mot кEρкię dans l'inscription de l'arsenal de Philon (1. 52): Kai diapuóσei τὰ κορυφαία κερκίσιν ἐπὶ μεσομνών. Et on assemblera les faitages par des « broches » sur les entraits (Choisy, p. 9). C'est donc un mot qui a des sens bien divers.

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De la ligne 89 de notre inscription nous devons conclure que la κερκίς est une partie de Γαἰετός : ὁ δεῖνα ἕλετο κερκίδα toû aietοû épráσɑ00aι 1610 dr. De la ligne 111 nous concluons ensuite que la KeρKię comprez les évanétia que l'inscription

κερκίς

(1) CHRIST, Sitzungsber. der phil. u. his!. Classe der bayer. Akad. zu München 1894, Heft I, p. 38.

cite ailleurs (1. 98) comme faisant également partie de Γ' αἰετός.

Or, si les évanétia se trouvaient dans la кepкig au même titre que dans l' αἰετός, il est évident que la κερκίς ne constituait pas les rampants, qui étaient plutôt la partie accessoire du fronton, mais bien l'espace triangulaire compris entre les rampants et qui, avec les rampants formait l'aleтós.

Ici, la signification de notre mot кepкíç se rencontre avec celle de Keρkiç, peuplier à cime pyramidale, et кepkig, secteur servant de division au кoîλov. Il est d'ailleurs naturel mot Kepкíç désigne dans ces trois cas le contenu et non le

contenant.

que le

Le terme keρkiç ne peut donc pas désigner, comme le pense M. Baunack, les rampants. La кepкiç n'était pas non plus, comme le veut M. Cavvadias, le tympan avec les rampants qui l'entourent. La кepкíç n'était que le tympan.

La bordure de l'αἰετός s'appelait παραιετίς.

L. 99 . ὁ δεῖνα ἕλετο παρακετίδας καὶ ἁγεμόνας καὶ βάθρα τοῖς ἀκρωτηρίοις.

Nous trouvons le mot rapaterís dans une inscription de Delos (1):

Τοῦ Πωρίνου τὰς παραιετίδας ἆραι καὶ τὰς δοκοθήκας ἐγπετρῆσαι καὶ πάλιν καθαρμόσαι.

Les poutres du toit (dokoí), dit M. Homolle (Bull. corr. hell., 1890, p. 471) sont appelées пαрaiтídes, c'est-à-dire qu'elles sont placées en suivant la pente du fronton. »

Cependant le verbe apai indique que les tapaietideg ne sont pas les poutres du toit, qu'on plaçait sur les rampants, mais bien les corniches, qu'on y élevait.

« On observe fréquemment, dit M. Laloux, dans la pierre ou le marbre des corniches les trous d'encastrement des pièces de charpente du toit dont l'inclinaison très faible suivait celle des frontons ».

En parlant des пaрaieтides, M. Cavvadias dit (p. 89):

(1) Compte des recettes et des dépenses des héropes, MICHEL, 594, 1. 57.

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