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sa préférence le rend très intéressant. C'est pour veiller à la conservation de son père qu'il a refusé tous les talens agréables; il a préféré aux bienfaits d'Apollon la médecine qui ne lui promettait aucune gloire.

7 PAGE 139, VERS 19.

Quis mihi nunc tot acerba deus, quis carmine cædes

Diversas, obitumque ducum quos æquore toto, etc.

Cette invocation est imitée de l'Iliade, livre douzième; elle commande l'attention; et il faut croire que le lecteur en avait besoin après la description de tant de combats que Virgile, au reste, a su beaucoup mieux varier qu'Homère. On se rappelle ces deux vers ingénieux de Voltaire sur le poète grec.

Le seul Homère peut aux grands combats d'Hector
Ajouter des combats et des combats encor.

8 PAGE 400, VERS 13.

Et nodum informis leti trabe nectit ab alta.

On ne peut nier que ce genre de mort ne fût très ignominieux chez les anciens. Les corps de ceux qui mouraient de cette manière étaient abandonnés sans sépulture. Le trépas avait aussi ses préjugés. Tacite, dans ses Annales, affecte un profond mépris pour un proscrit qui s'était noyé dans le Tibre, tandis que la mode était de s'ouvrir les quatre veines.

9 PAGE 400, VERS 15.

Filia prima manu flavos Lavinia crines

Et roseas laniata genas...

C'est la dernière fois que Lavinie paraît dans ce poème. Virgile y parle de sa beauté, mais jamais de ses sentimens. Voltaire, dans son Essai sur la poésie épique, pense que cette princesse aurait pu jouer un personnage plus convenable. La Harpe va plus loin; il parle de Lavinie comme d'un personnage nul et muet, quoique ce soit pour elle que l'on combatte. Nous nous dispenserons de faire ici l'énumération de tous les passages dans lesquels Lavinie parait; il suffit de se les rappeler pour sentir toute l'injustice des critiques.

10 PAGE 412, VERS I.

Jupiter ipse duas æquato examine lances
Sustinet, etc.

Dans l'Iliade, Jupiter pèse de même les destinées d'Hector et

d'Achille. Milton a fait usage de cette image sublime dans son Paradis perdu; mais, comme l'observe Addison, il l'emploie pour prolonger sa fable, en séparant Gabriel et Satan, et non pas comme un embellissement poétique.

11 PAGE 424, VERS 7.

At, procul ut Diræ stridorem agnovit et alas,
Infelix crines scindit Juturna solutos, etc.

La Furie envoyée par Jupiter paraît ici sous la forme d'un oiseau de mauvais augure; elle est par conséquent moins l'instrument que l'interprète de la volonté des dieux. Dans ce cas, l'apparition de cette Furie n'est point, comme on l'a prétendu, une intervention directe de la Divinité: la mort des héros et des princes, chez les anciens, était toujours annoncée par quelques présages sinistres.

FIN DES NOTES DE L'ÉNÉIDE.

VARIANTES.

VARIANTES DU LIVRE VIII.

PAGE 3, VERS 22.

Déjà de toutes parts on s'assemble, on conspire;
Déjà vingt nations s'intéressent pour lui.

PAGE 9, VERS 4.

Il s'approche; et, couché sur l'onde transparente,
Pour puiser l'eau sacrée il a courbé ses mains.

Il s'approche; et, courbé sur l'onde transparente,
Pour puiser l'eau sacrée il a creusé ses mains.

PAGE 17, VERS 3.

Des tissus d'or, deux freins qui charmaient ma jeunesse, Et qu'à mon cher Pallas a cédés ma vieillesse.

PAGE 19, VERS 13.

Et son gosier brûlant, tel qu'un volcan affreux,
Vomissait par torrens d'intarissables feux.

PAGE 19, VERS 32.

Ses troupeaux, à regret partant de ces beaux lieux,
Firent mugir les bois et retentir les cieux.

PAGE 23, VERS 12.

L'œil verrait jusqu'au fond l'abîme épouvantable,
Et, dans l'ombre éternelle envoyant ses clartés,
Le jour étonnerait les morts épouvantés.

PAGE 23, VERS 24.

Assemble autour de lui cette nue enflammée,
Et dans ses noirs cachots, image des enfers,
A leur obscurité mêle d'affreux éclairs.

PAGE 25, VERS II.

On traine par les pieds le cadavre difforme;
L'œil ne peut se lasser de voir ce monstre énorme.

PAGE 27, VERS 3.

L'autel, ceint de guirlandes,

Est chargé des bassins qui sont remplis d'offrandes.

PAGE 27, VERS 27.

Tels étaient leurs concerts: ils y joignaient encore
Le trépas d'un brigand que la contrée abhorre...

PAGE 31, VERS 15.

Romule aux étrangers sut ouvrir en grand homme
L'asile qui depuis fut le berceau de Rome.

PAGE 33, VERS 15.

Tandis que, dans ce lieu, marchant à l'aventure,
Tous trois s'entretenaient de sa gloire future.
PAGE 37, VERS 9.

Pourquoi tous ces efforts pour me persuade:
C'est assez de vouloir, et trop de commander.

PAGE 39, VERS 27.

Leur céleste travail vient d'ébaucher la foudre,
Un des foudres sous qui les monts tombent en poudre.

PAGE 43, VERS II.

Tandis que Vulcain presse et dirige l'ouvrage,
Évandre reposait sur son lit de feuillage.

PAGE 51, VERS 28.

Des coursiers sont choisis; celui que monte Énée

Par une peau de tigre et par ses ongles d'or

Déjà brillant et fier se distinguait encor.

Mais déjà, consternant la foule épouvantée,

Un bruit, etc.

PAGE 57, VERS 8.

Vont montant, retombant, et remontant ensemble,

Et de leurs pas bruyans, etc.

PAGE 57, VERS 10.

Et dans des flots de poudre emportant les soldats,
Accordent leur allure et cadencent leurs pas.

Et, de leurs quatre fers battant les champs poudreux,
D'un tourbillon de sable obscurcissent les cieux.

Et d'un essor égal battant les champs poudreux...

PAGE 59, VERS 9.

Et d'une main avide et d'un œil enchauté,
Jouit de leur éclat, jouit de leur beauté.

589

VARIANTES DU LIVRE IX.

PAGE 79, VERS 3.

Et, mêlant son hommage à ses fureurs guerrières,
Charge de vœux le ciel, et les dieux de prières.

PAGE 81, VERS 25.

Dans l'ombre de la nuit tel un loup inhumain,
Tourmenté de la soif, dévoré de la faim...

Dans l'ombre de la nuit tel un loup dévorant
Qu'a long-temps tourmenté l'ardente soif du sang,
Autour d'une nombreuse et vaste bergerie,
Bravant le froid, la neige, et les vents en furie,
Court, rôde; les agneaux par leurs longs bêlemens.,
Tranquilles sous leur mère, irritent ses tourmens :
Il épie, il attend le moment du carnage;
Contre sa proie absente il excite sa rage,
Croit déjà la tenir, croit déchirer son flanc,
Se repaître de meurtre et s'abreuver de sang.
A l'aspect irritant de la troupe d'Énée,
Des tours à qui ses chefs fiaient sa destinée,
Tel frémissait Turnus. Comment, par quels moyens
De leur lâche retraite arracher les Troyens?
Leur présence l'aigrit, le dépit l'aiguillonne,
Et son sang embrasé dans ses veines bouillonne.

PAGE 83, VERS 20.

Des habitans du ciel créatrice féconde,
Ainsi parla Cybèle au souverain du monde :
O toi dont le pouvoir dominateur des cieux
Est égal à ton rang, suffit à tous les vœux;
Arbitre tout-puissant, écoute ma prière,
Et sache de son fils ce qu'attend une mère.
Sur le sommet d'Ida dès long-temps révéré,
Un bois sombre étendait son ombrage sacré;
Un fils de Dardanus, etc.

PAGE 87, VERS 7.

Tout-à-coup, & prodige! autant qu'entre ses rives
Le Tibre hospitalier reçut de nefs captives,

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