Voyage de La Pérouse autour de monde, publié conformément au décret du 22 avril 1791, et rédigé, Band 2

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Seite 218 - ... l'injustice de ces sauvages , et pour leur apprendre qu'il est un droit des gens qu'on ne viole jamais impunément. Des Indiens , dans leurs pirogues , étaient sans cesse autour de nos frégates; ils y passaient trois ou quatre heures avant de commencer l'échange de quelques poissons ou de deux ou trois peaux de loutre ; ils saisissaient toutes les occasions de nous voler ; ils arrachaient le fer qui était facile à enlever, et ils examinaient, surtout, par quels moyens ils pourraient, pendant...
Seite 175 - L'or n'est pas plus désiré en Europe que le fer dans cette partie de l'Amérique, ce qui est une nouvelle preuve de la rareté de ce métal. Chaque insulaire en possède, à la vérité, une petite quantité; mais ils en sont si avides, qu'ils emploient toutes sortes de moyens pour s'en procurer.
Seite 206 - Nous voyions chaque jour entrer dans la baie de nouvelles pirogues, et chaque jour des villages entiers en sortaient et cédaient leur place à d'autres. Ces Indiens paraissaient beaucoup redouter la passe, et ne s'y hasardaient jamais qu'à la mer étale du flot ou du jusant. Nous apercevions distinctement, à l'aide de nos lunettes, que, lorsqu'ils étaient entre les deux pointes, le chef ou du moins l'Indien le plus considérable se levait, tendait les bras vers le soleil, et paraissait lui adresser...
Seite 184 - Dagelet, et ce malheur était presque réparé par les différentes notes qui avaient été retrouvées : nous nous regardions enfin comme les plus heureux des navigateurs , d'être arrivés à une si grande distance de l'Europe, sans avoir eu un seul malade , ni un seul homme des deux équipages atteint du scorbut. Mais le plus grand des malheurs, celui qu'il était le plus impossible de prévoir, nous attendait à ce terme. C'est avec la plus vive douleur que je vais tracer l'histoire d'un désastre...
Seite 221 - ... qui, je crois, ne s'enlèvent jamais, à moins que, devenus trop volumineux, ils n'empêchent de marcher. En un mot, leurs cabanes sont aussi sales que des étables de cochons; on respire partout, dans les environs, une odeur de poisson, d'huile et de fumée.
Seite 207 - J'aurais désiré emporter cette enveloppe en Europe; nous en étions absolument les maîtres; cette partie de la baie n'étant pas habitée, aucun Indien ne pouvait y mettre obstacle; d'ailleurs, je suis...
Seite 178 - ... mais nous ne leur supposions pas une activité et une opiniâtreté capables d'exécuter les projets les plus longs et les plus difficiles : nous apprîmes bientôt à les mieux connaître. Ils passaient toutes les nuits à épier le moment favorable pour nous voler; mais nous faisions bonne garde à bord de nos vaisseaux, et ils ont rarement trompé notre vigilance. J'avais d'ailleurs établi la loi de Sparte: le volé était puni; et si nous n'applaudissions pas au voleur, du moins nous ne...
Seite 104 - Langle me rendit compte , avant notre appareillage, de son voyage dans l'intérieur de l'île; je le rapporterai dans le chapitre suivant : il avait semé des graines sur toute sa route , et il avait donné à ces insulaires les marques de la plus extrême bienveillance. Je crois cependant achever leur portrait, en rapportant qu'une espèce de chef auquel M. de Langle faisait présent d'un bouc et d'une chèvre , les recevait d'une main et lui volait son mouchoir de l'autre. Il est certain que ces...
Seite 141 - Mowée, je ne crus pas devoir en. prendre possession au nom du roi : les usages des Européens sont, à cet égard, trop complètement ridicules. Les philosophes doivent gémir sans doute de voir que des hommes , par cela seul qu'ils ont des canons et des baïonnettes, comptent pour rien soixante mille de leurs semblables; que, sans respect pour leurs droits les plus sacrés, ils regardent comme un objet de conquête une terre...
Seite 118 - Il ne changea et ne se couvrit que lorsque les vents passèrent à l'est-nord-est . où ils se fixèrent depuis le 17 jusqu'au 20, et nous commençâmes alors à prendre des bonites qui suivirent constamment nos frégates jusqu'aux îles Sandwich, et fournirent presque chaque jour , pendant un mois et demi , une ration complète aux équipages. Cette bonne nourriture maintint notre santé dans le meilleur état ; et après dix mois de navigation , pendant lesquels il n'y eut que vingt-cinq jours...

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