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& pour cette raison il est entaillé, dans toute fa largeur, de l'épaiffeur de fes bordages : fa largeur eft égale à celle de l'étambot; fon épaiffeur en bas eft égale à la moitié de celle de l'étambot, & par le haut il diminue encore de la moitié.

On appelle auffi contre-étambot, une piece de bois qu'on place en dedans du vaiffeau; elle s'affemble fur l'étambot, comme le contre-étambot extérieur : cette piece n'eft pas représentée dans la planche.

Ι Χ.

De la Courbe de l'Etambot. F.

La courbe de l'étambot eft une piece de bois à deux branches, en forme d'équerre, qui fert à lier l'étambot à la quille; une branche porte fur la quille, & eft empatée avec la contre-quille où elle eft affujettie par des chevilles de fer clavetées fur des viroles; on les chaffe pardessous la quille : l'autre branche, qui eft verticale, pofe exactement fur la furface intérieure de l'étambot, où elle est affujettie comme la précédente l'eft à la quille, & elle est jointe avec le contre-étambot intérieur, par une empa

ture.

Quand, pour diminuer l'acculement des fourcats, on met des maffifs, la courbe de l'étambot porte, par fa branche horizontale, fur ces maffifs, & par fa verticale fur le contre-étambot. Les maffifs font joints à l'étambot par par un tenon qui entre dans une mortaise pratiquée sur l'étambot: on taille les maffifs en coin, à mesure qu'ils s'écartent de l'étambot, pour que la courbe de l'étambor faffe un angle plus ouvert : la largeur de cette courbe doit être égale à celic des pieces auxquelles elle eft attachée.

Son épaiffeur, dans l'angle ou le collet, doit être à peu près égale à celle de l'étambot: les branches diminuent fuivant le contour de la piece on ne détermine pas leur longueur, parce qu'on les fait régner plus ou moins fur la quille & fur l'étambot, avec des alonges qui font fou

vent partie du contre-étambot & de la contre-quille. On nomme ces pieces Maffifs, Macimens, ou Ajuftes: on ajoute ces pieces, fuivant le befoin, pour doubler les écarts, & fortifier les endroits foibles: les écarts ont au moins deux pieds de longueur.

X.

De la Barre du Pont. O.

Les barres font des pieces de bois droites, ou à peu près, qui font placées horizontalement, au lieu que les montans font pofés verticalement : il y a des barres d'arcaffe, de pont, d'écuffon, &c.

La barre du premier pont eft proprement le dernier bau de l'arriere, fur lequel viennent aboutir les bordages qui y font reçus dans une rablure qui s'étend jufqu'au milieu de la barre : la profondeur de cette rablure est déterminée par l'épaiffeur des bordages; c'est pourquoi cette barre est établie plus haut que les baux de l'épaiffeur des bordages; elle eft placée auprès de la partie la plus renflée des eftains, au deffous de la liffe de hourdi, & attachée, comme elle, fur l'étambot & fur les eftains; fon épaiffeur eft des trois quarts de la largeur de la quille; fa largeur eft moindre que celle de la quille, d'un feptieme; fon bouge horizontal eft un peu plus fort que celui de la liffe de hourdi, & fon bouge vertical eft le même que celui des baux du premier pont: il y a autant de barres de pont qu'il y a de ponts. Le plus communément les barres du pont n'ont point de rablure : les bordages font cloués à plat sur ces barres. En ponent, on nomme Baux ou Barrots, toutes les pieces qui font au deffus de la barre d'arcasse, & Barres, celles qui font au deffous,

X I.

De la Liffe de Hourdi. N.

La liffe de hourdi eft une poutre, ou un petit bau qui Chap. II; traverse l'étambot à sa partie d'en haut, où elle lui eft art. 13.

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jointe par une entaille à mi-bois, faite moitié dans la liffe, & moitié dans l'étambot : elle eft retenue en cet endroit par deux chevilles chaffées par le dehors, & clavetées en dedans fur des viroles.

Ainfi la liffe de hourdi eft placée à peu près à la hauteur du fort de l'arriere, & elle aboutit, par fes deux extrêmités, aux eftains: elle forme les feuillets des fabords de la fainte-barbe, & elle eft retenue dans cette fituation par des chevilles; on lui fait une rablure, pour recevoir les bordages de l'arriere : fa hauteur eft un peu plus forte celle de la quille, & fa largeur eft la même que celle de la quille. Il en fera parlé plus amplement dans le chapitre fuivant, art. 13.

que

La liffe de hourdi a deux tontures ou courbures, une dans le fens horizontal, l'autre dans le fens vertical. Nous en parlerons à l'endroit cité.

X I I.

Des Barres d'Arcaffe ou d'Ecuffon. O.

Ce font des pieces de bois femblables à la liffe de hour di, qui font, comme elle, pofées horizontalement, mais moins longues, & elles n'ont point de courbure verti cale: elles font, comme la liffe de hourdi, attachées à l'étambot & aux eftains, excepté que tout l'endentement eft pris fur les barres, & elles rempliffent l'efpace.compris depuis les façons jufqu'à la barre du pont.

Leur épaiffeur eft à peu près les deux tiers de la largeur de la quille, & leur largeur eft d'un tiers plus grande leur épaiffeur; leur Bouge eft moindre que celui de la liffe de hourdi, à peu près d'une moitié.

que

Il y a encore au deffus de la liffe de hourdi, une autre barre d'arcaffe, fur laquelle s'appuie la barre du gouvernail, qui détermine la hauteur des fabords de la fainte-barbe, & fixe la hauteur de l'étambot.

XIIL

Des Courbes d'Arcaffe ou d'Ecuffon. P.

On met en dødans du vaisseau quatre pieces de bois en équerre, qu'on nomme Courbés d'Arcaffe ou d'EcufJon; la plus courte branche est endentée dans la liffe de hourdi, & l'autre croise les membres : l'une & l'autre branche est retenue par des chevilles qui percent les bordages, les membres, la liffe de hourdi, & les branches des courbes dont il s'agit; elles font clavetées en dedans fur des viroles.

XIV.

Des Eftains ou des Cornieres. Q.

Les eftains font deux pieces de bois qui, par leur courbure, forment une efpece de doucine: elle prend fa naisfance fur l'étambot à l'élévation des façons de l'arriere, & va aboutir aux extrêmités de la liffe de hourdi.

Les eftains font unis à l'étambot & aux extrêmités de la liffe de hourdi, par des entailles & de grands clous chasfés par dehors; & comme ils font, par leur réunion, une varangue fort acculée avec une portion des genoux du couple extrême de l'arriere, leur dimension est pareille à celle des autres varangues.

On nomme quelquefois cette varangue Fourcat de l'Eftain

X V.

Des Alonges de Corniere. C.

Sur le bout des eftains on pose deux pieces de bois affez courbes par le bas, & qui ont un peu de revers par le haut: à parler exactement, elles font par le bas une partie du genou de ce couple, & par le haut elles forment des alonges de revers: on les appelle les Alonges de Corniere ou de pouppe: elles font jointes aux eftains par une ef pec ede genoux, dont le milieu répond à la jonction

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des eftains, avec les alonges de corniere. Quelques conftructeurs appellent ces genoux premieres alonges, & les pieces dont nous avons parlé en premier lieu, fecondes alonges de corniere.

L'étambot, les eftains, les alonges de corniere, la liffe de hourdi, les barres du pont & celles d'arcaffe, forment ce qu'on nomme l'arcaffe: on l'affemble ordinairement à terre, & on l'enleve tout d'une piece, pour la mettre en place.

Autrefois quand on faifoit des vaiffeaux à cul quarré, on plaçoit des montans ou aiguillettes, qui partoient verticalement des eftains pour aller répondre à la liffe

de hourdi.

X V I.

Des Couples.

Les couples (Pl. II.), ainsi que nous l'avons dit ailleurs, forment comme les côtes du Vaiffeau: chaque couple eft compofé d'une varangue T, qui forme la partie inféricure de ce demi-cercle, & de chaque côté d'un genou K, d'une premiere alonge e, d'une feconde, d'une troisieme &, & d'une alonge de revers v.

Toutes ces pieces font doubles & placées symmétriquement de chaque côté : elles forment, par leur réunion, une espece de portion de cercle, qui eft traversée par des poutres marquées &, &, qu'on nomme les Baux, lefquels font joints aux membres qui forment l'enceinte circulaire par des courbes d.

du

Si on fuppofe qu'il n'y a point de différence du tirant d'eau de l'avant à l'arriere, les couples font tous placés verticalement fur la quille, de façon que les varangues & les baux coupent la quille à angle droit. Tout le corps vaiffeau fe forme en plaçant fur la quille un grand nombre de couples qui fe reffemblent par leur affemblage, mais qui font fort différens les uns des autres par leur contour, chacun en ayant un qui lui eft propre. Nous parlerons, dans les Chapitres fuivans, des méthodes qu'on

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